A en croire le Washington Post de lundi, les autorités américaines surveillent actuellement un demi millier de petites entreprises et commerces tenus par des Arabes et des musulmans soupçonnés de financer illégalement des groupes extrémistes à l'étranger. L’opération baptisée « green Quest » est un réel succès selon Marcie Forman directrice du service des douanes américaines.
Selon elle, durant l’année, 16 millions de dollars destinés à l’origine à des pays « suspects » ont été saisis. Accusations très mal vécues par les musulmans américains qui se sentent traqués, tous leurs actes sont désormais analysés et mis en relation avec le terrorisme.Cette mise sous surveillance s'inscrirait dans le cadre de la plus vaste enquête lancée au lendemain des attentats-suicides du 11 septembre. Des enquêteurs pensent qu'une partie des fonds récoltés illégalement dans ces petits commerces financerait des mouvements, comme le Hamas ou le FPLP, soutenant des attentats suicide palestiniens.
Constamment surveiller par la justice
Dans la capitale, près d’un an après les attentats, les discriminations envers les musulmans sont encore observables, un épicier palestinien a subi 60% de pertes depuis le 11 septembre et se sait constamment surveiller par la justice.
Kamal Nawash, un avocat new-yorkais considère comme effrayant et discriminatoire le système de contrôle mis en place par le gouvernement : « dans ce processus judiciaire qui va suivre, beaucoup seront interpellés pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le terrorisme et on va trouver des torts à la communauté musulmane mais comme c’est le cas pour beaucoup d’américains. »
300 personnes accusées de financier et soutient aux activités terroristes sont actuellement en détention.