Lorsqu’on veut comprendre ce qui rend l’amour solide et durable, on a besoin de comprendre à l’inverse, ce qui le menace et le détruit. Aujourd’hui, beaucoup plus que par le passé, l’amour produit des ruptures et des divorces en série. Pourquoi ?
Voici six raisons avancées qui expliqueraient l’augmentation des divorces aujourd’hui dans nos sociétés contemporaines.
Voici six raisons avancées qui expliqueraient l’augmentation des divorces aujourd’hui dans nos sociétés contemporaines.
« Le mariage est la première cause de divorce »
Mais alors comment expliquer que les couples non mariés se séparent beaucoup plus vite que les autres ?
« C’est dû à l’absence d’amour ou au manque de liberté dans le choix de son couple »
Mais alors comment expliquer que, précisément, les couples qui se choisissent librement et par amour, se séparent plus rapidement que ceux dont on pense qu’ils ne se sont pas aimés et pas choisis librement ?
« C’est parce qu’ils manquent d’expériences de vie commune, d’expériences amoureuses ou sexuelles »
Mais alors pourquoi notre époque qui a le plus d’expériences amoureuses est aussi celle qui a le plus de ruptures et de blessures amoureuses ?
En plus, bien que les hommes et les femmes d’aujourd’hui aient beaucoup plus d’expériences sexuelles que tous les rois et les princes du passé (qui avaient plein de femmes à disposition), ils aboutissent à une situation très paradoxale : multiplier les essais-erreurs en matière d’amour et de plaisirs jetables, c’est inévitablement avoir du mal à se maîtriser, à se satisfaire et à rester engagé dans son couple ; et multiplier les fantômes qui hantent l’individu jusqu’à la fin de sa vie : « (…) la multiplication des partenaires sexuels a considérablement retardé la formation des couples et ne cesse de menacer leur stabilité » (Eva Illouz, « Le couple, dernière utopie ? », Philosophie Magazine, n° 69, 24 avril 2013).
En plus, bien que les hommes et les femmes d’aujourd’hui aient beaucoup plus d’expériences sexuelles que tous les rois et les princes du passé (qui avaient plein de femmes à disposition), ils aboutissent à une situation très paradoxale : multiplier les essais-erreurs en matière d’amour et de plaisirs jetables, c’est inévitablement avoir du mal à se maîtriser, à se satisfaire et à rester engagé dans son couple ; et multiplier les fantômes qui hantent l’individu jusqu’à la fin de sa vie : « (…) la multiplication des partenaires sexuels a considérablement retardé la formation des couples et ne cesse de menacer leur stabilité » (Eva Illouz, « Le couple, dernière utopie ? », Philosophie Magazine, n° 69, 24 avril 2013).
« Comme l’espérance de vie a augmenté, on ne peut plus vivre avec la même personne aussi longtemps. C’est pourquoi il y a naturellement plus de divorces qu’avant »
Mais alors pourquoi les divorces et les ruptures ne se font pas au bout de 60 ans de vie commune mais, en moyenne, 1 couple marié sur 2 divorce au bout de 6 ans, dans les grandes villes ?
Autrement dit, le rallongement de l’espérance de vie n’a aucun effet sur la multiplication de la majorité des divorces.
Autrement dit, le rallongement de l’espérance de vie n’a aucun effet sur la multiplication de la majorité des divorces.
« Et si l’important n’est pas la durée du couple ou la quantité d’années passées ensemble mais bien plutôt la qualité de ce qui est vécu ensemble ? »
Mais alors pourquoi, à force de rechercher la qualité de la relation, on finit par multiplier les relations en quantité, à la recherche de La meilleure personne pour nous ?
Paradoxalement, le souci de qualité se transforme, dans la réalité, par quantité de relations jetables.
Paradoxalement, le souci de qualité se transforme, dans la réalité, par quantité de relations jetables.
« C’est dû au poids de la famille et de la belle-mère ! »
Mais alors pourquoi, dans toutes les civilisations, la famille élargie et la belle-mère étaient fortement présentes mais n’ont pas causé autant de divorces qu’aujourd’hui ?
En conclusion, toutes ces explications sont magiques : beaucoup y croient aujourd’hui mais elles n’expliquent rien. Les raisons sont ailleurs !