Une centaine de personnes ont assisté au colloque « Monde arabe et révolutions », organisé à Paris par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), samedi 30 novembre. L’occasion pour la fédération de rappeler son opposition franche au coup d’Etat en Egypte en juillet dernier, qui a brisé le processus démocratique, jusqu'à appeler à manifester contre la répression menée par l'armée pour faire taire les Frères musulmans.
Trois ans après les soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, il est un « impératif d’humanité que de comprendre pourquoi des millions d’hommes et de femmes se sont soulevés », a déclaré Amar Lasfar, le président de l’UOIF, à l’ouverture du colloque, voyant en ces révoltes « des leçons d’humanisme et d’engagement ».
Trois ans après les soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, il est un « impératif d’humanité que de comprendre pourquoi des millions d’hommes et de femmes se sont soulevés », a déclaré Amar Lasfar, le président de l’UOIF, à l’ouverture du colloque, voyant en ces révoltes « des leçons d’humanisme et d’engagement ».
Les esprits marqués par la contre-révolution en Egypte
« Dire qu’on est contre le coup d’Etat signifie qu’on est non pas pour un parti politique, mais pour la démocratie », a résumé Houssem Chaker, responsable du département Communication de la Fédération des organisations islamiques en Europe (FOIE), pour qui rien ne justifie de « détruire le processus démocratique car on n’est pas convaincu de la compétence et des performances du parti politique » au pouvoir. Il s’agit encore du « meilleur espoir pour reconstruire un régime dictatorial ».
Même discours pour Islam Awad, qui dirige le Collectif Démocratie en Egypte (CODE), né au lendemain de la destitution du président Morsi, le 3 juillet, et qui œuvre pour le départ de l’armée du pouvoir. Avec lui, Amin Karker, président des Jeunes Tunisiens de France (JTF), a relayé la voix d’une jeunesse arabe frustrée de se voir écarter du processus décisionnel malgré leur forte implication dans la chute des régimes. Une seule issue : « s'engager » toujours plus dans la société civile « sans démarche partisane ».
Même discours pour Islam Awad, qui dirige le Collectif Démocratie en Egypte (CODE), né au lendemain de la destitution du président Morsi, le 3 juillet, et qui œuvre pour le départ de l’armée du pouvoir. Avec lui, Amin Karker, président des Jeunes Tunisiens de France (JTF), a relayé la voix d’une jeunesse arabe frustrée de se voir écarter du processus décisionnel malgré leur forte implication dans la chute des régimes. Une seule issue : « s'engager » toujours plus dans la société civile « sans démarche partisane ».
Le dialogue, « choix éthique » pour la réussite des transitions
A chaque pays, sa situation. Celles de la Tunisie, de l'Egypte mais aussi de la Libye, grande absente des médias, ont été surtout les plus discutées. Tandis que tout est construire dans l'Etat du défunt colonel Kadhafi, son voisin tunisien sort du lot dans le monde arabe, non sans difficultés en raison de la crise politique qui perdure depuis l'assassinat de Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier.
Pour en parler, Mehrézia Labidi a fait le déplacement. La vice-présidente de l’Assemblée constituante tunisienne a loué le choix du dialogue comme « un choix éthique » opté par Ennahdha, dont elle est membre, et ses alliés au pouvoir, assurant par ailleurs que la très attendue Constitution tunisienne est quasi prête à être votée.
Le rôle de la Turquie, l’identité musulmane dans les révolutions, la nécessité du dialogue interreligieux ou encore les perspectives d’avenir dans le monde arabe ont été autant de sujets abordés par un panel d’observateurs et d’acteurs de terrain à l’image de Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, Père Michel Lelong, Stéphane Lacroix, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), et Roland Dubertrand, conseiller aux affaires religieuses du ministère des Affaires étrangères. Une journée riche en interventions diverses mais qui n'a malheureusement pas laissé beaucoup de place à l'échange avec le public face au retard pris dans le programme. Entre espoirs, inquiétudes et incertitudes, l'avenir des sociétés arabes en mutation reste plus que jamais sujet à débat.
Pour en parler, Mehrézia Labidi a fait le déplacement. La vice-présidente de l’Assemblée constituante tunisienne a loué le choix du dialogue comme « un choix éthique » opté par Ennahdha, dont elle est membre, et ses alliés au pouvoir, assurant par ailleurs que la très attendue Constitution tunisienne est quasi prête à être votée.
Le rôle de la Turquie, l’identité musulmane dans les révolutions, la nécessité du dialogue interreligieux ou encore les perspectives d’avenir dans le monde arabe ont été autant de sujets abordés par un panel d’observateurs et d’acteurs de terrain à l’image de Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, Père Michel Lelong, Stéphane Lacroix, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), et Roland Dubertrand, conseiller aux affaires religieuses du ministère des Affaires étrangères. Une journée riche en interventions diverses mais qui n'a malheureusement pas laissé beaucoup de place à l'échange avec le public face au retard pris dans le programme. Entre espoirs, inquiétudes et incertitudes, l'avenir des sociétés arabes en mutation reste plus que jamais sujet à débat.
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