Je crie tout le temps. Je ne sais pas si c’est pour exprimer un mal-être en moi ou pas.
Ma vie de femme mariée, ce n’est pas trop ça. Il ne m’aide pas, donc je me sens seule, pas épaulée.
Pareil pour mes enfants, je fais toujours tout, toute seule ; donc je crie sur lui à longueur de journée.
Ma relation avec ma mère est compliquée. Jamais, elle ne me dit : « Je t'aime » ni ne m’adresse de félicitations. Elle ne relève que le négatif avec moi, elle émet encore beaucoup de critiques : pourtant, je suis une femme mariée et une maman moi-même.
Par contre, elle me rend des services quand même, mais, pour le reste, c’est-à-dire tout ce qui est câlin : jamais ! Alors que mon père, c’était tout le contraire : un homme gentil, doux.
Cela me touche beaucoup que ma mère soit aussi froide avec moi. Malheureusement j'ai l’impression de reproduire la même chose avec ma fille.
Je crie tout le temps. Je n’arrive pas à me canaliser.
Merci de m’aider à y voir plus clair.
Louisa
Ma vie de femme mariée, ce n’est pas trop ça. Il ne m’aide pas, donc je me sens seule, pas épaulée.
Pareil pour mes enfants, je fais toujours tout, toute seule ; donc je crie sur lui à longueur de journée.
Ma relation avec ma mère est compliquée. Jamais, elle ne me dit : « Je t'aime » ni ne m’adresse de félicitations. Elle ne relève que le négatif avec moi, elle émet encore beaucoup de critiques : pourtant, je suis une femme mariée et une maman moi-même.
Par contre, elle me rend des services quand même, mais, pour le reste, c’est-à-dire tout ce qui est câlin : jamais ! Alors que mon père, c’était tout le contraire : un homme gentil, doux.
Cela me touche beaucoup que ma mère soit aussi froide avec moi. Malheureusement j'ai l’impression de reproduire la même chose avec ma fille.
Je crie tout le temps. Je n’arrive pas à me canaliser.
Merci de m’aider à y voir plus clair.
Louisa
Sabah Babelmin, psychothérapeute
Chère Louisa
Vous écrivez : « Je crie tout le temps. » Et cela soulève plusieurs questions :
− Est-ce que vous vous sentiez écoutée dans votre famille ?
− Est-ce qu’il y avait plusieurs frères et sœurs et que vous vous sentiez ne pas avoir une place auprès de vos parents ?
− Est-ce que ça criait beaucoup chez vous ? Entre vos parents ?
Quand une personne crie, me semble t-il, c’est :
− soit pour se faire écouter, exister, avoir une place et être respectée,
− soit parce qu’il y a un trop-plein de colère, de maltraitance, de non-dits que la personne ne parvient pas à évacuer régulièrement, et du coup, cette accumulation crée beaucoup de colère qui peut s’exprimer soit par des cris, soit par des coups et parfois par de la violence retournée contre soi-même.
Est-ce que cela vous parle ?
Apres, vous parlez de votre vie d’épouse et de maman : « Ce n’est pas trop ça : je crie sur lui toute la journée. (…) Je fais tout, toute seule. »
Cette solitude pourrait aussi être source de beaucoup de colère : quand on choisit de se marier, c’est pour partager la vie, le bon mais aussi le difficile avec un homme, ou une femme, se sentir aidé(e), soutenu(e), aimé(e). Or ce n’est pas cela que vous semblez vivre. Votre mari semble inexistant. Avez-vous essayé de lui en parler ?
Votre relation à votre mère parait aussi très difficile. Elle vous aide quand même, mais, sur le plan affectif c’est le désert : ni câlins ni compliments. Cela pourrait, en effet, engendrer beaucoup de souffrance, de sentiment d’humiliation et d’infantilisation. Et par conséquent provoquer beaucoup de colère…
Il y a quand même le souvenir de votre père, que vous décrivez comme quelqu’un de « doux », de « gentil » : et heureusement pour vous ! Est-il encore vivant ? Avez-vous un lien avec lui ?
