Le lycée Al-Kindi, à Décines-Charpieu, est devenu, malgré lui, le seul établissement privé musulman en France sous contrat d’association avec l’Etat. Mais pour combien de temps encore ? La préfecture du Rhône envisage de résilier les contrats liant l’Etat au lycée Al-Kindi ainsi qu’à l’ensemble du groupe scolaire, qui fédère aussi une école primaire et un collège, apprend-on mardi 3 décembre. Une réunion de la commission académique de concertation est prévue jeudi 12 décembre pour statuer sur cette décision.
La préfecture du Rhône n’a pas communiqué à ce jour sur les reproches qui sont faites à Al-Kindi mais le déclenchement même d'une procédure de résiliation à l’encontre du lycée fait bondir la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEM), encore marquée par la résiliation du contrat du lycée Averroès à Lille survenue cette année 2024.
L’organisation, par la voix de son président Makhlouf Mamèche, s’inquiète d’un « acharnement systématique » visant les écoles musulmanes en France, soumises à « des décisions disproportionnées et à des contrôles intensifiés, en comparaison avec d’autres réseaux d’enseignement privé ». Le groupe scolaire Al-Kindi, « établissement d’excellence », est « visé de manière injustifiée », dénonce la FNEM dans un communiqué.
La préfecture du Rhône n’a pas communiqué à ce jour sur les reproches qui sont faites à Al-Kindi mais le déclenchement même d'une procédure de résiliation à l’encontre du lycée fait bondir la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEM), encore marquée par la résiliation du contrat du lycée Averroès à Lille survenue cette année 2024.
L’organisation, par la voix de son président Makhlouf Mamèche, s’inquiète d’un « acharnement systématique » visant les écoles musulmanes en France, soumises à « des décisions disproportionnées et à des contrôles intensifiés, en comparaison avec d’autres réseaux d’enseignement privé ». Le groupe scolaire Al-Kindi, « établissement d’excellence », est « visé de manière injustifiée », dénonce la FNEM dans un communiqué.
« Un sentiment d’acharnement et d’injustice » conforté
Avec 22 classes accueillant 621 élèves cette année, le groupe scolaire, fondé en 2007, est « un acteur majeur de l’éducation dans la région Auvergne-Rhône-Alpes » qui, au cours des dix dernières années, a été classé « trois fois en première position au palmarès des établissements du Rhône », fait savoir Al-Kindi sur son site. « Les contrats obtenus par cet établissement sont le fruit d’un travail progressif et rigoureux, réalisé étape par étape depuis 2012. Ces avancées illustrent la capacité d’Al-Kindi à répondre aux attentes académiques et institutionnelles », souligne, pour sa part, la FNEM.
Si la résiliation du contrat avec l’Etat devient effective, ce sont « des années de travail acharné, réalisé dans le respect des lois et des exigences de l’Éducation nationale » qui sont mises en péril. Une telle décision portera de nouveau « atteinte au principe fondamental d’égalité de traitement et réduisent injustement la liberté d’enseignement, pourtant garantie par la Constitution ».
Le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) s’était lui aussi inquiété publiquement, fin novembre, des « difficultés » rencontrées par le lycée Al-Kindi, sans détailler la nature des problèmes tourmentant « une institution éducative reconnue pour ses excellents résultats académiques depuis plusieurs années ». Le bureau de l’instance musulmane, présidée par le recteur de la Grande Mosquée de Lyon Kamel Kabtane, avait été appelé à « prendre des mesures pour accompagner cet établissement ». « Cela inclut des démarches auprès des autorités administratives afin de garantir son bon fonctionnement et de lui apporter le soutien nécessaire », avait suggéré le CMR, pour qui « la préservation de cette institution est essentielle pour continuer à offrir à ses élèves un cadre éducatif d’excellence et d’épanouissement ».
« En dépit de ce contexte hostile, les écoles privées musulmanes comme Al-Kindi continuent de remplir leur mission avec engagement, en offrant aux familles une véritable liberté de choix éducatif », et ce dans le respect des lois de la République et des valeurs qui en découlent, indique la FNEM. Les attaques répétées à l’encontre des établissements « ne sont pas seulement injustes : elles privent des milliers de familles d'une alternative éducative reconnue et appréciée ». Et de conclure : « L'éducation privée musulmane représente une véritable valeur ajoutée au service de l'intérêt général et mérite de pouvoir se développer et apporter sa contribution au paysage éducatif français. »
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Si la résiliation du contrat avec l’Etat devient effective, ce sont « des années de travail acharné, réalisé dans le respect des lois et des exigences de l’Éducation nationale » qui sont mises en péril. Une telle décision portera de nouveau « atteinte au principe fondamental d’égalité de traitement et réduisent injustement la liberté d’enseignement, pourtant garantie par la Constitution ».
Le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) s’était lui aussi inquiété publiquement, fin novembre, des « difficultés » rencontrées par le lycée Al-Kindi, sans détailler la nature des problèmes tourmentant « une institution éducative reconnue pour ses excellents résultats académiques depuis plusieurs années ». Le bureau de l’instance musulmane, présidée par le recteur de la Grande Mosquée de Lyon Kamel Kabtane, avait été appelé à « prendre des mesures pour accompagner cet établissement ». « Cela inclut des démarches auprès des autorités administratives afin de garantir son bon fonctionnement et de lui apporter le soutien nécessaire », avait suggéré le CMR, pour qui « la préservation de cette institution est essentielle pour continuer à offrir à ses élèves un cadre éducatif d’excellence et d’épanouissement ».
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