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Les frais de scolarité gratuits pour les boursiers d'HEC

Rédigé par lila13@hotmail.co.uk | Mardi 7 Avril 2009 à 00:00

Selon RTL, l'école de commerce a décidé de faire un geste envers les élèves les plus défavorisés qui réussiront le concours d'entrée. Objectif : s'ouvrir à la mixité sociale.



C'est une petite révolution dans le club très fermé des prestigieuses grandes écoles: HEC a décidé d'ouvrir ses portes à la mixité sociale. Selon RTL, l'école de commerce a en effet décidé d'offrir les frais de scolarités aux étudiants bénéficiaires d'une bourse d'Etat qui auraient réussi le concours d'entrée. A l'heure actuelle, le montant des frais de scolarité s'élève à 8.300 euros pour la première année d'étude et 12.300 euros pour les suivantes. De quoi dissuader de nombreux élèves de passer les concours d'entrée.

La mesure, qui devrait concerner dans un premier temps 70 élèves, devrait générer «autour de 600.000 euros pas an» de manque à gagner pour HEC, selon Les échos. «Pour financer cette initiative, l'école va puiser notamment dans les ressources apportées par sa fondation», explique également le quotidien économique.

Reste que cette initiative pourrait accroître de façon significative la représentation des élèves issus de milieux modestes dans les grandes écoles. Car jusqu'ici, les chiffres stagnent : un rapport de l'Institut Montaigne, publié en 2006, révélait que « la proportion des élèves d'origine modestes dans les quatre plus grandes écoles Polytechnique, ENA, HEC et Normale sup a fortement chuté, passant de 29 % au début des années 1950, à seulement 9 % au milieu des années 1990. » Aujourd'hui, la situation a peu évolué.

Mais depuis quelques années, certaines écoles tentent d'y remédier. C'est par exemple le cas du lycée Henry IV, qui depuis la rentrée 2006 a mis en place une «pré-prépa» destinée à préparer de jeunes bacheliers méritants issus de ZEP (zones d'éducation prioritaire) ou tout simplement de milieux modestes à intégrer des classes préparatoires. Sciences Po, également, a passé des conventions avec des lycées de ZEP afin d'ouvrir sa formation à certains élèves, sans qu'ils aient à passer par le concours traditionnel. L'Essec, autre école de commerce réputée, a pour sa part développé un programme de tutorat entre étudiants de l'école et lycéens.


Flore Galaud
LeFigaro.fr