L’Elysée a annoncé vendredi 22 janvier son intention de prolonger l'état d'urgence pour trois mois supplémentaires, invoquant « la menace terroriste ». La mesure sera présentée en Conseil des ministres le 3 février.
« Le même Conseil des ministres délibérera sur le projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l'efficacité et les garanties de la procédure pénale. Enfin, le Président de la République a demandé au Premier ministre de présenter mercredi prochain lors de son audition par la Commission des Lois les avant-projets de loi d'application de la révision constitutionnelle », a aussi fait savoir le communiqué de l’Elysée.
Le Premier ministre Manuel Valls avait évoqué, en marge du Forum de Davos, une poursuite « le temps qu'il faudra », tout en précisant qu'il ne s'agissait « en aucun cas » de prolonger indéfiniment l'état d'urgence.
L’état d’urgence, décrété le soir des attentats du 13 novembre 2015, est en vigueur jusqu’au 26 février après la prolongation de trois mois accordée après le vote des députés et des sénateurs les 19 et 20 novembre. Mais l'état d'urgence fait l'objet de vives critiques de la part d'organisations de la société civile. Une manifestation nationale est organisée le 30 janvier pour dénoncer la déchéance de nationalité, l’état d’urgence et la réforme constitutionnelle.
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