Bientôt une semaine après le début de la guerre baptisée « libération de l’Irak », les communautés religieuses de France sont soucieuses de l’ampleur que pourrait prendre le conflit dans le territoire national. Les dirigeants religieux ont violemment critiqué l’agression contre l’Irak qui risque d’être la conséquence d’un Islam plus dur selon Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris.
Appel au calme.
Le cardinal archevêque de Paris, le recteur de la mosquée de Paris, ainsi que le grand rabbin de France ont signé vendredi un appel commun au calme. A Evry, Monseigneur Dubost, a assisté à la prière de vendredi, le recteur de la mosquée a quant à lui participé à la messe du dimanche : Un symbole pour éviter toute importation du conflit dans le territoire français. Les protestants réunis mardi en assemblée générale ont critiqué le messianisme politico-religieux de président américain.
Les craintes persistent.
« La montée d’un islamisme plus dur peut être la conséquence de la guerre », craint le recteur de la mosquée de Paris. En réaction aux bombardements à Bagdad, le recteur se dit « submergé par l'émotion, l’écœurement et la détestation que peut susciter le comportement des forces armées américaines…aujourd'hui, ce n'est plus un conflit, c'est l'écrasement d'un peuple, d'une humanité' ajoute-t-il. Le quotidien 20 minutes publiait lundi une interview du secrétaire générale de l’UOIF, souvent taxé de fondamentalisme. Fouad Alaoui, condamne toute possibilité d’extension du conflit en France : « Il est hors de question d’accepter l’importation du conflit…nous appellerons les musulmans à exprimer leur désarroi et leur colère mais toujours dans le calme »