L’organisation internationale Aide à l’Eglise en Détresse (AED) a présenté cette semaine son rapport bisannuel qui mesure le degré de liberté religieuse dans le monde. Le résultat est « sans appel » : depuis deux ans, le monde connaît « une nette dégradation de la liberté religieuse ».
Elaboré par un comité d’experts internationaux, le rapport couvre la période d’octobre 2012 à juin 2014. Depuis la publication du dernier rapport de l’AED, en octobre 2012, « lorsqu’il y a eu des changements en matière de liberté religieuse, ces changements ont presque toujours consisté en une détérioration », note l’organisation.
Elaboré par un comité d’experts internationaux, le rapport couvre la période d’octobre 2012 à juin 2014. Depuis la publication du dernier rapport de l’AED, en octobre 2012, « lorsqu’il y a eu des changements en matière de liberté religieuse, ces changements ont presque toujours consisté en une détérioration », note l’organisation.
Détérioration de la liberté religieuse
Parmi les 196 pays étudiés, 55 ont vu leur situation se détériorer. Seuls six des pays figurant dans le rapport « ont été concernés par des améliorations », même si la situation reste alarmante dans quatre d’entre eux : l’Iran, les Emirats Arabes Unis, Cuba, le Qatar, le Zimbabwe et Taïwan. Au total, 81 pays (41 %) « ont leur liberté entravée », et 35 pays (18 %) « font l’objet d’inquiétudes ».
Sur une échelle qui compte quatre niveaux, (faible intolérance, intolérance préoccupante, moyenne et haute intolérance), 20 pays sont regroupés dans la catégorie « haute intolérance » religieuse. Pour 14 d’entre eux (Afghanistan, République Centrafricaine, Egypte, Iran, Irak, Libye, Maldives, Nigeria, Pakistan, Arabie Saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), les populations « connaissent des persécutions liées à l’extrémisme musulman », tandis que pour les six autres pays classés dans cette catégorie, les persécutions sont le fait de « régimes autoritaires » qui entravent la liberté religieuse pour des raisons politiques (Birmanie, Chine, Erythrée, Corée du Nord, Azerbaïdjan, Ouzbekistan).
Sur une échelle qui compte quatre niveaux, (faible intolérance, intolérance préoccupante, moyenne et haute intolérance), 20 pays sont regroupés dans la catégorie « haute intolérance » religieuse. Pour 14 d’entre eux (Afghanistan, République Centrafricaine, Egypte, Iran, Irak, Libye, Maldives, Nigeria, Pakistan, Arabie Saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), les populations « connaissent des persécutions liées à l’extrémisme musulman », tandis que pour les six autres pays classés dans cette catégorie, les persécutions sont le fait de « régimes autoritaires » qui entravent la liberté religieuse pour des raisons politiques (Birmanie, Chine, Erythrée, Corée du Nord, Azerbaïdjan, Ouzbekistan).
Les musulmans, un « niveau sérieux » de persécution
Si « les chrétiens restent la minorité religieuse la plus persécutée » en raison « de leur large dispersion géographique et de leur nombre relativement élevé », le rapport de l’AED souligne que « les musulmans subissent également un niveau sérieux de persécution et de discriminations ». Celles-ci sont « imputables soit à d’autres musulmans, soit à des régimes autoritaires ».
La fondation alerte particulièrement sur la situation des Rohingyas en Birmanie, appuyant le constat que de plus en plus de membres de la minorité musulmane sont contraints à l’exil. « Le processus s’accélère, avec 10 000 exilés supplémentaires ces deux dernières semaines », a affirmé Marc Fromager, le directeur national de l’AED.
Le directeur de l’AED France a aussi insisté sur la situation de l’Irak, où l’Etat islamique a entrepris un « nettoyage religieux » systématique, à l’encontre des musulmans chiites et des autres minorités. Les sunnites perçus comme modérés sont également menacés par le califat.
Citons encore la situation des Ouïgours, en Chine, dont la liberté religieuse est systématiquement bafouée par le pouvoir communiste, ou les musulmans du Sri Lanka qui, comme les autres minorités, subissent la répression des autorités bouddhistes. Les juifs, quant à eux, subissent davantage de « violences et autres mauvais traitements », relève aussi l’AED, « provoquant une augmentation de l’émigration vers Israël ».
La fondation alerte particulièrement sur la situation des Rohingyas en Birmanie, appuyant le constat que de plus en plus de membres de la minorité musulmane sont contraints à l’exil. « Le processus s’accélère, avec 10 000 exilés supplémentaires ces deux dernières semaines », a affirmé Marc Fromager, le directeur national de l’AED.
Le directeur de l’AED France a aussi insisté sur la situation de l’Irak, où l’Etat islamique a entrepris un « nettoyage religieux » systématique, à l’encontre des musulmans chiites et des autres minorités. Les sunnites perçus comme modérés sont également menacés par le califat.
Citons encore la situation des Ouïgours, en Chine, dont la liberté religieuse est systématiquement bafouée par le pouvoir communiste, ou les musulmans du Sri Lanka qui, comme les autres minorités, subissent la répression des autorités bouddhistes. Les juifs, quant à eux, subissent davantage de « violences et autres mauvais traitements », relève aussi l’AED, « provoquant une augmentation de l’émigration vers Israël ».
L’avenir de la liberté religieuse en question
En dehors des situations de forte intolérance, le respect de la différence apparaît « comme une valeur de plus en plus menacée », note Marc Fromager. « Le mono-confessionnalisme progresse au Proche-Orient, tandis qu’en Occident la diversification religieuse et culturelle s’accompagne de tensions », explique le directeur d'AED.
Tous degrés de situations confondus, « la liberté religieuse ne cesse de se détériorer dans le monde », insiste-t-il, avec « des conséquences concrètes et souvent dramatiques pour un nombre toujours plus important de personnes ». La situation ne semble pas prête de s’améliorer. « Que les discriminations soient d’origine politique ou religieuse, on ne voit malheureusement que très peu de raisons aujourd’hui d’espérer des améliorations significatives à court terme », déplore Marc Fromager.
A l'occasion de la sortie du rapport et pour mieux visualiser ses conclusions, AED a lancé le site de l’Observatoire de la Liberté religieuse dans le monde avec une carte détaillée de l’intolérance religieuse. Pour lutter contre ce « grave déclin » des libertés religieuses et inverser les tendances dénoncées dans le rapport, « l’AED en appelle à la responsabilité de chaque communauté religieuse ». Tous les chefs religieux doivent « proclamer haut et fort leur opposition à la violence d’inspiration religieuse » et sensibiliser les croyants à « la tolérance religieuse ».
Tous degrés de situations confondus, « la liberté religieuse ne cesse de se détériorer dans le monde », insiste-t-il, avec « des conséquences concrètes et souvent dramatiques pour un nombre toujours plus important de personnes ». La situation ne semble pas prête de s’améliorer. « Que les discriminations soient d’origine politique ou religieuse, on ne voit malheureusement que très peu de raisons aujourd’hui d’espérer des améliorations significatives à court terme », déplore Marc Fromager.
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