L’immigration professionnelle est désormais dans le collimateur du ministère de l’Intérieur. Une nouvelle circulaire de Claude Guéant interdit à des étudiants étrangers diplômés de grandes écoles de travailler en France. Même s'ils reçoivent des propositions d'embauche, ces derniers ne peuvent travailler en France et devront quitter le territoire à terme selon le texte, qui vient durcir un peu plus les conditions de leur séjour en France.
Les étudiants étrangers montent au créneau et réclament le retrait de la circulaire avec le soutien de la région Ile-de-France. Celle-ci « apporte son soutien aux étudiants, aux enseignants et aux présidents d'université qui ont mis en garde contre les conséquences graves de cette circulaire (…). La politique du chiffre et des arrière-pensées électoralistes ne justifient pas de détourner de nos universités des étudiants qui contribuent au rayonnement culturel et scientifique de notre pays », explique-t-elle dans un communiqué.
La Conférence des grandes écoles (CGE) et celle des présidents d'universités (CPU) ont également vivement critiqué cette circulaire et la jugent « très grave ». « Consciente de l'apport des étudiants étrangers, bien formés, au développement des entreprises françaises et au développement économique de leurs pays d'origine, la CPU est favorable à l'allongement à un an, contre six mois actuellement, de la durée de l'autorisation de séjour provisoire », ajoute même le président de la CPU.
La France accueille quelque 280 000 étudiants étrangers, ce qui la place comme le troisième pays d'accueil après les Etats-Unis et l'Angleterre.
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