Le nombre d'actes à caractère raciste et xénophobe a bondi en France en 2019, avec 1 142 faits recensés, contre 496 en 2018, soit une augmentation de 130 %, a annoncé le ministère de l'Intérieur dimanche 26 janvier. Ces faits relèvent pour l'essentiel de la catégorie des « menaces » (977).
Des faits antimusulmans et antisémites en hausse
Du côté des actes antimusulmans, leur nombre, « relativement faibles », se porte en 2019 à 154 (63 actions et 91 menaces), en hausse par rapport à 2018 avec 100 faits dénombrés (+54 %). « L'essentiel des actions concernent des atteintes aux biens religieux », indiquent les autorités.
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Les actes antisémites sont bien plus nombreux, avec 687 faits constatés l’an dernier (151 actions et 536 menaces), contre 541 en 2018 (+ 27 %).
« La hausse des faits antisémites en 2019 s’explique exclusivement par l’augmentation des menaces, à hauteur de 50 % par rapport à 2018, les actions ayant quant à elles diminué de 15 %. Les faits les plus graves, les atteintes aux personnes, sont même en net recul, de 44 % », explique le ministère.
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Concernant les faits antichrétiens, leur nombre est « stable sur l’année », avec 1052 faits comptabilisés (996 actions et 56 menaces). Comme pour les actes antimusulmans, les actions antichrétiens décomptées consistent essentiellement en atteintes aux biens à caractère religieux.
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Une cellule « spécifiquement chargée de lutter contre la haine antisémite » créée
« Les expressions et les actes de haine, qu’ils visent une origine ou une appartenance religieuse, qu’ils prennent la forme de la violence physique ou relèvent de la menace verbale, constituent une atteinte intolérable à notre projet commun, aux fondements de notre pacte social et républicain. Le ministère de l’intérieur, dont les actions s’inscrivent dans le cadre du plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, demeure pleinement mobilisé », ont signifié le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et le secrétaire d'Etat, Laurent Nunez.
« Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, la permanence de la haine antisémite, et plus généralement l’inquiétante banalisation des propos et comportements racistes et xénophobes, appellent un sursaut de conscience de notre société ainsi qu’une condamnation ferme et claire de l’ensemble des responsables politiques qui s’inscrivent dans le champ républicain », ajoutent-ils.
Une cellule nationale de lutte contre les crimes de haine appelée ASTREE et rattachée à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), a été « récemment créée », indique le ministère. Cette cellule, annoncée en décembre 2019 après la profanation de tombes juives au cimetière juif de Westhoffen (Bas-Rhin) est « spécifiquement chargée de lutter contre la haine antisémite, de coordonner les investigations sur les faits commis dans le département du Bas-Rhin et sur le reste du territoire ».
Christophe Castaner avait initialement déclaré que cet office serait chargé de coordonner « l'ensemble des enquêtes sur les actes antisémites, antimusulmans, antichrétiens que nous connaissons sur notre territoire en zone gendarmerie ».
Par ailleurs, l'Assemblée nationale examine en ce moment, en seconde lecture, la proposition de loi visant à lutter contre les contenus haineux sur Internet, déposée par la députée LREM Laetitia Avia.
Lire aussi : Lutte contre les discours de haine sur Internet : ce que contient l’Appel de Christchurch
« Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, la permanence de la haine antisémite, et plus généralement l’inquiétante banalisation des propos et comportements racistes et xénophobes, appellent un sursaut de conscience de notre société ainsi qu’une condamnation ferme et claire de l’ensemble des responsables politiques qui s’inscrivent dans le champ républicain », ajoutent-ils.
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