Visite
Dr Sâad-dine El Otmani, secrétaire général du PJD
Arrivée le jeudi 6 avril à Paris, la délégation du PJD a rencontrée dans la journée du 7, un représentant de l’UMP, François Bayrou, pour l’UDF, Gérard Chenel pour le Parti Socialiste ainsi que Jean Pierre Chevènement. C’est ce samedi 8 avril, à Saint Denis, que le Dr Sâad-dine El Otmani, secrétaire général du PJD, accompagné de plusieurs élus, dont Abubakr Belkora, maire de Meknès, et le Dr Réda Benkhaldoun, responsable des relations extérieures du parti, a donné rendez vous à la communauté marocaine vivant en France.
Dr Sâad-dine El Otmani a présenté le programme du parti pour les élections de 2007. Il expose une volonté profonde de réformer tant au niveau constitutionnel, politique, qu’économique et sociale. Le PJD opte, selon son secrétaire général, pour une transparence des actions politiques et pour l’implication des citoyens marocains dans la vie publique. Mettant en avant le désintérêt des marocains pour la politique, le parti compte attirer les votes par le règlement de sujets hyper concrets, concernant le citoyen directement. Abu bakr Belkora, maire de Meknes, explique que la proximité avec le peuple est absolument nécessaire et constitue la politique principal du PJD. Il expose le fait que parler au peuple des problèmes qui le dépasse l’éloigne de la politique ; il faut selon lui, opérer un pragmatisme de base qui favorisera progressivement l’éducation politique de la population.
Le secrétaire général du PJD opte de plus, pour des libertés fondamentales accrues, entre autres pour la presse pour laquelle il désire « une démocratisation des médias publiques », pour les associations et le droit de regroupement ; il vise l’abolition des privilèges, des arrestations arbitraires et d’une justice à deux vitesses. Il faut, selon lui, valoriser le développement humain en mêlant l’économique et le social, portant leur espoirs sur un taux de croissance de 7 à 8%.
Dr Sâad-dine El Otmani a présenté le programme du parti pour les élections de 2007. Il expose une volonté profonde de réformer tant au niveau constitutionnel, politique, qu’économique et sociale. Le PJD opte, selon son secrétaire général, pour une transparence des actions politiques et pour l’implication des citoyens marocains dans la vie publique. Mettant en avant le désintérêt des marocains pour la politique, le parti compte attirer les votes par le règlement de sujets hyper concrets, concernant le citoyen directement. Abu bakr Belkora, maire de Meknes, explique que la proximité avec le peuple est absolument nécessaire et constitue la politique principal du PJD. Il expose le fait que parler au peuple des problèmes qui le dépasse l’éloigne de la politique ; il faut selon lui, opérer un pragmatisme de base qui favorisera progressivement l’éducation politique de la population.
Le secrétaire général du PJD opte de plus, pour des libertés fondamentales accrues, entre autres pour la presse pour laquelle il désire « une démocratisation des médias publiques », pour les associations et le droit de regroupement ; il vise l’abolition des privilèges, des arrestations arbitraires et d’une justice à deux vitesses. Il faut, selon lui, valoriser le développement humain en mêlant l’économique et le social, portant leur espoirs sur un taux de croissance de 7 à 8%.
Ras de marée
Abubakr Belkora, maire de Meknès.
Le Parti de la Justice et du Développement est un parti à référence islamique crée en 1967 par le Dr Abdel Karim Al Khatib. Il crée aujourd’hui une véritable polémique au Maroc et dans le monde, car il est donné favori aux élections législatives de 2007. La consonance islamique de ce parti fait couler beaucoup d’encre, mais il remporterait, au sein de la population marocaine, un véritable enjouement. En effet, selon un sondage de l'organisme américain l'Institut Républicain International (IRI), porté sur 1 500 marocains, 47% d’entre eux choisiraient le PJD. Certain journalistes prétendent que ce serait un vote sanction contre le gouvernement, sachant que d’une part, le PJD est un parti d’opposition et que d’autre part, il n’a jamais gouverné. Aux élections législatives de 2002, ils ont obtenu 42 sièges dont 6 femmes, sur 325, à la chambre des représentants. Détenant l’approbation du roi Mohammed VI pour les élections communales de 2003, ils ont tout de même été priés de réduire leurs actions à 18% des circonscriptions et obtiennent tout de même 593 sièges communaux, dont la présidence de différentes villes, comme par exemple Meknès.
