Michel Gugenheim
Après Gilles Bernheim, Michel Gugenheim ? Le grand rabbin de Paris, désigné grand rabbin de France par intérim après la démission de Gilles Bernheim en avril 2013, est au cœur d’un scandale qui ébranle la communauté juive.
Le dignitaire religieux est accusé d’avoir cautionné un chantage au divorce qui a coûté à une femme 90 000 euros. Celle-ci, âgée de 28 ans et qu’on nommera Rachel, attendait depuis cinq ans le document stipulant qu’elle était divorcée selon la tradition religieuse (le « guet »), sans quoi elle ne peut se remarier. Elle s’était dernièrement présentée, en mars dernier, au tribunal rabbinique (Beth Din) de Paris dans l’espoir d’obtenir enfin le précieux sésame que seul le mari peut normalement avoir, sauf cas exceptionnels.
Les faits, révélés par L’Express le 7 mai, montrent un grand rabbin de France présent avec deux autres rabbins, membres du service des divorces du Consistoire de Paris, à l’audience de mars pendant laquelle le chantage financier a été fait.
Son mari a exigé de son ex-femme 30 000 € en espèces pour qu’elle obtienne le divorce. Il a également demandé qu’elle revienne sur ses témoignages au cours de la procédure civile de divorce et qu'elle retire ses plaintes. « C'est le prix de sa liberté », aurait répondu Michel Gugenheim aux protestations de Rachel. A la fin de l’audience, elle est contrainte de payer finalement la somme de 90 000 € en chèque à reverser aux œuvres Sinaï, une institution qui gère des crèches d'obédience ultra-conservatrice Loubavitch dont le directeur, proche du mari, est présent à l’audience.
Le dignitaire religieux est accusé d’avoir cautionné un chantage au divorce qui a coûté à une femme 90 000 euros. Celle-ci, âgée de 28 ans et qu’on nommera Rachel, attendait depuis cinq ans le document stipulant qu’elle était divorcée selon la tradition religieuse (le « guet »), sans quoi elle ne peut se remarier. Elle s’était dernièrement présentée, en mars dernier, au tribunal rabbinique (Beth Din) de Paris dans l’espoir d’obtenir enfin le précieux sésame que seul le mari peut normalement avoir, sauf cas exceptionnels.
Les faits, révélés par L’Express le 7 mai, montrent un grand rabbin de France présent avec deux autres rabbins, membres du service des divorces du Consistoire de Paris, à l’audience de mars pendant laquelle le chantage financier a été fait.
Son mari a exigé de son ex-femme 30 000 € en espèces pour qu’elle obtienne le divorce. Il a également demandé qu’elle revienne sur ses témoignages au cours de la procédure civile de divorce et qu'elle retire ses plaintes. « C'est le prix de sa liberté », aurait répondu Michel Gugenheim aux protestations de Rachel. A la fin de l’audience, elle est contrainte de payer finalement la somme de 90 000 € en chèque à reverser aux œuvres Sinaï, une institution qui gère des crèches d'obédience ultra-conservatrice Loubavitch dont le directeur, proche du mari, est présent à l’audience.
Une audience filmée par la famille
La famille de Rachel s’est pliée aux exigences pour mettre fin au cauchemar qui n'avait que trop duré mais a pris le soin de filmer l’audience avant de déposer une main courante au commissariat du 19e arrondissement de Paris. Une fois le « guet » obtenu, la famille a exigé la restitution du chèque, menaçant de déposer plainte pour « extorsion de fonds ».
Selon l'association Avenir du Judaïsme qui a eu accès à la vidéo, 200 à 300 femmes en France seraient en attente de leur « guet ». Certaines l’attendent même toute une vie. Celles qui refont leur vie sans ce document sont considérées comme des pécheresses.
A l’approche de l’élection du grand rabbin de France prévue le 22 juin, Michel Gugenheim s’est fendu d’un communiqué, vendredi 9 mai, pour dénoncer une « manipulation grossière visant à nuire à l’institution consistoriale ». « Ce service n’a fait que prendre acte d’un accord intervenu librement entre les ex-époux (...), sans avoir exercé une quelconque pression sur les parties concernées », a-t-il déclaré. Michel Gugenheim n'est pas candidat à l'élection du grand rabbin de France mais n'en reste pas moins dans de sales draps.
Lire aussi :
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Les crèches juives subventionnées, la laïcité revisitée par Paris
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A l’approche de l’élection du grand rabbin de France prévue le 22 juin, Michel Gugenheim s’est fendu d’un communiqué, vendredi 9 mai, pour dénoncer une « manipulation grossière visant à nuire à l’institution consistoriale ». « Ce service n’a fait que prendre acte d’un accord intervenu librement entre les ex-époux (...), sans avoir exercé une quelconque pression sur les parties concernées », a-t-il déclaré. Michel Gugenheim n'est pas candidat à l'élection du grand rabbin de France mais n'en reste pas moins dans de sales draps.
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