Au début de l’été, peu de parents croyaient encore à l’ouverture du lycée Averroès. La demande avait essuyé trois refus successifs depuis l’émergence de l’idée en 1997. A cette époque, 17 jeunes filles musulmanes avaient été exclues du lycée Faidherbe de Lille pour avoir refusé d’enlever leur hijab au sein de l’établissement scolaire. Elles sont prises en main par la mosquée de Lille-Sud qui réussit à les conduire au baccalauréat avec un taux de réussite de 50 %.
C’est alors que germe l’idée de créer un lycée où le port du hijab ne serait pas un motif d’exclusion. Il portera le nom d’Ibn Rushd, savant musulman du XIIe siècle. Au quotidien Libération, Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille-Sud, explique qu’il faut "occuper l'espace qu'offre la République, loin de tous les fantasmes". En recevant ses élèves ce mardi matin, Mme la directrice précise que le port du hijab est "autorisé, mais pas obligatoire".
La première demande est formulée en 2002. Elle est refusée car la directrice préposée ne totalisait pas l’ancienneté requise dans l’Education Nationale. Le second refus sera prononcé par la Commission municipale de sécurité, qui énonce une liste de conditions de sécurité non conformes aux normes légales. Une fois les normes rétablies, le troisième refus est motivé par un "retard de dépôt" du dossier de demande d’ouverture. Amar Lasfar qualifiera cette décision rectorale de "mascarade" avant de porter l’affaire à Paris. L’autorisation d’ouverture est finalement accordée le 10 juillet, en plein été. Le lycée Averroès peut officiellement ouvrir ses portes. Mais de nombreux élèves se sont déjà inscrits ailleurs.
C’est alors que germe l’idée de créer un lycée où le port du hijab ne serait pas un motif d’exclusion. Il portera le nom d’Ibn Rushd, savant musulman du XIIe siècle. Au quotidien Libération, Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille-Sud, explique qu’il faut "occuper l'espace qu'offre la République, loin de tous les fantasmes". En recevant ses élèves ce mardi matin, Mme la directrice précise que le port du hijab est "autorisé, mais pas obligatoire".
La première demande est formulée en 2002. Elle est refusée car la directrice préposée ne totalisait pas l’ancienneté requise dans l’Education Nationale. Le second refus sera prononcé par la Commission municipale de sécurité, qui énonce une liste de conditions de sécurité non conformes aux normes légales. Une fois les normes rétablies, le troisième refus est motivé par un "retard de dépôt" du dossier de demande d’ouverture. Amar Lasfar qualifiera cette décision rectorale de "mascarade" avant de porter l’affaire à Paris. L’autorisation d’ouverture est finalement accordée le 10 juillet, en plein été. Le lycée Averroès peut officiellement ouvrir ses portes. Mais de nombreux élèves se sont déjà inscrits ailleurs.
Averroès sera sous contrat avec l’Etat
Après le collège Réussite qui, en région parisienne, commence sa troisième année scolaire sur l’initiative de cheikh Dahou Meskine, secrétaire général du Conseil de Imams de France, le lycée Averroès est le second établissement secondaire privé en France sous la direction de leaders de la communauté musulmane. De l’avis du cheikh Dahou, il y a des raisons de voir naître de nouvelles écoles fondées par les musulmans en France : "Les années 80 ont vu la construction de mosquées. Les années 90 furent celles de la création d’associations islamiques. Maintenant, c’est l’époque de créer des écoles", explique-t-il.
A la différence de leurs camarades des écoles publiques, les élèves du privé payent des droits d’inscription. Ce coût, au lycée Averroès, s’élève à environ 1000 € par élève pour cette année scolaire. Le budget de fonctionnement de l’année est estimé à 150 000 € par les responsables de l’établissement. Le lycée Averroès espère obtenir le statut d’une "école sous contrat d’association avec l’Etat" après les cinq années réglementaires de fonctionnement. Un statut qui offre de nombreux avantages dont la prise en charge de la rémunération des enseignants, ce qui permet une baisse conséquente du droit d'inscription des élèves et attire la candidature d'enseignants confirmés.
De plus, les établissements privés ne sont pas soumis à la "carte scolaire". Ils peuvent donc recruter ou refuser tout élève en fonction de son profil en rapport au projet éducatif de l'école. Les directeurs des écoles privées procèdent eux-mêmes au recrutement de leurs enseignants selon les critères de qualification identiques aux enseignants de l’école publique.
La Medersa Taalim oul-Islam est la seule école musulmane en France qui bénéficie d’un contrat d’association avec l’Etat. Cette école primaire est à Saint-Denis de la Réunion.
L’enseignement privé accueille environ 10 % des élèves de France dans 12 000 établissements scolaires et universitaires. Il est essentiellement confessionnel. 90 % de ces établissements sont catholiques, très majoritairement sous contrat. Le "contrat d’association", instauré il y a 40 ans par la loi Debré, ne concernait, à l’époque, que les établissements catholiques qui en profitèrent largement. Depuis, de nombreuses écoles juives sont aussi sous contrat avec l'Etat. Elles accueillent environ 26 000 élèves. Auprès des élèves de l’école publique, les aumôneries catholiques sont au nombre de 4 000 environ. Elles reçoivent régulièrement 150 000 collégiens et lycéens par an.
A la différence de leurs camarades des écoles publiques, les élèves du privé payent des droits d’inscription. Ce coût, au lycée Averroès, s’élève à environ 1000 € par élève pour cette année scolaire. Le budget de fonctionnement de l’année est estimé à 150 000 € par les responsables de l’établissement. Le lycée Averroès espère obtenir le statut d’une "école sous contrat d’association avec l’Etat" après les cinq années réglementaires de fonctionnement. Un statut qui offre de nombreux avantages dont la prise en charge de la rémunération des enseignants, ce qui permet une baisse conséquente du droit d'inscription des élèves et attire la candidature d'enseignants confirmés.
De plus, les établissements privés ne sont pas soumis à la "carte scolaire". Ils peuvent donc recruter ou refuser tout élève en fonction de son profil en rapport au projet éducatif de l'école. Les directeurs des écoles privées procèdent eux-mêmes au recrutement de leurs enseignants selon les critères de qualification identiques aux enseignants de l’école publique.
La Medersa Taalim oul-Islam est la seule école musulmane en France qui bénéficie d’un contrat d’association avec l’Etat. Cette école primaire est à Saint-Denis de la Réunion.
L’enseignement privé accueille environ 10 % des élèves de France dans 12 000 établissements scolaires et universitaires. Il est essentiellement confessionnel. 90 % de ces établissements sont catholiques, très majoritairement sous contrat. Le "contrat d’association", instauré il y a 40 ans par la loi Debré, ne concernait, à l’époque, que les établissements catholiques qui en profitèrent largement. Depuis, de nombreuses écoles juives sont aussi sous contrat avec l'Etat. Elles accueillent environ 26 000 élèves. Auprès des élèves de l’école publique, les aumôneries catholiques sont au nombre de 4 000 environ. Elles reçoivent régulièrement 150 000 collégiens et lycéens par an.