Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018 avec 541 faits recensés l’an dernier contre 311 en 2017 représentant une augmentation de 74 %, a annoncé le ministère de l’Intérieur mardi 12 février.
Parmi ces 541 faits, 183 actions antisémites ont été répertoriés parmi lesquelles « 81 concernent des violences, des tentatives d’homicide et un homicide et 102 concernent des atteintes aux biens » tandis que les 358 autres faits constituent des menaces à caractère antisémites.
Et ces derniers jours, plusieurs inscriptions antisémites et des croix gammées ont été découvertes à Paris, en marge des manifestations des Gilets jaunes. La devanture d'une franchise parisienne de Bagelstein barrée d'un tag « juden » (photo plus haut) a dernièrement suscité l'indignation générale, rappelant les inscriptions antisémites taguées sur les commerces tenus par les juifs dans l'Allemagne nazie.
Parmi ces 541 faits, 183 actions antisémites ont été répertoriés parmi lesquelles « 81 concernent des violences, des tentatives d’homicide et un homicide et 102 concernent des atteintes aux biens » tandis que les 358 autres faits constituent des menaces à caractère antisémites.
Et ces derniers jours, plusieurs inscriptions antisémites et des croix gammées ont été découvertes à Paris, en marge des manifestations des Gilets jaunes. La devanture d'une franchise parisienne de Bagelstein barrée d'un tag « juden » (photo plus haut) a dernièrement suscité l'indignation générale, rappelant les inscriptions antisémites taguées sur les commerces tenus par les juifs dans l'Allemagne nazie.
Des actes islamophobes en baisse en 2018
Les actes antimusulmans, pour leur part, atteignent cette année « leur plus bas niveau depuis 2010 », avec 100 faits répertoriés. L'Observatoire national contre l'islamophobie rapporte que 100 actes antimusulmans ont été enregistrés en 2018, contre 121 pour l’année 2017.
Dans le détail, 43 actions et 57 menaces ont été recensées. S'ajoutent à ce décompte 45 atteintes au lieux de culte en 2018 (contre 68 en 2017) et six profanations dans les cimetières en 2018 (contre quatre en 2017).
Pour son président Abdallah Zekri, la baisse des actes antimusulmans pour les années 2017 et 2018 s’explique « par trois éléments » : le fait que « les responsables musulmans ne portent pas plainte systématiquement » ; que « la France n’a plus connu, comme lors des années précédentes, des attentats qui, très souvent, favorisaient ces actes antimusulmans » ; « la mise en place d’un Préfet chargé de la sécurisation des lieux de culte et la surveillance des sites musulmans par l’opération Sentinelle » ainsi que « les budgets attribués par l’État qui ont permis l’installation de vidéosurveillance et de vidéoprotection ».
En savoir plus : Sécurité des mosquées : plus de 1,3 million d’euros attribués par l'Etat depuis 2015
Aussi, le nombre d’actes antichrétiens est stable sur l’année 2018 avec 1 063 actes recensés contre 1 038 en 2017.
Dans le détail, 43 actions et 57 menaces ont été recensées. S'ajoutent à ce décompte 45 atteintes au lieux de culte en 2018 (contre 68 en 2017) et six profanations dans les cimetières en 2018 (contre quatre en 2017).
Pour son président Abdallah Zekri, la baisse des actes antimusulmans pour les années 2017 et 2018 s’explique « par trois éléments » : le fait que « les responsables musulmans ne portent pas plainte systématiquement » ; que « la France n’a plus connu, comme lors des années précédentes, des attentats qui, très souvent, favorisaient ces actes antimusulmans » ; « la mise en place d’un Préfet chargé de la sécurisation des lieux de culte et la surveillance des sites musulmans par l’opération Sentinelle » ainsi que « les budgets attribués par l’État qui ont permis l’installation de vidéosurveillance et de vidéoprotection ».
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Aussi, le nombre d’actes antichrétiens est stable sur l’année 2018 avec 1 063 actes recensés contre 1 038 en 2017.
« La haine n’a pas sa place dans la République »
« Chacun de ces actes est une atteinte aux valeurs de la République et un coup grave porté aux libertés de tous les Français », fait valoir Place Beauvau. Dans le cadre du plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, « un réseau d’enquêteurs spécialisés et spécifiquement formés est expérimenté à Marseille », indique le ministère.
Par ailleurs, « un effort de formation sans précédent des élèves des écoles de police et de gendarmerie est engagé sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme », avec un référent racisme et antisémitisme nommé « dans chaque groupement et chaque direction départementale de la sécurité publique ». « Internet est aussi un territoire d’action prioritaire, investi au travers de la plateforme Pharos dont les effectifs de la cellule "discours de haine et de discrimination" ont été doublés », ajoute-t-on.
Pour Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, « la haine n’a pas sa place dans la République. Nous sommes déterminés à protéger tous les Français, à protéger la laïcité, la liberté de ne pas croire, comme celle de croire, dans le respect, en toute sécurité. Ces chiffres montrent que nous ne devons pas baisser la garde. Antisémite, islamophobe, antichrétien, raciste, xénophobe : il n’y a pas de petite atteinte, pas de petite insulte. Rien ne sera toléré : chaque coupable devra être trouvé et jugé ».
Lire aussi :
Ce que préconise le rapport contre le racisme sur Internet remis au gouvernement Macron
Discrimination, diffamation, injures… une pré-plainte en ligne est possible, voici comment
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