Cette première journée a été marquée par la déclaration de Rabei Ousmane Sayed, surnommé « Mohammad l’Egyptien », accusé d’être l’un des cerveaux de l’attaque terroriste. Il a tout d’abord déclaré qu’il ne répondrait à aucune question, de l’accusation ou de sa défense, tout en niant les accusations portées contre lui. « Je condamne inconditionnellement et totalement les attaques. C'est ma conviction la plus claire et la plus profonde. » A t il déclaré. Rabei Osmane Sayed a été arrêté en Italie par les enquêteurs. Il a, de plus, nié être un membre d’Al-Qaïda ou d’une quelconque organisation terroriste, « Je n'ai jamais fait partie d'al-Qaïda, ni d'aucune organisation islamiste», a-t-il répété. «Oui, l'islam est une religion de paix, ce qui s'exprime déjà dans notre salut qui veut dire paix», a-t-il encore déclaré. Il a ajouté que les autres membres présumés de la cellule de Madrid n’étaient que des connaissances rencontrées dans une mosquée de la capitale espagnole. « Monsieur le président, jamais je n'ai eu aucune relation avec ces événements qui se sont déroulés à Madrid », a assuré l’accusé principal en réponse à une question de son avocat. « Jamais, je n'ai inspiré des personnes ou des groupes de personnes » impliquées dans les attentats du 11 mars 2004.
Pourtant, il semblerait que cet homme se soit vanté dans des conversations enregistrées à Milan par les services secrets italiens, d'être le principal instigateur des attaques. «Toute l'idée de l'opération de Madrid était de moi», avait-il notamment déclaré, ajoutant s'être lui-même «préparé à être martyr». Arrêté en juin 2004 en Italie, il a été condamné à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs à des fins de terrorisme international. Quelques mois plus tard, il fut extradé en Espagne dans l'attente de son procès.
Pourtant, il semblerait que cet homme se soit vanté dans des conversations enregistrées à Milan par les services secrets italiens, d'être le principal instigateur des attaques. «Toute l'idée de l'opération de Madrid était de moi», avait-il notamment déclaré, ajoutant s'être lui-même «préparé à être martyr». Arrêté en juin 2004 en Italie, il a été condamné à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs à des fins de terrorisme international. Quelques mois plus tard, il fut extradé en Espagne dans l'attente de son procès.
Témoins et experts
Six cent cinquante témoins et une centaine d'experts devront défiler à la barre durant ces mois de procès. Outre « Mohamed l'Egyptien », deux autres « cerveaux » présumés sont sur le banc des accusés, Youssef Belhadj et Hassan Al Haski. Egalement accusés, neuf complices espagnols, dont le principal fournisseur présumé des explosifs, Jose Emilio Suarez Trashorras, qui risque à lui seul 38'670 ans de prison.
Pilar Manjon, présidente de l'Association pour les victimes du 11 mars 2004 a déclaré : « C'est le premier rayon de soleil au bout d'une longue route pour arriver ici. Pour nous c'est un triomphe important d'avoir atteint cette étape, la première audience. »
Les attentats qui ont frappé des trains de banlieue de la capitale espagnole ont fait 191 morts et près de 2.000 blessés, soit la plus importante attaque terroriste qu'ait connu le pays.
Au total, 29 accusés, dont 18 comparaîtront derrière un box blindé dans une annexe de l'Audience nationale et placée sous haute surveillance, alors que le niveau d'alerte antiterroriste a été relevé d'un cran en Espagne. 11 autres accusés comparaissent libres.
Selon l'accusation, ils ont voulu châtier l'Espagne pour son intervention militaire en Irak, décidée par le précédent gouvernement conservateur de José Maria Aznar. Sept principaux accusés encourent à eux seuls 270'600 de prison, peine limitée, dans la pratique, à 40 ans.
Seuls trois des 13 poseurs de bombes présumés seront jugés. Sept se sont fait exploser collectivement trois semaines après les attentats dans la banlieue de Madrid, lors du siège policier de leur appartement. Les trois derniers ont semble-t-il échappé à la justice.
Pilar Manjon, présidente de l'Association pour les victimes du 11 mars 2004 a déclaré : « C'est le premier rayon de soleil au bout d'une longue route pour arriver ici. Pour nous c'est un triomphe important d'avoir atteint cette étape, la première audience. »
Les attentats qui ont frappé des trains de banlieue de la capitale espagnole ont fait 191 morts et près de 2.000 blessés, soit la plus importante attaque terroriste qu'ait connu le pays.
Au total, 29 accusés, dont 18 comparaîtront derrière un box blindé dans une annexe de l'Audience nationale et placée sous haute surveillance, alors que le niveau d'alerte antiterroriste a été relevé d'un cran en Espagne. 11 autres accusés comparaissent libres.
Selon l'accusation, ils ont voulu châtier l'Espagne pour son intervention militaire en Irak, décidée par le précédent gouvernement conservateur de José Maria Aznar. Sept principaux accusés encourent à eux seuls 270'600 de prison, peine limitée, dans la pratique, à 40 ans.
Seuls trois des 13 poseurs de bombes présumés seront jugés. Sept se sont fait exploser collectivement trois semaines après les attentats dans la banlieue de Madrid, lors du siège policier de leur appartement. Les trois derniers ont semble-t-il échappé à la justice.