Saphirnews.com : Quel est exactement votre travail au sein du Groupe Casino ?
Abderrahman Bouzid : Mon travail a répondu à la volonté du Groupe Casino de développer une offre Halal qui soit conforme aux exigences du consommateur final, concerné par cette typologie alimentaire. Les musulmans ne sont pas les seuls concernés. De plus en plus de consommateurs non musulmans achètent de la viande halal. Nous avons pu le constater par des enquêtes internes qui démontrent que certains clients avait acheté une barquette de viande halal et une autre non halal. Après les avoir consommées, ils finissent par jeter leur dévolu sur les produits halal, qui ne sont pas sanguins et conservent tout leur goût.
Vous évoquez la recherche de qualité du Groupe Casino. Comment cette recherche s’est-elle effectué sur la question Halal ?
A.B : La tradition du Groupe Casino, qui est centenaire, est de travailler sur la qualité. Nous avons la chance d’avoir l’un des meilleurs départements qualité de toute la Grande Distribution. La recherche de qualité halal obéit fondamentalement à la même logique que d’autres produits comme le bio. Il s’agit de déterminer des critères et de les appliquer. Les équipes de Casino élaborent, des cahiers de charges spécifiques, à la hauteur de l’exigence qualitative.
Nous sommes des commerçants. Nous analysons donc la demande du consommateur et notre travail est de satisfaire cette demande. Ces critères sont l’hygiène, la traçabilité à tous les niveaux (qui, comment, où) et la meilleure grille tarifaire.
Abderrahman Bouzid : Mon travail a répondu à la volonté du Groupe Casino de développer une offre Halal qui soit conforme aux exigences du consommateur final, concerné par cette typologie alimentaire. Les musulmans ne sont pas les seuls concernés. De plus en plus de consommateurs non musulmans achètent de la viande halal. Nous avons pu le constater par des enquêtes internes qui démontrent que certains clients avait acheté une barquette de viande halal et une autre non halal. Après les avoir consommées, ils finissent par jeter leur dévolu sur les produits halal, qui ne sont pas sanguins et conservent tout leur goût.
Vous évoquez la recherche de qualité du Groupe Casino. Comment cette recherche s’est-elle effectué sur la question Halal ?
A.B : La tradition du Groupe Casino, qui est centenaire, est de travailler sur la qualité. Nous avons la chance d’avoir l’un des meilleurs départements qualité de toute la Grande Distribution. La recherche de qualité halal obéit fondamentalement à la même logique que d’autres produits comme le bio. Il s’agit de déterminer des critères et de les appliquer. Les équipes de Casino élaborent, des cahiers de charges spécifiques, à la hauteur de l’exigence qualitative.
Nous sommes des commerçants. Nous analysons donc la demande du consommateur et notre travail est de satisfaire cette demande. Ces critères sont l’hygiène, la traçabilité à tous les niveaux (qui, comment, où) et la meilleure grille tarifaire.
Les produits halal vendus dans les magasins du Groupe Casino sont moins cher qu’ailleurs ?
A.B : Sur le halal, le Groupe Casino s’est positionné tardivement ce qui lu a permis d’ailleurs d’éviter de commettre quelques bévues. Casino a la ferme volonté d'avoir le meilleur positionnementt prix possible. Mon arrivée, les moyens mis en œuvre ainsi que le nombre de personnes mobilisé sur le projet sont la démonstration de cette volonté. Ce marché doit être bien balisé, notamment en termes de critères. Si Casino annonce qu’un produit est Halal, il doit être en mesure de le prouver. S’il existe le moindre doute, le produit ne fera pas l’objet d’un référencement et ne sera pas mis en vente. Nous veillerons à identifier le parcours du halal et une fois ce dernier identifié, le verrouiller.
Comment distinguez-vous les bons produits des mauvais produits halal ?
A.B : Nous avons mis en place un outil avec les acheteurs de notre centrale d’achats qui sont au cœur du dispositif et qui référencent l’ensemble de produits exposés dans nos rayons. De part leur proximité avec les industriels, ils sont les premiers maillons de la sensibilisation. Cet outil consiste à établir valider la présence d’un organisme de contrôle du halal dans les produits que nous commercialisons. Nous avons donc demandé à nos fournisseurs de justifier de ce critère. Quand ils nous disent qu’une son produit est halal, nous leur répondons : qu’est-ce qui le prouve ? Ce ne peut pas être vous car vous ne pouvez pas être juge et partie. Nous ne privilégions aucun organisme de contrôle halal car ce sont les industriels qui sont en contact avec eux. Une fois l’organisme de contrôle identifié, nous vérifions que la certification existe bien et que le dit organisme est bien enregistré auprès d’une autorité administrative – Tribunal de commerce ou Préfecture.
Combien de critères avez-vous retenu pour l’évaluation de vos produits ?