Islamique ou Islamiste ?
Le PJD se défini lui-même comme « un parti politique qui entreprends, à partir du référentiel islamique et, dans le cadre de la monarchie constitutionnelle basée sur le principe de « commanderie des croyants », à contribuer à l’édification d’un Maroc moderne et démocratique, prospère et solidaire. » L’islam est donc un référent indiscutable de ce parti, ce qui effraie beaucoup de protagoniste au Maroc comme ailleurs, certain allant même le comparer au Hamas palestinien. Le Dr Sâad-dine El Otmani, répondant aux questions de jeuneafrique.com, déclare notamment sur les questions du voile et de la prière que celles-ci sont i[« Affaire de liberté individuelle. Nous n’obligeons personne à le porter ou à l’ôter. […] La prière, comme toutes les obligations, est l’affaire de chaque musulman, qui agit en conscience. « Point de contrainte en religion », dit le Coran. « Religion » signifie ici foi, credo. Comme on ne peut contraindre quelqu’un à croire, il est a fortiori impossible de le contraindre à prier. »]i Précisant, notamment à propos de la vente d’alcool aux musulmans que « les changements souhaitables dans les mœurs relèvent de la dynamique sociale. » Concernant le statut de la femme dans la vie quotidienne et politique, les représentants du parti, insistent sur le fait qu’ils ne sont absolument pas contre une parité, mais qu’il ne veulent pas que ceci devienne un privilège ; elles doivent obtenir leur place par leurs compétences et non particulièrement parce qu’elles sont des femmes.
Les marocains de France
Dr Réda Benkhaldoun, responsable des relations extérieures du PJD.
Les jeunes marocains de France, ne sont, en tout états de cause, pas une priorité pour le PJD. Le Dr Réda Benkhaldoun, responsable des relations extérieures du parti, nous indique, que malgré le fait que la recette des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE) occupe la première place dans le budget du pays, il faut cesser de les voir uniquement comme une source de rentabilité. Il constate qu’au fur et à mesure des générations qui naissent et vivent, notamment en France, les marocains se détachent progressivement de leur nation et deviennent plus Français que Marocains, même si, selon lui, « le marocain ne perds jamais son identité » : quel serait leur intérêt de voter aux législatives, alors que pour eux, rien ne changera ? Le roi a déclaré, lors de son discours pour le droit de vote des MRE, qu’il désirait notamment que ceci touche « surtout les nouvelles générations ». Le Dr Réda Benkhaldoun explique que tout de même les intérêts du pays « d’accueil » ne sont pas forcément compatibles avec les intérêts des jeunes « immigrés », notamment sur la question de la représentativité. De plus, les français vivant au Maroc ont des instances de représentativités qui fonctionnent bien et qui défendent leurs intérêts. Les marocains ont donc tenté de palier à ce problème, en créant le « haut conseil des marocains à l’étranger », mais il souligne, que son rôle et surtout son poids reste encore à définir, parlant précisément de « tâtonnement ». Prenant comme exemple l'Espagne, il précise que "80 % des enseignants payés par le Maroc pour enseigner l'Arabe en Espagne ne se présentent même pas, ils sont donc payés pour rien. Il y a donc un réèl problème."
Le PJD, est un parti certes islamique, mais surtout novice en politique. AbuBakr Belkora, maire de Meknès, le défini comme une expérience scientifique : des souris de laboratoires lâchées dans le monde politique afin de voir quelles seront leurs réactions. Affaire à suivre.
Le PJD, est un parti certes islamique, mais surtout novice en politique. AbuBakr Belkora, maire de Meknès, le défini comme une expérience scientifique : des souris de laboratoires lâchées dans le monde politique afin de voir quelles seront leurs réactions. Affaire à suivre.