« Sortir du trop long silence coupable de l’Église et de la société », tel était l’objectif de l’Assemblée plénière des évêques de France réunis à Lourdes (Hautes-Pyrénées) lundi 7 novembre, décrété pour l’Eglise de France comme un jour de prière, de jeûne et de pénitence pour les victimes d’abus sexuels.
« Oui, il nous faut oser regarder en face les scandales du péché qui atteignent l’Église tout entière. Oui, il nous faut sortir du trop long silence coupable de l’Église et de la société et entendre les souffrances des victimes », a-t-il été déclaré lors d’une homélie prononcée par Mgr Luc Crepy, évêque du Puy-en-Velay et responsable de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP). « Oui, il nous faut comme le demande le pape François, "demander pardon pour les péchés commis par les autorités ecclésiastiques qui ont couvert les auteurs d’abus et ignoré la souffrance des victimes" », a-t-il poursuivi.
« Il n’y a pas d’excuses ou de demi-mesures pour les actes commis sur un seul de ces petits ! (…) L’Évangile ne transige pas avec ce qui porte atteinte et méprise la dignité de tout homme, et plus encore quand il s’agit des plus faibles », a-t-il signifié. « Nous avons voulu sans doute sauvegarder l’image de respectabilité de l’Église, par peur du scandale, en oubliant qu’elle est sainte et composée de pécheurs. En cela, nous avons failli à notre mission en n’étant pas meilleurs que le reste de la société qui gardait aussi le silence. »
« Oui, il nous faut oser regarder en face les scandales du péché qui atteignent l’Église tout entière. Oui, il nous faut sortir du trop long silence coupable de l’Église et de la société et entendre les souffrances des victimes », a-t-il été déclaré lors d’une homélie prononcée par Mgr Luc Crepy, évêque du Puy-en-Velay et responsable de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP). « Oui, il nous faut comme le demande le pape François, "demander pardon pour les péchés commis par les autorités ecclésiastiques qui ont couvert les auteurs d’abus et ignoré la souffrance des victimes" », a-t-il poursuivi.
« Il n’y a pas d’excuses ou de demi-mesures pour les actes commis sur un seul de ces petits ! (…) L’Évangile ne transige pas avec ce qui porte atteinte et méprise la dignité de tout homme, et plus encore quand il s’agit des plus faibles », a-t-il signifié. « Nous avons voulu sans doute sauvegarder l’image de respectabilité de l’Église, par peur du scandale, en oubliant qu’elle est sainte et composée de pécheurs. En cela, nous avons failli à notre mission en n’étant pas meilleurs que le reste de la société qui gardait aussi le silence. »
« Pardonner est en premier lieu l’affaire des victimes »
Cette reconnaissance officielle de la part de l’Eglise catholique de France, très attendue des associations de victimes d’abus sexuels, faisait suite dernièrement aux controverses particulièrement nombreuses ces derniers mois, notamment dans le diocèse de Lyon (Rhône) où le cardinal Philippe Barbarin, l'archevêque de Lyon, était accusé d’avoir couvert des pédophiles.
« Pardonner n’est pas oublier. (…) Pardonner est en premier lieu l’affaire des victimes, mais cela n’est possible que si les auteurs sortent de tout déni, prennent véritablement conscience du mal commis et manifestent un repentir qui ne soit pas seulement des mots, mais une profonde repentance et une volonté ferme d’un travail profond sur eux-mêmes », a lancé Mgr Crepy.
Cette journée de pardon et de pénitence a été organisée à la demande du pape François. Celui-ci a exprimé plusieurs fois sa colère contre les prêtres pédophiles depuis ses débuts à la tête du Vatican. En juillet 2014, il avait reçu des victimes de pédophilie et avait alors fermement dénoncé la complicité d'une partie de la hiérarchie ecclésiastique qui cache d’innommables abus. « Il n'y a pas de place dans l'Église pour ceux qui commettent ces abus, et je m'engage à ne pas tolérer que du mal soit causé à un mineur par un individu, qu'il soit religieux ou autre », avait-il déclaré.
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Cette journée de pardon et de pénitence a été organisée à la demande du pape François. Celui-ci a exprimé plusieurs fois sa colère contre les prêtres pédophiles depuis ses débuts à la tête du Vatican. En juillet 2014, il avait reçu des victimes de pédophilie et avait alors fermement dénoncé la complicité d'une partie de la hiérarchie ecclésiastique qui cache d’innommables abus. « Il n'y a pas de place dans l'Église pour ceux qui commettent ces abus, et je m'engage à ne pas tolérer que du mal soit causé à un mineur par un individu, qu'il soit religieux ou autre », avait-il déclaré.
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