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Les musulmans pris à la gorge

Rédigé par HADDACH Mohamed | Mardi 11 Février 2003 à 00:00

Aujourd’hui, la communauté musulmane de France et d’une partie du globe fête le sacrifice du mouton ou Aid El Adha.
En effet, c’est un peu plus de cinq millions de musulmans en France qui vont affluer dans les différents abattoirs pour l’accomplissement de ce qui est avant toute euphorie, un acte de foi



Aujourd’hui, la communauté musulmane de France et d’une partie du globe fête le sacrifice du mouton ou Aid El Adha.En effet, c’est un peu plus de cinq millions de musulmans en France qui vont affluer dans les différents abattoirs pour l’accomplissement de ce qui est avant toute euphorie, un acte de foi.

 

Quelques règles à suivre

Comme chaque année, l’affluence dans les abattoirs sera très forte et il convient de rappeler quelques règles de base pour le respect et la protection de l’environnement ainsi que de la santé des citoyens de confession musulmane.

En ce jour de fête, un grand nombre de communes sous l’égide des préfets et des directions des services vétérinaires préconisent et rappellent quelques règles à appliquer pour le bon déroulement des festivités ; et parmi lesquelles :

 

- L’identification correcte des animaux (boucles à oreilles)

- L’interdiction de procéder à un abattage rituel hors d’un abattoir

- L’égorgement de la bête par un sacrificateur préalablement habilité

- L’immobilisation suffisante des animaux avant la saignée

- L’inspection sanitaire de la viande remise aux propriétaires

 

Ces mesures ont pour objectifs dixit la circulaire conjointe adressée aux préfets en date du 13 novembre 2002, la protection des animaux, de notre environnement et de la santé publique. L’intention est de loin louable et honorable et il est indéniable qu’une telle armada de contraintes et de règlements ne peut qu’être positive sur les impacts sanitaires et environnementaux.

 

Ceci dit, les musulmans ont ils réellement toutes les infrastructures dans toutes les régions de France pour se conformer à de telles exigences ? Comment s’en sortent les communes qui comptent bon nombre de musulmans lorsqu’elles n’ont pas d’abattoirs agréés et de sacrificateurs habilités ?

 Les réponses à ces interrogations restent néanmoins en suspend, il faut faire avec les moyens du bord et se résigner dans les cas les plus critiques.

 

Devoir envers soi et envers les autres

Malgré cela, les citoyens musulmans de notre pays se doivent de mettre tout en œuvre et autant que faire se peut, pour tendre à l’application de ces mesures qui mettent avant tout leur santé et la protection de l’environnement en jeu.

Rappelons qu’il s’agit de leur devoir de citoyen de la république française et que cela fait partie intégrante de la foi et de l’éthique musulmane.

 

Peut on encore consommer la viande sans risque ?

Nous avons encore tous à l’esprit les épisodes de la tremblante et plus récemment, de la fièvre aphteuse du mouton. Regain de psychose et conjectures se sont frayés un bon chemin auprès de la population.

La tremblante est une maladie qui existe depuis des siècles puisque identifiée pour la première fois en 1732. C’est une affection du système nerveux due à un agent infectieux appelé « prion pathogène ». Les signes de cette atteinte sont comparables à ceux de la maladie de la vache folle (ESB).

Aucune atteinte humaine n’a cependant jamais été observée, la psychose de la vache folle ayant gagné la population, l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) s’est intéressée au problème en étroite collaboration avec la FST (Food standard Agency), la maladie étant plus présente au Royaume Unis.

 

Pour ce qui est de la fièvre aphteuse, elle est due à un virus et c’est l’une des maladies animales les plus contagieuses qui entraînent des pertes économiques importantes. Les lésions sur les ovins sont moins prononcées mais une des caractéristiques principales reste les lésions des gencives.

 

L’homme n'est généralement pas sensible à cette maladie spécifique de l’animal ; les très rares cas d’atteintes sur l’homme se sont manifestés par l’apparition de signes bénins (aphtes buccaux, fièvre). Rappelons également qu’il n’y a pas de contamination possible par la consommation de viande

 

L’ensemble de ces éléments de rappel ne doit en aucun cas empêcher les adeptes de l’Islam d’effectuer toutes les démarches préventives pour leur sécurité sanitaire et ceci en totale symbiose avec le respect des bêtes et de l’environnement.

 

Très bonne fête à l’ensemble des citoyens musulmans