Archives

Les sans-papiers ne seront pas privés d'hébergement d'urgence

Rédigé par LELEGANT KOBELE | Samedi 6 Octobre 2007 à 11:53

Vendredi 5 octobre, le Haut commissaire aux solidarités actives et ancien président d'Emmaüs, Martin Hirsh avait déclaré qu'il n'était "pas acceptable" que les sans-papiers soient exclus de l'hébergement d'urgence comme le voulait l'article 21 de la loi sur l'immigration présentée par le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux.



Martin Hirsh, Haut commissaire aux solidarités actives
"Les centres d'hébergement doivent être là pour héberger ceux qui en ont besoin" a déclaré hier vendredi sur Europe 1 le Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsh, estimant que "le texte, tel qu'il a été voté, pose problème".

"On va se concerter pour trouver autre chose qu'un système qui serait discriminatoire", a ajouté M. Hirsh, afin de ne pas rendre "le travail des associations impossible, ou plus difficile, ou contradictoire".

Et dans la soirée de vendredi 5 octobre, un communiqué signé par les ministres de l'Immigration Brice Hortefeux, du logement Christine Boutin et le Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsh a été publié, précisant que les sans-papiers auraient finalement accès à l'hébergement d'urgence.

"La portée de la modification doit être précisée afin d'éviter les malentendus" précisent les trois signataires. Ainsi, "toute personne accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une orientation lui soit proposée si elle peut justifier de la régularité de son séjour sur le territoire dans des conditions définies par décret en Conseil d'Etat. Cette orientation est effectuée vers une structure d'hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation".

Les trois membres du gouvernement "souhaitent réaffirmer leur souhait que la mission d'accueil puisse être assurée dans de bonnes conditions sans compliquer la tâche de tous ceux qui, sur le terrain, font un travail difficile et utile" et soulignent le fait que les associations concernées par la problématique "seront reçues conjointement dès lundi pour entendre leurs analyses et lever leurs interrogations".