L'acteur Tawfeek Barhom joue le rôle de Mohamed Assaf - © Rabia Salfiti
Quitter Gaza pour vivre de sa passion, le chant : un rêve qui parait improbable mais qui se réalise au-delà de ses espérances. C’est l’histoire de Mohammed Assaf, un jeune Palestinien originaire de Gaza, qui a connu un immense succès dans le monde arabe en remportant la finale de « Arab Idol » en 2013. Le chanteur avait réussi à s’échapper, non sans embûches, à sa prison à ciel ouvert pour participer à cette émission populaire. Après sa victoire, Mohammed Assaf, aujourd’hui âgé de 27 ans, est devenu une icône palestinienne et un symbole de paix.
Le réalisateur Hany Abu-Assad s'inspire du parcours de ce jeune homme dans son dernier film Le Chanteur de Gaza. À travers une histoire romancée, il revient sur l’enfance de Mohammed, très complice avec sa sœur Nour. Les gamins n’ont qu’un seul et unique rêve : quitter Gaza et aller chanter au Caire, en Égypte, par-delà les clôtures qui encerclent Gaza. Ensemble, ils montent un petit groupe avec des amis et chantent dans des mariages et fêtes familiales. Mohammed, désigné pour être le chanteur du groupe, émerveille tant sa voix, à son si jeune âge, est déjà époustouflante.
Le réalisateur Hany Abu-Assad s'inspire du parcours de ce jeune homme dans son dernier film Le Chanteur de Gaza. À travers une histoire romancée, il revient sur l’enfance de Mohammed, très complice avec sa sœur Nour. Les gamins n’ont qu’un seul et unique rêve : quitter Gaza et aller chanter au Caire, en Égypte, par-delà les clôtures qui encerclent Gaza. Ensemble, ils montent un petit groupe avec des amis et chantent dans des mariages et fêtes familiales. Mohammed, désigné pour être le chanteur du groupe, émerveille tant sa voix, à son si jeune âge, est déjà époustouflante.
Une fierté nationale
Ce rêve, il va le poursuivre toute sa vie, jusqu’en 2012 où il décide de quitter Gaza pour se rendre aux auditions d’« Arab Idol » au Caire, laissant derrière lui sa famille et Amal, qu’il avait perdu de vue depuis tant d’années et dont il est tombé amoureux. Les encouragements de cette jolie brune lui donnera la force de poursuivre son rêve. Mohammed lui promet de s’en aller réaliser son rêve d’enfance et celui de sa sœur disparue, afin de faire entendre la voix des Palestiniens.
Le spectateur vit chaque moment du périple de Mohammed Assaf, interprété par Tawfeek Barhom ; il partage ses espoirs, ses angoisses. Sa réussite au casting d’« Arab Idol » véhicule un espoir inouï, né d’un rêve inimaginable pour un Palestinien enfermé à Gaza. Les aventures qui l’attendent à son arrivée à Beyrouth, au Liban, pour poursuivre l’aventure musicale et chanter devant des stars reconnues dans le monde arabe comme l’artiste libanaise Nancy Ajram vont le mener dans une toute autre dimension après sa victoire.
Le spectateur vit chaque moment du périple de Mohammed Assaf, interprété par Tawfeek Barhom ; il partage ses espoirs, ses angoisses. Sa réussite au casting d’« Arab Idol » véhicule un espoir inouï, né d’un rêve inimaginable pour un Palestinien enfermé à Gaza. Les aventures qui l’attendent à son arrivée à Beyrouth, au Liban, pour poursuivre l’aventure musicale et chanter devant des stars reconnues dans le monde arabe comme l’artiste libanaise Nancy Ajram vont le mener dans une toute autre dimension après sa victoire.
Un film qui porte un message politique
Ce film délivre un vrai cri du cœur venant de Palestine. Hany Abu-Assad, réalisateur des films Paradise Now et Omar, filme très justement Gaza, ses habitants et leur quotidien. Le réalisateur n’omet aucun détail de cette ville détruite par les bombardements intempestifs de l’armée israélienne, de ces hommes et femmes blessés jusque dans leur chair mais qui continuent de vivre, parce que la vie continue.
Sans jamais tomber dans le pathos, le réalisateur raconte subtilement ce qu’engendre le blocus israélien pour des millions d’habitants résignés à vivre en autarcie. Le réalisateur n’a été autorisé à filmer à l’intérieur de Gaza que pour deux jours seulement ; le reste des prises a été effectué en Cisjordanie, plus accessible. Hany Abu-Assad réussit à intégrer une dimension politique dans son récit, sans entrer directement dans le conflit qui oppose les deux pays. « Je veux vraiment que les Palestiniens soient fiers d’eux-mêmes. Ce n’est pas comme si le film allait changer leur situation, mais il peut les aider à changer et à croire davantage en eux-mêmes », a expliqué Hany Abu-Assad auprès de l’AFP, en mai 2016, aux États-Unis.
Quatre ans après sa victoire, où en est Mohammed Assaf ? Celui dont le film s’est inspiré a été nommé ambassadeur de bonne volonté pour la paix par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), statut qui lui confère un passeport diplomatique. Une réussite symbole pour cet habitant de Gaza désireux de porter la voix de tout un peuple.
Sans jamais tomber dans le pathos, le réalisateur raconte subtilement ce qu’engendre le blocus israélien pour des millions d’habitants résignés à vivre en autarcie. Le réalisateur n’a été autorisé à filmer à l’intérieur de Gaza que pour deux jours seulement ; le reste des prises a été effectué en Cisjordanie, plus accessible. Hany Abu-Assad réussit à intégrer une dimension politique dans son récit, sans entrer directement dans le conflit qui oppose les deux pays. « Je veux vraiment que les Palestiniens soient fiers d’eux-mêmes. Ce n’est pas comme si le film allait changer leur situation, mais il peut les aider à changer et à croire davantage en eux-mêmes », a expliqué Hany Abu-Assad auprès de l’AFP, en mai 2016, aux États-Unis.
Quatre ans après sa victoire, où en est Mohammed Assaf ? Celui dont le film s’est inspiré a été nommé ambassadeur de bonne volonté pour la paix par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), statut qui lui confère un passeport diplomatique. Une réussite symbole pour cet habitant de Gaza désireux de porter la voix de tout un peuple.
Le Chanteur de Gaza, de Hany Abu Assad (Palestine, Grande-Bretagne, Qatar, Pays-Bas, Émirats arabes unis, 1 h 40)
Avec Tawfeek Barhom, Kais Attalah, Hiba Attalah...
En salles le 10 mai 2017.
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