56% se disent victimes de discrimination raciale
Selon cette étude publiée mercredi et commandée par le Conseil représentatif des associations noires (Cran) en association avec le Parisien, il y aurait en France 1.865.000 Noirs de plus de 18 ans, soit 3,86% de la population.
Parmi eux, plus de la moitié (56%) se disent personnellement victimes de discrimination raciale : 12% déclarent l'être souvent, 19% de temps en temps et 25% rarement. 61% ont le sentiment d'avoir vécu au moins une situation de discrimination raciale au cours des 12 derniers mois.
Pire, 37% des Noirs interrogés affirment que les discriminations dont ils sont victimes se sont aggravées depuis un an (contre 17% qui pensent qu'elles se sont réduites et 40% qu'elles n'ont pas changé).
Parmi eux, plus de la moitié (56%) se disent personnellement victimes de discrimination raciale : 12% déclarent l'être souvent, 19% de temps en temps et 25% rarement. 61% ont le sentiment d'avoir vécu au moins une situation de discrimination raciale au cours des 12 derniers mois.
Pire, 37% des Noirs interrogés affirment que les discriminations dont ils sont victimes se sont aggravées depuis un an (contre 17% qui pensent qu'elles se sont réduites et 40% qu'elles n'ont pas changé).
Ni statistique, ni recensement
Le directeur général adjoint de la Sofres, Brice Teinturier, qui présentait l'étude mercredi à la presse, a pris soin d'en noter "la stricte légalité", la loi interdisant de constituer des fichiers à partir de données ethniques.
"Nous ne sommes là ni dans la statistique, ni dans le recensement, a-t-il déclaré, mais dans l'étude d'opinion", soulignant que l'étude était fondée sur "la perception subjective de ceux qui se déclarent Noirs".
Il a en outre précisé que l'étude, réalisée par téléphone du 3 au 23 janvier en France métropolitaine et dans les Dom, auprès de 13.059 personnes, montrait que 81% d'entre elles étaient de nationalité française.
"Nous ne sommes là ni dans la statistique, ni dans le recensement, a-t-il déclaré, mais dans l'étude d'opinion", soulignant que l'étude était fondée sur "la perception subjective de ceux qui se déclarent Noirs".
Il a en outre précisé que l'étude, réalisée par téléphone du 3 au 23 janvier en France métropolitaine et dans les Dom, auprès de 13.059 personnes, montrait que 81% d'entre elles étaient de nationalité française.
Les Noirs feront la différence dans l'isoloir
Le président du Cran, Patrick Lozès, s'est déclaré "choqué" que 61% des Noirs français se soient sentis discriminés au cours de l'année et que seuls 29% fassent confiance aux politiques.
"Les Noirs feront la différence dans l'isoloir", a-t-il lancé, rappelant qu'il n'y avait eu "que 200.000 voix de différence entre Jospin et Le Pen au premier tour" de la présidentielle de 2002.
Le président du Cran - qui a grandi en région parisienne -, pharmacien et fils d'un ancien sénateur de la IVème République, a dénoncé l'existence en France d'un "racisme de faible intensité, que l'on ne perçoit que lorsque l'on est d'un seul côté de la barrière".
"Les Noirs feront la différence dans l'isoloir", a-t-il lancé, rappelant qu'il n'y avait eu "que 200.000 voix de différence entre Jospin et Le Pen au premier tour" de la présidentielle de 2002.
Le président du Cran - qui a grandi en région parisienne -, pharmacien et fils d'un ancien sénateur de la IVème République, a dénoncé l'existence en France d'un "racisme de faible intensité, que l'on ne perçoit que lorsque l'on est d'un seul côté de la barrière".
Il faut bien fixer des objectifs
Louis-Georges Tin
Récusant les termes de "discrimination positive" et de "quotas" pour lutter contre les discriminations, Patrick Lozès a néanmoins déclaré que si l'"on veut que cesse la surreprésentation des hommes blancs en costume-cravate (...) il faut bien fixer des objectifs", citant notamment 8% de députés et de membres du gouvernement noirs.
Le porte-parole du Cran, Louis-Georges Tin, a déclaré qu'il fallait "fonder une politique équitable". "L'Etat essaie sans cesse, dit-il, de rééquilibrer. Il le fait déjà en ce qui concerne la parité homme/femme ou, pour les inégalités économiques, avec l'impôt sur le revenu".
"Pour nous, a-t-il ajouté, il s'agit de corriger un handicap social et être noir est un handicap social".
Le Cran a soumis un questionnaire aux différents candidats à la présidentielle sur la façon dont ils comptent lutter contre les discriminations, et attend les réponses pour le 16 février.
Le porte-parole du Cran, Louis-Georges Tin, a déclaré qu'il fallait "fonder une politique équitable". "L'Etat essaie sans cesse, dit-il, de rééquilibrer. Il le fait déjà en ce qui concerne la parité homme/femme ou, pour les inégalités économiques, avec l'impôt sur le revenu".
"Pour nous, a-t-il ajouté, il s'agit de corriger un handicap social et être noir est un handicap social".
Le Cran a soumis un questionnaire aux différents candidats à la présidentielle sur la façon dont ils comptent lutter contre les discriminations, et attend les réponses pour le 16 février.