Sur le vif

Les FARC rejettent le plan

Rédigé par Laila Elmaaddi | Lundi 4 Juin 2007 à 08:24



Dimanche, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont douché les espoirs de libération rapide de leurs otages en rejetant le projet du gouvernement de remettre en liberté la semaine prochaine 200 guérilleros présumés, qualifié de "farce".

Le mouvement d'extrême gauche affirme dans un communiqué diffusé par un site Web sympathisant que les détenus concernés par le plan sont en réalité des "déserteurs" ayant "trahi les FARC" ou des civils innocents.

"La farce d'Uribe est un nouveau tour (qu'il joue) aux familles et amis" des rebelles emprisonnés par les autorités et des otages détenus par la rébellion, affirme le communiqué.

Ils accusent aussi le gouvernement du président Alvaro Uribe de vouloir détourner l'attention de l'opinion publique de plusieurs scandales, dont l'un concerne un programme d'espionnage illégal et des liens entre les partisans de M. Uribe au Parlement et des escadrons de la mort d'extrême droite.

Ce n'est pas la première fois que les FARC rejettent un plan présenté par M. Uribe. Elles exigent que le gouvernement libère un millier de leurs combattants, y compris deux chefs détenus aux Etats-Unis, en échange de leurs otages, parmi lesquels se trouve l'ancienne candidate franco-colombienne à l'élection présidentielle Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002.

Dans son communiqué, la rébellion réaffirme ces exigences, ainsi que celle de démilitarisation temporaire de deux localités du sud-ouest de la Colombie afin d'entamer les négociations sur les remises en liberté, idée rejetée par le président Uribe.