Le racisme est un pet

Le racisme est un pet
Parfois même, il fait rire
L’invité grassouillet
Oui, celui qui transpire
Et qui se laisse aller
De sourire en soupir
On peut lui pardonner
Ça pourrait être pire

Mais le pet est repris
Et les rires aux éclats
On est un peu surpris
Un peu dans l’embarras
Ça peut être un ami
Qui te dit lâche-toi
Décoince un peu ta vie
On ne vit qu’une fois

Et les pets libérés
L’odeur est écœurante
Toi, tu es sidéré
Ta morale navrante
Toi qu’on a éduqué
La soirée décevante
De ce concours de pet
Tu t’en vas et tu rentres

Mais la vilaine odeur
A envahi les villes
Et ils s’en donnent à cœur
Ecervelés débiles
Et justifiant leurs peurs
Par « d’imminents périls »
Les flots de puanteur
Se déversent serviles

Racisme libéré
Pour racoler des nazes
Libertés amputées
Les valeurs qu’on arase
Une envie de gerber
Ce monde qui s’embrase
Ce qui commence en pet
Peut finir en chambre à gaz