L'Institut Ibn Badis, premier établissement musulman des Hauts-de-Seine, a ouvert ses portes avec succès.
En hommage à cheikh Abd el-Hamid Ben Badis, figure algérienne de la réforme culturelle et religieuse de l’islam au début du siècle dernier, l’institut Ibn Badis a ouvert ses portes à Nanterre en ce mois de septembre. Le projet est né de l’initiative de l’association Orientation, solidement implantée dans la ville depuis 21 ans, et de l'association cultuelle Irchad. Le groupe scolaire, qui a reçu l'accord d'ouverture de l'académie de Versailles en juillet, accueille cette rentrée 2015-2016 152 élèves du CP à la 5e avec un effectif maximum de 22 enfants par classe.
« L’objectif est d’ouvrir un nouveau niveau chaque année », précise le jeune directeur, Sabar Kabbouchi, qui formule le vœu pour son école d'être sous contrat avec l'Etat d'ici 2020. « Nous avons pris le temps de recruter des professeurs compétents mais surtout très motivés et investis pour cette nouvelle mission. Il y a des polytechniciens, des docteurs… Ils ont fait le choix de venir donner cours à nos élèves. Abandonnant parfois des postes mieux rémunérés ailleurs. »
« L’objectif est d’ouvrir un nouveau niveau chaque année », précise le jeune directeur, Sabar Kabbouchi, qui formule le vœu pour son école d'être sous contrat avec l'Etat d'ici 2020. « Nous avons pris le temps de recruter des professeurs compétents mais surtout très motivés et investis pour cette nouvelle mission. Il y a des polytechniciens, des docteurs… Ils ont fait le choix de venir donner cours à nos élèves. Abandonnant parfois des postes mieux rémunérés ailleurs. »
La motivation des parents scrutée
Les élèves habitent en majorité à Nanterre, mais l’équivalent d’un tiers des inscrits vient de toute la région, jusqu’au département des Yvelines. Comme ailleurs, les demandes d'inscription dans les écoles musulmanes sont nombreuses : pas moins de 500 dossiers ont été reçus à Ibn Badis. Toutefois, et contrairement aux principaux établissements musulmans, l'Institut ne fait pas de sélection des enfants sur le niveau. « On accepte tout le monde sauf les islamophobes ! », sourit le directeur. Par contre, les parents sont, eux, soigneusement choisis. Ils sont priés de rédiger une lettre de motivation suivie d’un entretien. « C’est très important. Nous voulons nous assurer que les parents partagent nos valeurs et surtout qu’ils encadrent correctement la scolarité de leurs enfants. Ce sont eux les principaux éducateurs, nous ne sommes que des partenaires. »
Si les parents sont intéressés par les cours d'arabe en langue vivante 2 et les cours d'éducation religieuse optionnels, ils cherchent surtout un vrai suivi de leur progéniture. « Ils demandent un encadrement, une présence et beaucoup de communication. Nous avons par exemple des cas de parents non musulmans qui inscrivent leurs enfants pour la qualité de l'enseignement », précise Sabar Kabbouchi.
Le projet éducatif est basé sur l’interaction via la présence de tableaux numérique et d'autres outils dernière génération. « Nous allons travailler en groupes formés de quatre enfants avec des compétences différentes pour obtenir un équilibre. Que chacun puisse apporter sa contribution aux autres », fait-on savoir. Ibn Badis promet également un travail en totale collégialité avec les professeurs. « Nous allons tout donner à nos profs pour qu’ils travaillent dans les meilleures conditions. C’est souvent ce qu’on reproche aux établissements publics. Les professeurs se plaignent d’être livrés à eux-mêmes. »
Si les parents sont intéressés par les cours d'arabe en langue vivante 2 et les cours d'éducation religieuse optionnels, ils cherchent surtout un vrai suivi de leur progéniture. « Ils demandent un encadrement, une présence et beaucoup de communication. Nous avons par exemple des cas de parents non musulmans qui inscrivent leurs enfants pour la qualité de l'enseignement », précise Sabar Kabbouchi.
Le projet éducatif est basé sur l’interaction via la présence de tableaux numérique et d'autres outils dernière génération. « Nous allons travailler en groupes formés de quatre enfants avec des compétences différentes pour obtenir un équilibre. Que chacun puisse apporter sa contribution aux autres », fait-on savoir. Ibn Badis promet également un travail en totale collégialité avec les professeurs. « Nous allons tout donner à nos profs pour qu’ils travaillent dans les meilleures conditions. C’est souvent ce qu’on reproche aux établissements publics. Les professeurs se plaignent d’être livrés à eux-mêmes. »
Redonner à la mosquée son rôle d'origine
Ibn Badis, figure algérienne de la réforme culturelle.
Les frais de scolarité s’élèvent à 2 100 euros l’année. Quant à la cantine scolaire, qui implique des frais supplémentaires,, « nous aurons chaque jour un repas halal, fait maison, pour les enfants, ce qui enlève un gros stress aux parents et donne moins de frustration aux enfants. Pour la première fois, ils pourront tout manger à la cantine sans se poser de questions », déclare Sabar Kabbouchi.
Le groupe scolaire se situe dans l’enceinte de la nouvelle mosquée flambant neuve de Nanterre-La Défense. « Cela fait partie du projet de départ. Nous voulons donner à la mosquée son rôle d’origine : un lieu de savoir, de connaissance », dit-il. Et de rappeler le premier mot révélé au Prophète Muhammad : « Iqra ! » (Lis !). « Notre religion nous incite clairement au savoir, à la connaissance pour soi mais aussi pour les autres et pour la société. Nous voulons former des citoyens à part entière. »
Pour Sabar Kabbouchi, investir les mosquées est la meilleure solution pour les écoles musulmanes. « Les mosquées doivent intégrer des salles de classes. Ce n’est pas qu’un lieu de prière exclusivement. Et cela réglerait bon nombre de problèmes de locaux et de financements », préconise le responsable. Le débat est bel et bien lancé, notamment au sein de la Fédération de l’enseignement privé musulman, pour qui l’éducation est au cœur des préoccupations des musulmans.
Le groupe scolaire se situe dans l’enceinte de la nouvelle mosquée flambant neuve de Nanterre-La Défense. « Cela fait partie du projet de départ. Nous voulons donner à la mosquée son rôle d’origine : un lieu de savoir, de connaissance », dit-il. Et de rappeler le premier mot révélé au Prophète Muhammad : « Iqra ! » (Lis !). « Notre religion nous incite clairement au savoir, à la connaissance pour soi mais aussi pour les autres et pour la société. Nous voulons former des citoyens à part entière. »
Pour Sabar Kabbouchi, investir les mosquées est la meilleure solution pour les écoles musulmanes. « Les mosquées doivent intégrer des salles de classes. Ce n’est pas qu’un lieu de prière exclusivement. Et cela réglerait bon nombre de problèmes de locaux et de financements », préconise le responsable. Le débat est bel et bien lancé, notamment au sein de la Fédération de l’enseignement privé musulman, pour qui l’éducation est au cœur des préoccupations des musulmans.
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