L'ONG musulmane BarakaCity a fait savoir, mardi 19 août, que la Société générale et le CIC ont fermé les deux comptes de l’association. Sans raison valable apparente puisque l’association affirme qu’aucune irrégularité n’émaille ses comptes, et indique que sa rigueur en la matière a permis la validation du bilan de ses activités pour l’exercice 2013/2014 par le commissaire aux comptes.
« Au vu de nos activités et transactions cristallines et non équivoques, des factures à l’appui de toutes nos actions et initiatives, de la provenance des fonds dont la traçabilité peut être explicitée et justifiée et donc de la transparence intrinsèque à notre organisation », a par ailleurs écrit le président de BarakaCity, Idriss Sihamedi, au CIC dans un mail qu’il a reproduit sur le site de l’association.
La motivation est tout autre selon l’association. Un certain « Mr P » de la cellule risque de la SG lui aurait demandé si les « donateurs de Barakacity étaient des islamistes », faisant ainsi dire à l'ONG que son identité musulmane est un facteur de risque. Barakacity a alors appelé ses donateurs à demander des explications aux banques en question, coordonnées fournies à l’appui. « Vous êtes indignés ? (…) Demandez leur s’il est moral qu’en 2014 des banques ferment des comptes d’associations œuvrant pour les pauvres sans aucune raison valable (…) défendez maintenant les valeurs de nos nécessiteux ! », a lancé l’association sur son site.
Contactée par Saphirnews, la Société Générale n’a pas révélé les raisons de la fermeture du compte de BarakaCity, affirmant qu’elle « ne peut pas commenter l’affaire », le « secret bancaire » l’en empêchant. Le secret bancaire - obligation légale de ne délivrer aucune information sur un client à des tiers – ne pourra être levé que par la justice, si elle est saisie, nous dit-on. Le CIC, de son côté, a refusé de donner suite à nos sollicitations.
« Au vu de nos activités et transactions cristallines et non équivoques, des factures à l’appui de toutes nos actions et initiatives, de la provenance des fonds dont la traçabilité peut être explicitée et justifiée et donc de la transparence intrinsèque à notre organisation », a par ailleurs écrit le président de BarakaCity, Idriss Sihamedi, au CIC dans un mail qu’il a reproduit sur le site de l’association.
La motivation est tout autre selon l’association. Un certain « Mr P » de la cellule risque de la SG lui aurait demandé si les « donateurs de Barakacity étaient des islamistes », faisant ainsi dire à l'ONG que son identité musulmane est un facteur de risque. Barakacity a alors appelé ses donateurs à demander des explications aux banques en question, coordonnées fournies à l’appui. « Vous êtes indignés ? (…) Demandez leur s’il est moral qu’en 2014 des banques ferment des comptes d’associations œuvrant pour les pauvres sans aucune raison valable (…) défendez maintenant les valeurs de nos nécessiteux ! », a lancé l’association sur son site.
Contactée par Saphirnews, la Société Générale n’a pas révélé les raisons de la fermeture du compte de BarakaCity, affirmant qu’elle « ne peut pas commenter l’affaire », le « secret bancaire » l’en empêchant. Le secret bancaire - obligation légale de ne délivrer aucune information sur un client à des tiers – ne pourra être levé que par la justice, si elle est saisie, nous dit-on. Le CIC, de son côté, a refusé de donner suite à nos sollicitations.
Un appel au boycott des deux banques lancé
Si les banques françaises ne sont pas tenues par une obligation de justifier la clôture d'un compte, elles doivent cependant octroyer un délai de préavis de deux mois à leurs clients afin qu'ils puissent trouver un autre établissement bancaire. L’ONG s’est félicité que la « mobilisation solidaire » engagée par la « Ummah power » produise déjà des résultats. Certains donateurs ont annoncé qu’ils clôtureraient leurs comptes, voire qu’ils démissionneraient pour certains, et le hashtag #JeboycottSocieteGeneral a été lancé. Interrogée au sujet d’un éventuel boycott, la Société Générale nous a affirmé n’avoir « rien remarqué à ce stade » et qu'aucune démission liée à cette affaire n'est en vue. « Nous n’avons pas d’inquiétudes particulières, mais nous restons vigilants », a encore affirmé le service communication de la banque. Toutefois, sur les réseaux sociaux, un afflux massif de messages contre les deux banques est constaté.
Un nouveau compte dans une autre banque – le Crédit du Nord – a cependant été ouvert, et l’association a fait savoir aux donateurs qu’elle continuait à récolter de l’argent pour ses actions. Mais le « service (est) minimal, (ce qui) qui nous oblige à faire de multiples procédures pour des actions simples », déplore l’ONG.
Ce n’est pas la première fois que des associations musulmanes voient leurs comptes bancaires clôturés en France. Quelques cas ont également été recensés, concernant particulièrement des associations de mosquées. Dernièrement, l'association gérant le projet de Grande Mosquée à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) s'est vu fermer son compter en mars dernier par la Société Générale.
En Angleterre, la HSBC a récemment fermé des comptes de plusieurs associations musulmanes, dont l'association caritative musulmane Ummah Welfare, sans raison apparente. Là aussi, un appel au boycott a été lancé. Si les effets d'un appel au boycott restent très limités, l'indignation au sein de la communauté musulmane, qui y perçoit une stigmatisation, est forte.
Un nouveau compte dans une autre banque – le Crédit du Nord – a cependant été ouvert, et l’association a fait savoir aux donateurs qu’elle continuait à récolter de l’argent pour ses actions. Mais le « service (est) minimal, (ce qui) qui nous oblige à faire de multiples procédures pour des actions simples », déplore l’ONG.
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