Le procureur général d'Israël a recommandé l'inculpation du président Moshe Katsav pour viol et abus de pouvoir. « Le conseiller juridique du gouvernement, avec l'accord du parquet, est parvenu à la conclusion qu'il disposait de preuves suffisantes pour inculper le président », a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué.
Une décision définitive sur cette inculpation ne sera prise qu'après une audition, durant laquelle Moshe Katsav pourra présenter sa défense. Le Président israélien dément les accusations dont il fait l'objet et affirme être la victime d'un complot politique. L'affaire est liée aux plaintes déposées par cinq femmes qui accusent notamment Moshe Katsav de harcèlement sexuel durant son mandat de président, et, avant cela, quand il était ministre.
Une décision définitive sur cette inculpation ne sera prise qu'après une audition, durant laquelle Moshe Katsav pourra présenter sa défense. Le Président israélien dément les accusations dont il fait l'objet et affirme être la victime d'un complot politique. L'affaire est liée aux plaintes déposées par cinq femmes qui accusent notamment Moshe Katsav de harcèlement sexuel durant son mandat de président, et, avant cela, quand il était ministre.
Scandale
Le scandale a éclaté en 2006 à la suite de plaintes déposées par plusieurs anciennes collaboratrices du Président israélien, l'accusant d'agressions sexuelles. La police a ensuite affirmé en octobre qu'elle disposait de preuves sur le viol et l'agression présumés de plusieurs femmes ayant travaillé pour Katsav. Le ministère a précisé mardi que l'acte d'inculpation porterait notamment sur le viol présumé de l'une des quatre accusatrices du chef de l'Etat.
Dans son communiqué, le conseiller juridique du gouvernement, Menachem Mazuz, offre à Katsav une dernière possibilité de soumettre des arguments juridiques avant la rédaction finale de l'acte d'inculpation. Il propose au Président une audition au cours de laquelle il s'engage à l'écouter « à coeur ouvert et avec bonne volonté. » Le ministère a précisé que la date de cette audition serait prochainement fixée.
En raison de son statut, Katsav ne peut être jugé qu'après destitution par le Parlement. Mais il a affirmé qu'il se retirerait de lui-même en cas d'inculpation. Lors de son élection par les députés en 2000, Katsav avait battu l'ancien Premier ministre travailliste Shimon Peres, grand favori pour le poste en raison de son appartenance à la génération des « fondateurs » d'Israël. Il était alors devenu le deuxième président sépharade de l'Etat juif.
Katsaz est né à Yazd, dans le centre de l'Iran. Ancien journaliste, il est entré à la Knesset en 1977. Il a occupé diverses fonctions ministérielles et s'est progressivement imposé comme l'une des personnalités les plus influentes du Likoud, la formation conservatrice sur l'échiquier politique israélien.
Politique israélienne fragilisée
Cette inculpation survient en un temps difficile pour la politique israélienne. Le 16 janvier, une enquête criminelle a été ouverte sur Ehud Olmert, Premier ministre, soupçonné d’être impliqué dans un scandale financier lié à la privatisation de la banque Leumi.
Une source au ministère de la justice a déclaré à l'AFP: « Le ministère de la Justice confirme que le Procureur de l'Etat Eran Shendar a demandé à la police d'ouvrir une enquête criminelle pour soupçon de délit d'initié dans la vente par l'Etat (en novembre 2005) de sa participation majoritaire à la banque Leumi. »
Le même jour, Dan Haloutz, chef d’état major de l’armée israélienne déposait sa démission suite aux sérieux revers pris par l’armée Israélienne dans son conflit l’opposant au Hezbollah libanais. Une accumulation d’affaires qui décrédibilise sérieusement le pouvoir israélien en place, d’ailleurs en chute libre dans l’opinion publique israélienne selon les sondages.