Ces derniers jours, des soldats français et américains commencent à rapatrier leurs ressortissants installés en Côte d’Ivoire, où les affrontements ont repris depuis plus d’une semaine. En fait, cela fait maintenant plus de trois ans que ce pays baigne dans la violence, entre coups d’Etat, racket exercé par les forces de l’ordre, soulèvement populaire, etc...
L’origine de tels conflits remonte au coup d’Etat du Général Gueï en 1999. A cette époque, ce dernier devient président de la république de la Côte d’Ivoire. Un an plus tard, des élections sont organisées, et l’on assiste à un formidable boycotte du parti au pouvoir. Quelques jours plus tard, la population usée par les intimidations et rackets incessants des militaires et forces publiques, se soulève et renverse le Général Gueï. M. Laurent Gbagbo est alors proclamé président (Front Populaire Ivoirien).
Aujourd’hui, c’est toujours ce même homme à la tête de la Côte d’Ivoire. Cependant il n’a pas calmé les tensions sociales qui frappent son pays. La preuve est que nous assistons depuis plus d’une semaine à un soulèvement de forces rebelles, appelées « mutins », qui a déjà coûté la vie de 270 personnes.
Extension du conflit
On craint aujourd’hui une extension du conflit sur différentes régions. En effet, tandis que le gouvernement ivoirien accuse le Burkina Faso (pays voisin) d’être à l’origine de l’instabilité du pays, des troupes nigérianes sont entrées dans le pays, symbole d’une aide de l’Afrique de l’Ouest. De plus, le Maroc et le Gabon avaient proposé, et invité huit chefs d’Etat africains à une réunion sur ce sujet. Ce projet a finalement été annulé, au profit d’un sommet réunissant les quinze membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le 5 octobre prochain.
D’autre part, le président ivoirien, M. Gbagbo, a rappelé à la France, leurs accords de défense signés en 1962, qui stipulent que l’ex-métropole se doit de venir en aide à son ancienne colonie en cas « d’agression extérieure ». Cependant, le gouvernement français n’a toujours pas répondu au président ivoirien.