Sur le vif

Le chef de la Ligue arabe poursuit sa médiation

Rédigé par Laila Elmaaddi | Jeudi 21 Décembre 2006 à 00:38



Mercredi, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a affirmé à Beyrouth qu'une solution à la crise libanaise "implique la participation de parties régionales", à la veille d'une visite à Damas.

"Nous travaillons sur les deux plans. Sur le plan inter-libanais et sur le plan régional. La Syrie est un membre actif de la Ligue arabe et a longtemps eu des relations privilégiées avec le Liban", a déclaré à l'AFP M. Moussa.

Il a également indiqué qu'il était "en contact avec le ministre iranien des Affaires étrangères" Manouchehr Mottaki et a révélé que l'Iran "allait envoyer un émissaire spécial au Liban".

M. Moussa, qui effectue un troisième round de médiation au Liban entre la majorité, appuyée par les Occidentaux, et l'opposition, soutenue par Damas et Téhéran, a indiqué qu'il avait "renforcé son initiative en lui donnant un cadre régional".

"Le soutien unanime des Arabes et l'accueil favorable de plusieurs capitales m'encourage à aller de l'avant", a-t-il ajouté.

Il a précisé que le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo d'Alema, qui a effectué mercredi une visite au Liban, l'a contacté pour lui exprimer "son appui à l'initiative de la Ligue arabe".

"Tout cela fait que le chemin est ouvert et que le véhicule portant la solution s'est engagé sur l'autoroute", a-t-il dit, ajoutant qu'il espérait "annoncer aux Libanais un cadeau pour les fêtes de fin d'année".

Le secrétaire général de la Ligue arabe a estimé que ses efforts "allaient permettre la tenue de la conférence internationale d'aide au Liban" dite Paris III, prévue le 25 janvier dans la capitale française.

Selon lui, il est possible "d'émettre des remarques sur le projet onusien d'établissement d'un tribunal international", pour juger les assassins présumés de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

"Le texte est toujours en cours de négociations entre l'ONU et le Liban. Ce n'est pas une affaire close", a-t-il souligné.

Il a précisé que tous les protagonistes libanais avaient accepté la constitution d'un comité d'experts de six personnes représentant aussi bien le gouvernement, issu de la majorité parlementaire anti-syrienne, que l'opposition, et qui "avancerait des remarques" sur le texte.

L'adoption par le gouvernement libanais des statuts de ce tribunal, déjà approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, a été le détonateur de la crise politique avant la démission à la mi-novembre de six ministres prosyriens, parmi lesquels cinq chiites représentant le Hezbollah et le mouvement Amal.