La Turquie est un pays qui est définitivement laïque
Mgr Tarcisio Bertone
L'Eglise catholique est favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne car ce pays "a parcouru un long chemin" et "respecte les règles fondamentales de la vie commune", a déclaré Mgr Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, dans une interview mercredi à La Stampa.
Interrogé en marge d'un colloque sur le thème "Christianisme et Sécularisme", le secrétaire d'Etat du Saint-Siège a notamment déclaré que "la Turquie est un pays qui est définitivement laïque".
"En Europe on exalte la laïcité en tant que telle et même plus encore le laïcisme. Et au nom de ce laïcisme, on rejette toute référence aux racines judéo-chrétiennes (de l'Europe)", a-t-il indiqué.
Interrogé en marge d'un colloque sur le thème "Christianisme et Sécularisme", le secrétaire d'Etat du Saint-Siège a notamment déclaré que "la Turquie est un pays qui est définitivement laïque".
"En Europe on exalte la laïcité en tant que telle et même plus encore le laïcisme. Et au nom de ce laïcisme, on rejette toute référence aux racines judéo-chrétiennes (de l'Europe)", a-t-il indiqué.
On peut dialoguer et construire ensemble
"Mais la Turquie aussi a parcouru un long chemin et marche encore (...). Les positions sont naturellement très différentes mais avec les peuples et les gouvernements qui respectent les règles fondamentales de la vie en commun, on peut dialoguer et construire ensemble un bien commun dans la sphère européenne et dans la sphère de la communauté mondiale", a estimé Mgr Bertone.
«Y compris jusqu'à une entrée dans l'Union Européenne?», lui demande le journaliste du quotidien.
«Y compris jusqu'à une entrée dans l'Europe», répond Mgr Bertone.
«Y compris jusqu'à une entrée dans l'Union Européenne?», lui demande le journaliste du quotidien.
«Y compris jusqu'à une entrée dans l'Europe», répond Mgr Bertone.
Un pont entre l’Orient et l’Occident
Benoît XVI
Les relations entre Ankara et le Vatican ont connu des hauts et des bas.
En avril 2005, avant son élection le cardinal Ratzinger avait jugé que l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne serait une « erreur historique ». Ou encore après le discours du Pape à Ratisbonne en septembre 2006, ses propos sur l'Islam et la violence déclenchèrent une crise sans précédent avec le monde musulman.
Néanmoins, il semble que l’heure est à l’amélioration de ces relations depuis le voyage de Benoît XVI en Turquie. Lors de ce déplacement le pape s’était montré bienveillant. "Venu en ami et en apôtre du dialogue et de la paix" il avait déclaré devant les diplomates présents sur le sol turc: "La Turquie a depuis toujours une situation de pont entre l’Orient et l’Occident, entre le continent asiatique et le continent européen, et de carrefour de cultures et de religions".
En avril 2005, avant son élection le cardinal Ratzinger avait jugé que l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne serait une « erreur historique ». Ou encore après le discours du Pape à Ratisbonne en septembre 2006, ses propos sur l'Islam et la violence déclenchèrent une crise sans précédent avec le monde musulman.
Néanmoins, il semble que l’heure est à l’amélioration de ces relations depuis le voyage de Benoît XVI en Turquie. Lors de ce déplacement le pape s’était montré bienveillant. "Venu en ami et en apôtre du dialogue et de la paix" il avait déclaré devant les diplomates présents sur le sol turc: "La Turquie a depuis toujours une situation de pont entre l’Orient et l’Occident, entre le continent asiatique et le continent européen, et de carrefour de cultures et de religions".
Club Med
Pour l’heure, le conseiller diplomatique du président français, Jean-David Levitte, s'est rendu en fin de semaine dernière à Ankara pour s'entretenir des relations bilatérales, rendues difficiles par le débat sur l'adhésion turque à l'Union européenne.
En effet, Nicolas Sarkozy y reste ouvertement opposé et propose à la Turquie l'idée d'une "Union méditerranéenne", assurant qu'il ne s'agit pas d'un prix de consolation dans le cas où le pays ne parvenait pas à entrer dans l'UE.
"Nous continuons à évaluer la question. Nous ne disposons d'information tangible sur ce que ce "Club Med" serait", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Levent Bilman.
Et de rappeler que la Turquie "vise une adhésion pleine et entière à l'Union européenne". "Nous n'accepterons rien d'autre", a-t-il prévenu.
Ce sont les médias turcs qui ont qualifié la proposition de "Club Med".
En effet, Nicolas Sarkozy y reste ouvertement opposé et propose à la Turquie l'idée d'une "Union méditerranéenne", assurant qu'il ne s'agit pas d'un prix de consolation dans le cas où le pays ne parvenait pas à entrer dans l'UE.
"Nous continuons à évaluer la question. Nous ne disposons d'information tangible sur ce que ce "Club Med" serait", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Levent Bilman.
Et de rappeler que la Turquie "vise une adhésion pleine et entière à l'Union européenne". "Nous n'accepterons rien d'autre", a-t-il prévenu.
Ce sont les médias turcs qui ont qualifié la proposition de "Club Med".