Virginie Sanssoon, ici en photo, a dirigé le "Précis à l'usage des journalistes qui veulent écrire sur les Noirs, les musulmans, les Roms, les homos", un ouvrage collectif à l'initiative de l'Institut Panos afin de battre en brèche les clichés.
Ô professionnels des médias qui souhaitent écrire sur les Noirs, les musulmans, les Asiatiques, les Roms, les homos, les juifs, le rap, les banlieues ou les femmes sans clichés, le Précis à l'usage des journalistes (Le Cavalier Bleu éditions) est fait pour vous ! A l’initiative de l’Institut Panos, une ONG engagée depuis plusieurs années en faveur du pluralisme dans l’industrie médiatique, cet ouvrage a vu le jour en novembre pour balayer, en humour, les clichés plus ou moins communément relayées – en toute conscience ou non - dans les médias sur diverses catégories de population.
Sous la direction de Virginie Sanssoon, docteure en sciences de l’information et de la communication et experte associée de l’Institut Panos, 13 journalistes et militants associatifs ont été sollicités pour écrire une contribution sans langue de bois et à sa sauce sur des sujets qui les portaient à cœur.
Sous la direction de Virginie Sanssoon, docteure en sciences de l’information et de la communication et experte associée de l’Institut Panos, 13 journalistes et militants associatifs ont été sollicités pour écrire une contribution sans langue de bois et à sa sauce sur des sujets qui les portaient à cœur.
L’humour et l'ironie pour mieux faire passer le mot
Une des illustrations du Précis.
C’est ainsi que Thierry Leclère (Revue XXI) ouvre le bal en interrogeant, avec le sourire, l’identité blanche en France, suivi plus loin de François Saltiel (Le Mouv’) pour parler des stéréotypes sur le rap tandis que Rokhaya Diallo (LCP) relève des pépites journalistiques quant à la description de femmes non blanches accédant à de hautes fonctions politique (« Stop aux fantasmes exotiques ! »).
Les gays ne sont pas à l’abri de toutes sortes de clichés, épinglés par Océane Rose Marie (France Inter), à l’instar des musulmans, les Roms, les Asiatiques et les juifs dont parlent respectivement Nadia Henni-Moulaï, auteur du « Petit précis de l’islamophobie ordinaire »,, Abdelkrim Branine (Beur FM), Denis Sieffert (Politis), Raphäl Yem (MTV) et David Abiker (Europe 1).
Gilles Sokoudjou, fondateur des Indivisibles, se charge de prescrire « dix commandements » aux journalistes pour leur éviter d’être nommés aux Y’a Bon Awards, une cérémonie qui use elle-même de l’humour pour dénoncer les propos racistes.
« Nul n’a le monopole de l’exemplarité »
Bien d’autres auteurs le précèdent et ensemble, ils livrent un ouvrage léger mais décapant où chaque contribution, qui allie originalité et justesse, est entrecoupée d’un dessin caricatural aussi parlant que les textes. Le tout en moins de 100 pages pour qu’il soit accessible au plus grand nombre. Si « les journalistes jouent un rôle déterminant dans la construction de nos imaginaires », ils « ne sont pas les seuls destinataires du Précis. Il s’adresse aussi aux producteurs comme aux récepteurs de l’information », tout aussi responsables avec le pouvoir politique des préjugés racistes, indique Virginie Sassoon à Saphirnews. « La responsabilité est collective », écrit-elle d’ailleurs dans sa préface.
Les gays ne sont pas à l’abri de toutes sortes de clichés, épinglés par Océane Rose Marie (France Inter), à l’instar des musulmans, les Roms, les Asiatiques et les juifs dont parlent respectivement Nadia Henni-Moulaï, auteur du « Petit précis de l’islamophobie ordinaire »,, Abdelkrim Branine (Beur FM), Denis Sieffert (Politis), Raphäl Yem (MTV) et David Abiker (Europe 1).
Gilles Sokoudjou, fondateur des Indivisibles, se charge de prescrire « dix commandements » aux journalistes pour leur éviter d’être nommés aux Y’a Bon Awards, une cérémonie qui use elle-même de l’humour pour dénoncer les propos racistes.
« Nul n’a le monopole de l’exemplarité »
Bien d’autres auteurs le précèdent et ensemble, ils livrent un ouvrage léger mais décapant où chaque contribution, qui allie originalité et justesse, est entrecoupée d’un dessin caricatural aussi parlant que les textes. Le tout en moins de 100 pages pour qu’il soit accessible au plus grand nombre. Si « les journalistes jouent un rôle déterminant dans la construction de nos imaginaires », ils « ne sont pas les seuls destinataires du Précis. Il s’adresse aussi aux producteurs comme aux récepteurs de l’information », tout aussi responsables avec le pouvoir politique des préjugés racistes, indique Virginie Sassoon à Saphirnews. « La responsabilité est collective », écrit-elle d’ailleurs dans sa préface.
L’humour ? Il faut « sortir du cadre scientifique destiné à une minorité déjà convaincue » sur les questions abordées, nous indique-t-elle. Il s’agit pour elle d’une « posture plus efficace » pour faire passer le message sans adopter « une approche culpabilisatrice » à l’endroit de médias ou journalistes particuliers bien que plusieurs se sont visiblement illustrés dernièrement pour parler des Roms et des musulmans. Au sommet de l'échelle, on pourra citer Minute et ses Unes franchement racistes.
Virginie Sassoon a du flair. Son initiative, inspirée d'un article de Kidi Bebey paru en 2012 sur comment écrire sur les Noirs « sans se faire lancer » (à lire ici, plaît. Et si le principe du Précis se déclinait en vidéo ? L'idée fait son chemin à l'Institut Panos. En attendant, pour en savoir plus sur le livre, cliquez ici : Précis à l'usage des journalistes qui veulent écrire sur les Noirs, les musulmans, les Roms, les homos...
Virginie Sassoon a du flair. Son initiative, inspirée d'un article de Kidi Bebey paru en 2012 sur comment écrire sur les Noirs « sans se faire lancer » (à lire ici, plaît. Et si le principe du Précis se déclinait en vidéo ? L'idée fait son chemin à l'Institut Panos. En attendant, pour en savoir plus sur le livre, cliquez ici : Précis à l'usage des journalistes qui veulent écrire sur les Noirs, les musulmans, les Roms, les homos...
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