Sur le vif

Libye : la France négocierait avec Kadhafi

Rédigé par La Rédaction | Lundi 11 Juillet 2011 à 11:13



Le fils du leader libyen, Saïf Al-Islam Kadhafi, parle désormais de négociations avec le gouvernement français. «La vérité, c'est que nous menons des négociations avec la France et non pas avec les rebelles. Le président français a indiqué à notre émissaire qu'ils avaient crée le Conseil national de transition et que sans leur soutien, leur armement et leur argent, ce dernier n'aurait jamais existé», a -t-il déclaré au journal algérien El-Khabar.

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déjà fait part, dimanche 10 juillet, d’une évolution majeure de la position française dans le conflit libyen. Le ministre a affirmé que la fin de l’intervention alliée dans le pays pourrait être conditionnée par l’amorce d’un dialogue entre les pro-Kadhafi et les opposants, sous l’égide de l’OTAN. Un volte-face qui pose le problème du devenir du dictateur libyen. Kadhafi pourrait ainsi rester « dans une autre pièce de son palais, avec un autre titre ».

Pour Gérard Longuet, « l’heure d’un règlement politique est venue ». Il nie une décision motivée par l’enlisement de la situation sur le terrain. Le Parlement doit se prononcer sur la poursuite de l’intervention libyenne mardi 12 juillet.

Pour le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, toute la difficulté désormais est de « savoir comment provoquer la mise à l'écart de Kadhafi de toute responsabilité politique et militaire ».

Les États-Unis se sont rapidement désolidarisés de la position française. Dans un communiqué, les Américains écartent tout compromis. « Ce sont les Libyens qui décideront eux-mêmes de la manière dont la transition doit s'accomplir, mais nous restons fermes dans notre conviction que Kadhafi ne peut pas rester au pouvoir », affirme le communiqué.

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