Sur le vif

Le DAL installe des familles dans un gymnase parisien

Rédigé par Laila Elmaaddi | Jeudi 8 Février 2007 à 09:25



Mercredi en milieu d'après-midi, quelque 200 personnes emmenées par l'association Droit au logement (DAL) se sont installées dans un gymnase du VIIe arrondissement de Paris et exigent leur relogement.

Selon Jean-Baptiste Eyraud, président de DAL, les manifestants craignent une évacuation jeudi matin au petit jour en raison de la présence d'un important dispositif policier qui empêche, selon l'association, toute arrivée de ravitaillement aux occupants.

Les manifestants sont des représentants de familles vivant dans des hôtels parisiens depuis parfois plusieurs années dans l'attente d'un relogement. Une délégation a été reçue mercredi en début de soirée par le cabinet du ministre de la Cohésion sociale et du Logement Jean-Louis Borloo. "Si l'association Droit au Logement a des propositions de relogement venant de bailleurs privés à nous soumettre nous les examinerons. Le ministère est prêt à regarder ces propositions sans a priori", a expliqué à l'Associated Press l'entourage du ministre mercredi soir.

Selon le DAL, "malgré les promesses de Borloo sur la location de 500 logements dans le privé pour remplacer le business honteux des hébergements hôteliers, et de Delanoë qui s'est engagé sur 100 logements, les familles logées chez des hôteliers marchands de sommeil à 100 euros le m2 mensuel, depuis des mois et souvent des années (...) ne voient rien venir".

"Si rien ne bouge", ajoute l'association, "elles y seront encore dans des mois, voire des années". "C'est pourquoi nous sommes installés dans ce gymnase: c'est à coté des ministères, dans un arrondissement qui refuse les HLM", explique le communiqué diffusé mercredi au moment de l'occupation de ce gymnase situé avenue de la Bourdonnais dans le VIIe arrondissement de Prais.

L'association exige le relogement "immédiat" des familles en HLM ou "dans des logements du parc privé loués par la collectivité, ou par voie de réquisition", l'arrêt des expulsions sans relogement, un "vrai droit au logement opposable", la production massive de logements sociaux, la baisse des loyers, ainsi qu'un "service public du logement".