Le mot abordé ici avec vous a souvent partie liée avec notre environnement. L'entreprise, le loisir, le sport. Discriminations au travail, à l'embauche, à l'emploi. Discriminations raciales, au faciès. Discriminations anti-gros, anti-vieux. Bref, les discriminations se ramassent à la pelle. Et on a le sentiment que plus on en parle, plus on en découvre de nouvelles. Vous l'avez compris aujourd'hui, nous allons parler du mot « discrimination ». Mais la discrimination, c'est quoi ?
Le mot « discriminer » vient du latin discrimino, qui signifie juger, trier, mettre à part, séparer, diviser. C'est, à l'origine, établir une séparation afin de différencier des éléments, des objets. Le mot « discrimination » s'impose tardivement dans le langage courant, en prenant un caractère péjoratif. Le tri s'adresse alors à l'humain et les notions de hiérarchie et d'inégalité entrent en scène. C'est avec le concept de discrimination sociale, au début de la seconde moitié du XXe siècle, que le mot s'impose. Il s'inscrit dans la lignée des luttes politiques pour l'égalité de droit entre les Hommes.
En France, la lutte contre les discriminations a d'abord été confondue avec la lutte contre le racisme. En juillet 1972, une loi sanctionne certains comportements motivés par l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée. L'incrimination pénale de la discrimination s'étend ensuite aux discriminations à raison du sexe ou de la situation de famille en 1975, puis à raison des meurtres en 1985, du handicap et de l'état de santé en 1989 et 1990.
Puis, sous l'impulsion du droit européen, la lutte contre les discriminations connaîtra dans les années 2000 une nouvelle avancée. Aujourd'hui, la loi a défini plus de 25 critères de discrimination comme l'origine, le sexe, le patronyme, mais aussi l'état de santé, l'âge, les activités syndicales ou encore le lieu de résidence. Ce qui fait une discrimination, c'est ce qui enfreint le principe d'égalité entre les citoyens. Il ne faut pas hésiter à s'en emparer. Il existe un numéro, le 39 28, où un interlocuteur lié au Défenseur des droits apporte conseils et informations.
Après être revenu sur l'origine du mot « discrimination » et sa balade dans l'actualité, un spécialiste nous aide à y voir encore plus clair. Ici Slim Ben Achour.
*****
Pierre Henry est le président de l’association France Fraternités, à l’initiative de la série « Les mots piégés du débat républicain », disponible également en podcast sur Beur FM.
Lire aussi :
La lutte contre les discriminations constitue un travail de longue haleine
Longue vie au modèle républicain de discrimination positive !
La réussite des politiques de lutte contre les discriminations au travail dépend de l'engagement des pouvoirs publics
Slim Ben Achour : face aux contrôles au faciès, « le changement viendra de la société civile »
Le mot « discriminer » vient du latin discrimino, qui signifie juger, trier, mettre à part, séparer, diviser. C'est, à l'origine, établir une séparation afin de différencier des éléments, des objets. Le mot « discrimination » s'impose tardivement dans le langage courant, en prenant un caractère péjoratif. Le tri s'adresse alors à l'humain et les notions de hiérarchie et d'inégalité entrent en scène. C'est avec le concept de discrimination sociale, au début de la seconde moitié du XXe siècle, que le mot s'impose. Il s'inscrit dans la lignée des luttes politiques pour l'égalité de droit entre les Hommes.
En France, la lutte contre les discriminations a d'abord été confondue avec la lutte contre le racisme. En juillet 1972, une loi sanctionne certains comportements motivés par l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée. L'incrimination pénale de la discrimination s'étend ensuite aux discriminations à raison du sexe ou de la situation de famille en 1975, puis à raison des meurtres en 1985, du handicap et de l'état de santé en 1989 et 1990.
Puis, sous l'impulsion du droit européen, la lutte contre les discriminations connaîtra dans les années 2000 une nouvelle avancée. Aujourd'hui, la loi a défini plus de 25 critères de discrimination comme l'origine, le sexe, le patronyme, mais aussi l'état de santé, l'âge, les activités syndicales ou encore le lieu de résidence. Ce qui fait une discrimination, c'est ce qui enfreint le principe d'égalité entre les citoyens. Il ne faut pas hésiter à s'en emparer. Il existe un numéro, le 39 28, où un interlocuteur lié au Défenseur des droits apporte conseils et informations.
Après être revenu sur l'origine du mot « discrimination » et sa balade dans l'actualité, un spécialiste nous aide à y voir encore plus clair. Ici Slim Ben Achour.
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Pierre Henry est le président de l’association France Fraternités, à l’initiative de la série « Les mots piégés du débat républicain », disponible également en podcast sur Beur FM.
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