A.B : Trois critères. Le nom de l’organisme de contrôle. Le lieu d’abattage. Le lieu du centre d’élaboration de la viande. Dans ces trois critères, il y a une dichotomie. Pour l’abattage, la question est comment ? Narcose, assommage préalable ? Le sacrificateur est-il habilité ? Par qui ? Son numéro de carte DDSV (Direction départementale des services sanitaires et vétérinaires) ?
Dans le cadre de l’abattoir, comment est tracée la carcasse ? S’agit-il d’un contrôle visuel ? Quelle est la fréquence des contrôles ?
Pour le centre d’élaboration de la viande, le contrôle est similaire. D’où vient la matière première ? Qui a certifié cette matière première ? Qui contrôle la production de ce centre d’élaboration ? Quelle fréquence de contrôle ? Combien de personnes pour y veiller ?
Ce dispositif est chargé de veiller à l’authenticité de nos produits halal. Nous pouvons garantir que l’ensemble de nos produits halal ont été certifiés par un organisme de contrôle.
Quelle est la valeur financière du marché halal en France ?
A.B : Une étude émanant du ministère de l’Agriculture canadien et publiée au second semestre 2007 indique les chiffres suivants : le halal représente 12 % du flux mondial de l’agro-alimentaire. Dans ce flux, l’Europe est un marché important, et la France, représente, à elle seule, un chiffre d’affaires estimé entre 13 et 15 milliards de dollars annuel. Autre chiffre : actuellement la population musulmane représente 20 % de la population mondiale. D’ici à 2020, il en représentera 30 %.
A.B : Sur le halal, le Groupe Casino s’est positionné tardivement ce qui lu a permis d’ailleurs d’éviter de commettre quelques bévues. Casino a la ferme volonté d'avoir le meilleur positionnementt prix possible. Mon arrivée, les moyens mis en œuvre ainsi que le nombre de personnes mobilisé sur le projet sont la démonstration de cette volonté. Ce marché doit être bien balisé, notamment en termes de critères. Si Casino annonce qu’un produit est Halal, il doit être en mesure de le prouver. S’il existe le moindre doute, le produit ne fera pas l’objet d’un référencement et ne sera pas mis en vente. Nous veillerons à identifier le parcours du halal et une fois ce dernier identifié, le verrouiller.
Comment distinguez-vous les bons produits des mauvais produits halal ?
A.B : Nous avons mis en place un outil avec les acheteurs de notre centrale d’achats qui sont au cœur du dispositif et qui référencent l’ensemble de produits exposés dans nos rayons. De part leur proximité avec les industriels, ils sont les premiers maillons de la sensibilisation. Cet outil consiste à établir valider la présence d’un organisme de contrôle du halal dans les produits que nous commercialisons. Nous avons donc demandé à nos fournisseurs de justifier de ce critère. Quand ils nous disent qu’une son produit est halal, nous leur répondons : qu’est-ce qui le prouve ? Ce ne peut pas être vous car vous ne pouvez pas être juge et partie. Nous ne privilégions aucun organisme de contrôle halal car ce sont les industriels qui sont en contact avec eux. Une fois l’organisme de contrôle identifié, nous vérifions que la certification existe bien et que le dit organisme est bien enregistré auprès d’une autorité administrative – Tribunal de commerce ou Préfecture.
Combien de critères avez-vous retenu pour l’évaluation de vos produits ?
A.B : Trois critères. Le nom de l’organisme de contrôle. Le lieu d’abattage. Le lieu du centre d’élaboration de la viande. Dans ces trois critères, il y a une dichotomie. Pour l’abattage, la question est comment ? Narcose, assommage préalable ? Le sacrificateur est-il habilité ? Par qui ? Son numéro de carte DDSV (Direction départementale des services sanitaires et vétérinaires) ?
Dans le cadre de l’abattoir, comment est tracée la carcasse ? S’agit-il d’un contrôle visuel ? Quelle est la fréquence des contrôles ?
Pour le centre d’élaboration de la viande, le contrôle est similaire. D’où vient la matière première ? Qui a certifié cette matière première ? Qui contrôle la production de ce centre d’élaboration ? Quelle fréquence de contrôle ? Combien de personnes pour y veiller ?
Ce dispositif est chargé de veiller à l’authenticité de nos produits halal. Nous pouvons garantir que l’ensemble de nos produits halal ont été certifiés par un organisme de contrôle.
Quelle est la valeur financière du marché halal en France ?
A.B : Une étude émanant du ministère de l’Agriculture canadien et publiée au second semestre 2007 indique les chiffres suivants : le halal représente 12 % du flux mondial de l’agro-alimentaire. Dans ce flux, l’Europe est un marché important, et la France, représente, à elle seule, un chiffre d’affaires estimé entre 13 et 15 milliards de dollars annuel. Autre chiffre : actuellement la population musulmane représente 20 % de la population mondiale. D’ici à 2020, il en représentera 30 %.