Sur le vif

Les infirmières annulent leur visite

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mardi 11 Décembre 2007 à 11:13



Les infirmières qui devaient venir à Paris ont décidé d'annuler leur visite en France en raison de la présence du colonel Kadhafi, a annoncé mardi l'un de leurs avocats qui précise que les soignants bulgares étudient le dépôt d'une plainte devant "éventuellement" la Cour européenne de Justice (CEJ).

Me Stéphane Zerbib, interrogé sur RTL, a précisé que "c'est la raison pour laquelle les infirmières ont annulé leur déplacement en France qui devait durer trois jours". "Elles devaient venir pour rencontrer leurs avocats, des associations qui les ont soutenues tout au long de leur tragédie et remercier les uns et les autres". Mais, a-t-il souligné, elles devaient "surtout venir pour faire le point sur les éventuelles procédures à diligenter".

Me Zerbib a précisé que les avocats "sont en train d'analyser les faits" pour un éventuel dépôt de plainte. "Ce qu'elles veulent avant tout c'est tourner la page, se reconstruire. Et dans le cadre de cette reconstruction il y a un certain nombre d'actions qui sont envisageables, que ce soit des actions en justice ou pas. Elles y réfléchissent".

Si dépôt de plainte il y a, "ce serait une juridiction internationale", a dit Me Zerbib ajoutant que ce serait "éventuellement" la Cour européenne de justice.

Arrêtés en 1999, cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien avaient été reconnus coupables d'avoir inoculé le VIH à 400 enfants libyens et avaient été condamnés à mort.

Le 12 juillet dernier, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant s'était rendu à Tripoli avec Cécilia Sarkozy pour tenter d'obtenir que la peine capitale soit commuée en détention à vie, ce qui est intervenu le 17 juillet.

Le 22 juillet, le même duo est retourné en Libye pour obtenir cette fois le rapatriement des infirmières et du médecin, naturalisé bulgare depuis. Le 24 juillet, les six soignants quittaient la Libye pour Sofia.