Le colloque, organisé samedi 11 décembre par le Conseil régional du culte musulman (CRCM) d’Île-de-France-Est et le Rassemblement des musulmans de France (RMF) pointe, une fois encore, le manque flagrant d’aumôniers musulmans dans les prisons françaises.
150 dans toute la France, dont 19 en Île-de-France : des chiffres insuffisants au regard de la population carcérale de confession musulmane, qui représentait il y a déjà quelques années, selon le sociologue Farhad Khosrokhavar dans son ouvrage L’Islam dans les prisons (Éd. Balland, 2004), une proportion allant « entre 50 et 80 % » des détenus.
Le directeur de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), Paul Louchouarn, évalue, pour sa part, à « plus d’un millier » le nombre de détenus ayant jeûné durant le mois de ramadan 2010, dans son établissement, soit presque un tiers de sa population carcérale. Pour lui, « il est évident qu’il nous faudrait au moins six aumôniers, soit le double de ce que nous avons actuellement, il y a un réel besoin d’ajustement ». Un besoin d’autant plus grand que les aumôniers sont « un facteur d’apaisement dans les prisons ».
En effet, la mission de ces aumôniers est fondamentale. Ahmed, un ancien détenu de Fleury-Mérogis, en témoigne. « J’avais besoin de m’exprimer, mais il y a une telle pression psychologique qu’on a du mal à parler de l’islam à l’administration pénitentiaire et au juge. Il faut presque s’excuser d’être musulman. »
Le secrétaire général du CRCM Île-de-France-Est, Abdelhak Eddouk, est lui-même aumônier à Fleury-Mérogis. Pour lui, sa mission revêt une dimension plus large. « Nous donnons aux détenus des repères pour leur éviter de sombrer dans des positions plus radicales, c’est le moyen de les protéger de certains extrémistes. »
Pour rappel, 520 aumôniers catholiques et 260 aumôniers et visiteurs de prison protestants exercent dans les maisons d’arrêt.
Lire aussi :
Fêter l'Aïd dans les prisons
Un aumônier général musulman pour les prisons
L'islam, première religion carcérale en France
L’Islam carcéral, une réalité ignorée en France
150 dans toute la France, dont 19 en Île-de-France : des chiffres insuffisants au regard de la population carcérale de confession musulmane, qui représentait il y a déjà quelques années, selon le sociologue Farhad Khosrokhavar dans son ouvrage L’Islam dans les prisons (Éd. Balland, 2004), une proportion allant « entre 50 et 80 % » des détenus.
Le directeur de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), Paul Louchouarn, évalue, pour sa part, à « plus d’un millier » le nombre de détenus ayant jeûné durant le mois de ramadan 2010, dans son établissement, soit presque un tiers de sa population carcérale. Pour lui, « il est évident qu’il nous faudrait au moins six aumôniers, soit le double de ce que nous avons actuellement, il y a un réel besoin d’ajustement ». Un besoin d’autant plus grand que les aumôniers sont « un facteur d’apaisement dans les prisons ».
En effet, la mission de ces aumôniers est fondamentale. Ahmed, un ancien détenu de Fleury-Mérogis, en témoigne. « J’avais besoin de m’exprimer, mais il y a une telle pression psychologique qu’on a du mal à parler de l’islam à l’administration pénitentiaire et au juge. Il faut presque s’excuser d’être musulman. »
Le secrétaire général du CRCM Île-de-France-Est, Abdelhak Eddouk, est lui-même aumônier à Fleury-Mérogis. Pour lui, sa mission revêt une dimension plus large. « Nous donnons aux détenus des repères pour leur éviter de sombrer dans des positions plus radicales, c’est le moyen de les protéger de certains extrémistes. »
Pour rappel, 520 aumôniers catholiques et 260 aumôniers et visiteurs de prison protestants exercent dans les maisons d’arrêt.
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