Alors que s’ouvraient, lundi 1er février, les débats autour du projet de loi « confortant les principes républicains » dans l'hémicycle de l’Assemblée nationale, le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a fustigé « une bouillie d’amalgames » dans un long réquisitoire.
« C’est une loi inutile et, pour le reste, dangereuse car elle menace les libertés », a clamé l’élu, estimant qu’elle « ouvre la porte à un déferlement que nous ne connaissons que trop » ciblant, selon lui, les musulmans. Le député a, en particulier, pointé du doigt le contrat d’engagement républicain destiné aux associations qu’il a qualifié d’ « absurde serment d'allégeance ».
« Nous avons autre chose à faire », a-t-il ajouté, évoquant la pandémie de Covid-19, la crise climatique, et les plans sociaux, sujets qui, d’après lui, prévalent aux débats prévus sur les certificats de virginité, le port du voile ou la polygamie. Le député, qui a aussi clamé « sa fierté » d’avoir participé à la marche contre l’islamophobie organisée en novembre 2019, a défendu une motion de rejet préalable mais elle a été largement refusée par ses pairs à l'Assemblée par 4 voix pour et 149 contre.
« C’est une loi inutile et, pour le reste, dangereuse car elle menace les libertés », a clamé l’élu, estimant qu’elle « ouvre la porte à un déferlement que nous ne connaissons que trop » ciblant, selon lui, les musulmans. Le député a, en particulier, pointé du doigt le contrat d’engagement républicain destiné aux associations qu’il a qualifié d’ « absurde serment d'allégeance ».
« Nous avons autre chose à faire », a-t-il ajouté, évoquant la pandémie de Covid-19, la crise climatique, et les plans sociaux, sujets qui, d’après lui, prévalent aux débats prévus sur les certificats de virginité, le port du voile ou la polygamie. Le député, qui a aussi clamé « sa fierté » d’avoir participé à la marche contre l’islamophobie organisée en novembre 2019, a défendu une motion de rejet préalable mais elle a été largement refusée par ses pairs à l'Assemblée par 4 voix pour et 149 contre.
Accusé de renforcer « le discours populiste de l’extrême droite »
Sa démarche et ses propos ont provoqué la colère dans les rangs de la droite et de la majorité présidentielle, emmenée par le président du groupe LREM Christophe Castaner. « C’est vous qui amalgamez et renforcez le discours populiste de l’extrême droite », a-t-il lancé, affirmant que Jean-Luc Mélenchon refusait le projet de loi par « idéologie ou par faiblesse ».
« Où avez-vous vu les démons que vous dénoncez si ce n’est dans votre propre tête ? », a lancé, de son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, chargé de défendre le texte au nom du gouvernement. « Notre pays est malade d'un séparatisme dont le premier d'entre eux, l'islamisme, gangrène notre unité nationale », avait-il déclaré plus tôt lors de l'ouverture des débats, qualifiant le projet de loi de « remède contre une partie de ce qui nous ronge ».
Si le ministre de l’Intérieur a revendiqué la légitimité du texte, il s’est fermement opposé à l’ajout de mesures encore plus restrictives telles que celles soumises par la droite, qui déplore l'absence de dispositions sur la question migratoire, ou par l'extrême droite. Marine Le Pen a notamment déclaré, dans un contre-projet, vouloir bannir « l’idéologie islamiste » et interdire le port du voile dans l’espace public. « Ceux qui souhaitent absolument prendre des mesures encore plus dures, encore plus polémiques, simplement pour se refaire la cerise politique, sont les idiots utiles de ces islamistes », a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter.
« Après ce qu'on va entendre dans cet hémicycle au cours des quinze jours qui vont avoir lieu, a prédit Mélenchon, je ne crois pas que la fraternité aura fait un grand pas dans ce pays, notamment en direction des musulmans », a néanmoins estimé Jean-Luc Mélenchon.
Au total, 70 articles vont être examinés dans le cadre du projet de loi, décrié par des associations. Près de 2 650 amendements ont été déposés, laissant entrevoir de longs débats.
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« Où avez-vous vu les démons que vous dénoncez si ce n’est dans votre propre tête ? », a lancé, de son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, chargé de défendre le texte au nom du gouvernement. « Notre pays est malade d'un séparatisme dont le premier d'entre eux, l'islamisme, gangrène notre unité nationale », avait-il déclaré plus tôt lors de l'ouverture des débats, qualifiant le projet de loi de « remède contre une partie de ce qui nous ronge ».
Si le ministre de l’Intérieur a revendiqué la légitimité du texte, il s’est fermement opposé à l’ajout de mesures encore plus restrictives telles que celles soumises par la droite, qui déplore l'absence de dispositions sur la question migratoire, ou par l'extrême droite. Marine Le Pen a notamment déclaré, dans un contre-projet, vouloir bannir « l’idéologie islamiste » et interdire le port du voile dans l’espace public. « Ceux qui souhaitent absolument prendre des mesures encore plus dures, encore plus polémiques, simplement pour se refaire la cerise politique, sont les idiots utiles de ces islamistes », a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter.
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Au total, 70 articles vont être examinés dans le cadre du projet de loi, décrié par des associations. Près de 2 650 amendements ont été déposés, laissant entrevoir de longs débats.
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