La diffusion en boucle des vidéos de l’Etat islamique mettant en scènes des Français enrôlés dans leurs rangs ont suscité de nombreux commentaires ces dernières heures. Interviewée par Sud Radio mercredi 19 novembre, Marine Le Pen, affirmant avoir ses sources dans les services du renseignement, ne s’est pas privé de donner son avis sur la question et de livrer ses mesures pour remédier à cette situation, non sans travestir la réalité.
La présidente du Front national a assuré que le nombre de combattants français est bien supérieur aux chiffres en circulation. « Il y a 4 000 Français partis faire le jihad. Pas 1 000. Il faut les mettre en prison à vie », a assuré Marine Le Pen. Or, les chiffres du ministère de l’Intérieur sont bien différents : 1 132 ressortissants sont à ce jour concernés « soit parce qu'ils veulent partir, soit parce qu'ils sont revenus, soit parce qu'ils ont manifesté le désir » de partir combattre, a précisé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Parmi eux, seuls 376 Français seraient effectivement en Syrie ou en Irak.
La députée européenne s’est aussi livrée à des déclarations sur l’enrôlement des convertis éloignées de la réalité. « Les convertis, il peut y en avoir, mais ce sera toujours anecdotique », a-t-elle affirmé. Les données officielles dressent un tout autre tableau : 245 des 1 132 Français impliqués seraient des convertis. Dans le même ordre d’idée, la présidente du FN a déclaré que « les non binationaux sont une ultra minorité ». Une déclaration probablement exagérée mais difficile à infirmer ou à confirmer, les statistiques officielles sur les origines n’existant pas.
La présidente du Front national a assuré que le nombre de combattants français est bien supérieur aux chiffres en circulation. « Il y a 4 000 Français partis faire le jihad. Pas 1 000. Il faut les mettre en prison à vie », a assuré Marine Le Pen. Or, les chiffres du ministère de l’Intérieur sont bien différents : 1 132 ressortissants sont à ce jour concernés « soit parce qu'ils veulent partir, soit parce qu'ils sont revenus, soit parce qu'ils ont manifesté le désir » de partir combattre, a précisé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Parmi eux, seuls 376 Français seraient effectivement en Syrie ou en Irak.
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Appel à Interdire les prêches en arabe
Autre aspect de la question déformé par Marine Le Pen, le rôle d’Internet et des mosquées dans le recrutement. Selon elle, « tous ces jeunes sont passés un jour par des mosquées. Internet ne vient qu’après ». Or, les filières de recrutement passent bien hors des circuits contrôlés par les responsables de mosquées. Par ailleurs, la dernière étude du Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI), dirigé par Dounia Bouzar, révèle que dans 91 % des cas, l’endoctrinement a un lien avec Internet.
Interviewée le lendemain sur i>Télé, Marine Le Pen a réaffirmé combien les mosquées sont, selon elle, responsables du recrutement des candidats au départ vers la Syrie, et qu’il faut les surveiller. « Ce n’est pas difficile de savoir quels sont les imams et quelles sont les mosquées qui servent de lieu de recrutement à ces jeunes. Ce n’est pas difficile d’avoir un contrôle sur le profil des imams qui font des prêches en France », a déclaré la présidente du FN.
La solution, selon elle : interdire les prêches en arabe dans les mosquées. « Il n’est pas difficile d’exiger qu’en France les prêches soient en français, ça ce n’est pas difficile. Ça permet quand même de se rendre compte beaucoup plus facilement des propos qui sont tenus », a indiqué la présidente du FN. Une proposition déjà faite en 2011 par Jean-François Copé et recalée par le ministre de l’Intérieur de l’époque Claude Guéant, qui avait expliqué qu’ « il est inconstitutionnellement impossible d’interdire le prêche en arabe ». A coups de mensonges et de propositions loufoques, Marine Le Pen continue de mener la barque médiatique à sa guise.
Interviewée le lendemain sur i>Télé, Marine Le Pen a réaffirmé combien les mosquées sont, selon elle, responsables du recrutement des candidats au départ vers la Syrie, et qu’il faut les surveiller. « Ce n’est pas difficile de savoir quels sont les imams et quelles sont les mosquées qui servent de lieu de recrutement à ces jeunes. Ce n’est pas difficile d’avoir un contrôle sur le profil des imams qui font des prêches en France », a déclaré la présidente du FN.
La solution, selon elle : interdire les prêches en arabe dans les mosquées. « Il n’est pas difficile d’exiger qu’en France les prêches soient en français, ça ce n’est pas difficile. Ça permet quand même de se rendre compte beaucoup plus facilement des propos qui sont tenus », a indiqué la présidente du FN. Une proposition déjà faite en 2011 par Jean-François Copé et recalée par le ministre de l’Intérieur de l’époque Claude Guéant, qui avait expliqué qu’ « il est inconstitutionnellement impossible d’interdire le prêche en arabe ». A coups de mensonges et de propositions loufoques, Marine Le Pen continue de mener la barque médiatique à sa guise.
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