Si c’est le cas, c’est important de vous appuyer sur lui, sur son côté soutenant et doux qui vient combler les manques de votre mère.
Cependant, votre mère a elle-même son histoire : quelle relation avait elle avec sa propre mère ? Elle semble reproduire, comme vous, ce qu’elle a probablement vécu avec sa mère !
Vous pourriez peut-être lui en parler, l’interroger sur sa relation à sa mère ; et celle de sa mère à sa grand-mère… Vous savez, ce genre de comportement peut parfois remonter à plusieurs générations, et tant que ce n’est pas travaillé, cela se perpétue ! C’est peut-être votre mission de faire ce travail !
Je vous invite vivement à vous faire aider par un professionnel qui saura vous accompagner pour comprendre votre histoire et évacuer ce trop-plein, qui n’arrive pas à être « canalisé » comme vous l’écrivez, pour pouvoir être apaisée et retrouver la douceur et la tendresse qui est en vous et qui ne cherche qu’à émerger. Bon courage. Dieu est avec les patients.
Vous écrivez : « Je crie tout le temps. » Et cela soulève plusieurs questions :
− Est-ce que vous vous sentiez écoutée dans votre famille ?
− Est-ce qu’il y avait plusieurs frères et sœurs et que vous vous sentiez ne pas avoir une place auprès de vos parents ?
− Est-ce que ça criait beaucoup chez vous ? Entre vos parents ?
Quand une personne crie, me semble t-il, c’est :
− soit pour se faire écouter, exister, avoir une place et être respectée,
− soit parce qu’il y a un trop-plein de colère, de maltraitance, de non-dits que la personne ne parvient pas à évacuer régulièrement, et du coup, cette accumulation crée beaucoup de colère qui peut s’exprimer soit par des cris, soit par des coups et parfois par de la violence retournée contre soi-même.
Est-ce que cela vous parle ?
Apres, vous parlez de votre vie d’épouse et de maman : « Ce n’est pas trop ça : je crie sur lui toute la journée. (…) Je fais tout, toute seule. »
Cette solitude pourrait aussi être source de beaucoup de colère : quand on choisit de se marier, c’est pour partager la vie, le bon mais aussi le difficile avec un homme, ou une femme, se sentir aidé(e), soutenu(e), aimé(e). Or ce n’est pas cela que vous semblez vivre. Votre mari semble inexistant. Avez-vous essayé de lui en parler ?
Votre relation à votre mère parait aussi très difficile. Elle vous aide quand même, mais, sur le plan affectif c’est le désert : ni câlins ni compliments. Cela pourrait, en effet, engendrer beaucoup de souffrance, de sentiment d’humiliation et d’infantilisation. Et par conséquent provoquer beaucoup de colère…
Il y a quand même le souvenir de votre père, que vous décrivez comme quelqu’un de « doux », de « gentil » : et heureusement pour vous ! Est-il encore vivant ? Avez-vous un lien avec lui ?
Si c’est le cas, c’est important de vous appuyer sur lui, sur son côté soutenant et doux qui vient combler les manques de votre mère.
Cependant, votre mère a elle-même son histoire : quelle relation avait elle avec sa propre mère ? Elle semble reproduire, comme vous, ce qu’elle a probablement vécu avec sa mère !
Vous pourriez peut-être lui en parler, l’interroger sur sa relation à sa mère ; et celle de sa mère à sa grand-mère… Vous savez, ce genre de comportement peut parfois remonter à plusieurs générations, et tant que ce n’est pas travaillé, cela se perpétue ! C’est peut-être votre mission de faire ce travail !
Je vous invite vivement à vous faire aider par un professionnel qui saura vous accompagner pour comprendre votre histoire et évacuer ce trop-plein, qui n’arrive pas à être « canalisé » comme vous l’écrivez, pour pouvoir être apaisée et retrouver la douceur et la tendresse qui est en vous et qui ne cherche qu’à émerger. Bon courage. Dieu est avec les patients.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com