Quelque 150 personnes se sont réunies, dimanche 14 février, place du Trocadéro, à Paris, à l’appel d’une dizaine d’organisations et de collectifs dont le Parti des indigènes de la République (PIR), le Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) ou encore le lycée MHS Paris pour demander le retrait du projet de loi « confortant les principes républicains », en débat à l'Assemblée nationale.
Rassemblés sous le nom de « Coordination nationale contre la loi sur le séparatisme », les militants réclament aussi « l’abandon » de la très contestée charte des imams adoptée par des fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM) en janvier.
« Ces deux textes sont liberticides avec pour seul objectif de mettre au pas l’islam et les musulmans de France, en les criminalisant de manière systématique », a dénoncé la Coordination dans un communiqué, estimant en outre que ces textes « manifestent l’intention de renforcer l’autoritarisme de l’État par une nouvelle restriction des droits des musulmans vivant dans ce pays ».
Lire aussi : Loi séparatisme : associations, universitaires et avocats dénoncent « une grave atteinte aux liberté associatives »
Rassemblés sous le nom de « Coordination nationale contre la loi sur le séparatisme », les militants réclament aussi « l’abandon » de la très contestée charte des imams adoptée par des fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM) en janvier.
« Ces deux textes sont liberticides avec pour seul objectif de mettre au pas l’islam et les musulmans de France, en les criminalisant de manière systématique », a dénoncé la Coordination dans un communiqué, estimant en outre que ces textes « manifestent l’intention de renforcer l’autoritarisme de l’État par une nouvelle restriction des droits des musulmans vivant dans ce pays ».
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Lutter contre « l’islamophobie politique »
« Aujourd’hui, défendre les musulmans, c’est nous défendre nous. (…) La France se prétend patrie des droits de l’homme mais il y a partout des discriminations. Nous devons nous unir et lutter contre toutes les formes de discriminations », a déclaré face aux participants Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP).
Face à la crise économique, sanitaire et écologique, « l’ennemi numéro 1, c’est l’islam et les musulmans. Nous avons au quotidien une islamisation des débats et, face à cela, il faut y répondre par une réponse politique » pour lutter contre « l’islamophobie politique », a indiqué Najib Azergui, fondateur de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), qui entend se présenter aux élections régionales en juin 2021.
Face à la crise économique, sanitaire et écologique, « l’ennemi numéro 1, c’est l’islam et les musulmans. Nous avons au quotidien une islamisation des débats et, face à cela, il faut y répondre par une réponse politique » pour lutter contre « l’islamophobie politique », a indiqué Najib Azergui, fondateur de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), qui entend se présenter aux élections régionales en juin 2021.
« Laissez les musulmans tranquilles ! »
Le ressentiment contre le gouvernement est fort, à l'image de la directrice pédagogique du collège-lycée MHS, Hanane Loukili, a appelé à ne voter « ni Macron, ni Le Pen » en 2022 pour lutter contre les discriminations. La responsable, qui déplore le manque de soutien effectif envers son établissement, a annoncé, lundi 15 février, l'expulsion de MHS des locaux du 19e arrondissement de Paris faute de pouvoir payer ses loyers.
« Laissez l’islam tranquille ! Laissez les musulmans et les musulmanes tranquilles ! On ne veut plus être au centre de vos débats politiques dans la perspective des élections présidentielles et de toutes les élections. Nous ne sommes pas une variable d’ajustement électoral », a lancé Omar Slaouti, élu d'opposition à Argenteuil (Val d’Oise), dénonçant la loi séparatisme comme « une attaque directe à toutes les associations ».
A contrario des récentes manifestations contre la loi « Sécurité globale », très peu de monde ont fait le déplacement au rassemblement dominical contre la loi séparatisme, un fait plusieurs fois relevé par des intervenants. Mais les organisateurs promettent de nouvelles mobilisations le week-end du 20 et du 21 mars mars à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. Le projet de loi va, quant à lui, être voté par les députés mardi 16 février avant d'être examiné en deuxième lecture par le Sénat.
Lire aussi :
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