Société

Les cris de l'humanité s'échappent

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 10 Mars 2003 à 00:00

Face à la logique guerrière du gouvernement américain, des voix se sont levées. Alors que depuis le 11 septembre, le pouvoir en place pensait rassembler tous les américains dans un élan patriotique, des hommes, des femmes, des églises et même le New York Time, se sont exprimés. Une minorité gouvernementale face à la majorité humaine, celle du peuple, n’hésite pas à « mentir » pour justifier, et même à « menacer » pour rassembler un certain nombre de pays à leur cause… Celle du pétrole.




Face à la logique guerrière du gouvernement américain, des voix se sont levées. Alors que depuis le 11 septembre, le pouvoir en place pensait rassembler tous les américains dans un élan patriotique, des hommes, des femmes, des églises et même le New York Time, se sont exprimés. Une minorité gouvernementale face à la majorité humaine, celle du peuple, n’hésite pas à « mentir » pour justifier, et même à « menacer » pour rassembler un certain nombre de pays à leur cause… Celle du pétrole.

 

Ce matin, dans Libération, la une est intitulé « les autres voix de l’Amérique ». Une manifestation et des cris se sont proclamés dans la capitale, Washington, contre la guerre imminente en Irak. Des troupes américaines sans cesse plus nombreuses, occupent des positions stratégiques en Mésopotamie, berceau de la civilisation, berceau de l’humanité par l’apparition de l’écriture qui maintenant se fait le siége d’une inhumanité, d’une futur catastrophe humaine… Si la majorité des média américains  sont pour une intervention en Irak, le quotidien, le New York Time se montre dans un éditoriale hostile à une guerre « flous et fondés sur des prémisses discutables »…

 

Une opposition sans couleur, celle de l’humanité, réprimée

En ouvrant la première page du quotidien, une photo en grand, occupant une double page, montre des mains menottées… « Ce sont celle d’un manifestant antiguerre arrêté et menotté par la police, à New York »… Une grande manifestation outre atlantique eu lieu, à San Francisco, à Washington, à New York… Deux douzaines de manifestants ont été arrêtés pour s’être trop approchés de la maison blanche.

Pour la première fois, de nombreuses églises appelle à « vaincre Saddam Hussein sans guerre ». Seule l’église Southern Baptist Convention et quelques Eglises évangélistes ont pris le parti de la guerre. La journée de la femme a aussi été l’occasion de montrer l’opposition des femmes à la guerre. A Londres, Yusuf Islam, a repris sa guitare pour enregistrer deux chansons contre la guerre « Peace Train » et une nouvelle version de « My Lady d’Arbanville » tubes des années 70 qui firent son succès ...

 

Une incohérence dans les preuves du gouvernement Bush…

En position de minorité, le gouvernement Bush fait appelle à des preuves inexistantes pour gagner l’opinion de la communauté internationale. Les inspecteurs de désarmements de l’ONU ont reçu des services secrets américains « de nombreux faux documents selon lesquels l’irak aurait tenté d’importer de l’uranium du Niger » affirme Mohammed El Baradei, un des responsables des inspecteurs. Usant des moyens de pressions auprès des pays en situation délicate pour soutenir leur position, la Maison Blanche n’épargne pas Paris. En effet, Colin Powell a brandi des menaces à la France quant à l’utilisation de son droit de veto : « Même si la France a été un de nos amis pendant de nombreuses années et sera un ami dans l'avenir, je pense que cela aurait un effet sérieux sur les relations bilatérales au moins à court terme ».

 

L’impopularité gagne plus qu’on ne le pense la guerre en Irak. Une pression populaire, sans nationalité, sans conviction particulière s’unit auprès des valeurs universelles oubliées par la Maison Blanche. Valeurs que se veut pourtant défendre le drapeau américain : le droit à la vie et l’auto détermination de chaque peuple…