Alors que le projet de loi confortant les principes républicains est débattu à l’Assemblée nationale depuis lundi 1er février, les débats portant sur une énième interdiction du port du voile en France ont de nouveau refait surface, non sans provoquer des remous dans l'hémicycle.
Ainsi, les députés LR Eric Ciotti et Annie Genevard ont proposé, sans succès jusqu'à présent, une série d'amendements interdisant le port du voile à l’université et pour les accompagnatrices scolaires dans le cadre de l’article 1 du texte de loi portant sur la neutralité dans l’espace public. C’est dans ce contexte que M’jid El Guerrab, député de la 9ème circonscription des Français de l’étranger, s’est exprimé pour pointer du doigt des propositions qui font l'amalgame entre islam et extrémisme.
« Moi, ma maman porte le voile et elle nous amenait aussi à des sorties scolaires. Et elle ne porte pas le voile par prosélytisme (...). Elle porte par culture. Elle nous a amené à l’école et elle avait même parfois un peu honte de rentrer avec le voile à l’école mais elle le faisait parce qu’on était ses enfants et qu’elle était notre mère », témoigne-t-il.
Ainsi, les députés LR Eric Ciotti et Annie Genevard ont proposé, sans succès jusqu'à présent, une série d'amendements interdisant le port du voile à l’université et pour les accompagnatrices scolaires dans le cadre de l’article 1 du texte de loi portant sur la neutralité dans l’espace public. C’est dans ce contexte que M’jid El Guerrab, député de la 9ème circonscription des Français de l’étranger, s’est exprimé pour pointer du doigt des propositions qui font l'amalgame entre islam et extrémisme.
« Moi, ma maman porte le voile et elle nous amenait aussi à des sorties scolaires. Et elle ne porte pas le voile par prosélytisme (...). Elle porte par culture. Elle nous a amené à l’école et elle avait même parfois un peu honte de rentrer avec le voile à l’école mais elle le faisait parce qu’on était ses enfants et qu’elle était notre mère », témoigne-t-il.
Des députés accusés d'avoir « de confondre islam et islamisme radical »
« Quand j’entend tout ce que j’entends (...), ça me fait un peu mal au cœur. Je me dis que, sans le vouloir, vous insultez cette catégorie de la population française qui se sent offensée dans ce qu’elle a de plus intime », ajoute-t-il, avant d’évoquer la loi votée en 2004 prohibant le port de signes religieux dans les établissements scolaires publics, affirmant même qu’à l'exception de « quelques miasmes de gens », « personne n’a jamais contesté cette loi ».
Évoquant, par ailleurs, l’autre disposition soumise par la droite sur l’interdiction du port du voile à l’université, le député clame sans détour que ses pairs ont un problème avec l’islam. « Il y a un problème en vérité et ce n’est pas celui du voile. Le vrai problème que vous avez messieurs, et mesdames, c’est le problème de l’islam en tant que tel. L’islam est là. Il fait partie des religions françaises, il fait partie de notre culture », a-t-il lancé sans langue de bois avant de souligner qu’avec ces amendements, ses pairs « expliquent aux petits enfants de tous ces musulmans qui se sont battus pour qu’on trouve notre liberté, qu’ils ont tort et que leur religion est mauvaise. Il ne faut pas confondre les islamistes radicaux et l’islam. Et aujourd’hui en faisant ce que vous faites, vous les confondez ».
Plusieurs membres de la classe politique se sont aussi indignés des débats autour du voile dans l'hémicycle. Certains ont aussi fait part de leur soutien à M’Jid El Guerrab. La député LREM Sonia Krimi a salué sur Twitter un discours « touchant » qui « met en exergue la différence fondamentale entre culture et prosélytisme ». « L’émotion dans la voix du député El Guerrab, c’est celle de milliers de jeunes, de familles, blessés par ces débats pourris sur le voile », a indiqué David Guiraud, porte-parole Jeunesse de la France Insoumise. « Ceux qui attaquent en permanence l’islam pour gratter quelques points de sondage ont un cœur de pierre. »
Évoquant, par ailleurs, l’autre disposition soumise par la droite sur l’interdiction du port du voile à l’université, le député clame sans détour que ses pairs ont un problème avec l’islam. « Il y a un problème en vérité et ce n’est pas celui du voile. Le vrai problème que vous avez messieurs, et mesdames, c’est le problème de l’islam en tant que tel. L’islam est là. Il fait partie des religions françaises, il fait partie de notre culture », a-t-il lancé sans langue de bois avant de souligner qu’avec ces amendements, ses pairs « expliquent aux petits enfants de tous ces musulmans qui se sont battus pour qu’on trouve notre liberté, qu’ils ont tort et que leur religion est mauvaise. Il ne faut pas confondre les islamistes radicaux et l’islam. Et aujourd’hui en faisant ce que vous faites, vous les confondez ».
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