Je me suis séparé de mon ex-femme en janvier 2010, avec laquelle j’ai eu une fille, née en 2007. Nous avions décidé de faire une garde partagée (une semaine chacun). En août 2011, je me suis reconverti à l’islam, et mon ex le voyait d’un mauvais œil par peur que je convertisse notre fille de force… Je lui ai toujours fait comprendre que si elle devait se convertir, ce sera un choix personnel plutôt qu’un choix imposé.
Avec mon ex, j’ai toujours entretenu une relation « amicale » pour le bien-être de notre fille et, du coup, elle était quelque peu envahissante sur l’éducation que je pouvais lui donner et je l’ai laissée faire, par peur qu’elle m’enlève la garde.
En décembre 2012, je me suis marié avec ma femme, d’origine tunisienne et musulmane (elle a deux enfants d’un premier mariage). Nous habitions à 2 heures de route l’un de l’autre, et elle était prête à déménager dans ma ville afin que je puisse continuer à avoir la garde partagée.
En janvier 2013, mon ex et ma femme se sont battues lorsqu’elles se sont rencontrées. C’est de ma faute, car je n’ai pas su mettre les points sur les i avec mon ex pour qu’elle cesse de me dire comment je devais éduquer notre fille.
J’ai été complètement dépassé par les évènements, et je les ai disputées toutes les deux car elles se sont battues devant les enfants.
Du coup, ma femme s’est sentie trahie et ne m’a plus fait confiance car j’aurais dû prendre sa défense plutôt que de la disputer. Elle a voulu divorcer même, mais j’ai réussi à la convaincre qu’il fallait qu’on soit plus forts.
Suite à ces évènements, ma femme ne voulait plus déménager, ou alors elle me proposait de venir habiter seule chez moi, et de laisser ses enfants chez sa mère…ce qui n’était pas une solution envisageable pour moi.
J’ai donc décidé d’aller habiter dans la ville où se trouvait mon travail, à 1 heure de route de ma ville et à 1 heure de route de sa ville : c’était un bon compromis, selon moi. J’ai perdu la garde alternée de ma fille, ne la voyant plus qu’un weekend sur deux.
Je me suis dis que c’était le sacrifice que je devais faire, afin que ma relation avec ma femme puisse s’améliorer et pour regagner sa confiance… On a donc emménagé ensemble en juillet 2013.
Les débuts de la cohabitation se passaient très mal, c’était dispute sur dispute, on a eu de gros problèmes d’argent car j’étais le seul à travailler et, de nos jours, un salaire ne suffit guère à subvenir aux besoins de la famille. Ma femme m’a fait plusieurs fois des reproches comme quoi je ne remplissais pas mes obligations, à savoir la vêtir, etc.
J’avais beau essayer de lui expliquer que la totalité de mon salaire était dépensé et que je ne pouvais pas répondre à ces obligations, elle ne voulait pas comprendre. C’était extrêmement tendu à la maison. À force, elle n’a plus voulu garder ma fille lors des vacances scolaires car, selon elle, mon ex était trop tordue et elle aurait pu inventer n’importe quel prétexte pour porter plainte contre elle suite à une éventuelle maltraitance. (Il faut dire que mon ex avait posé une main courante contre ma femme suite à leur altercation).
Elle m’a menacé de divorcer à deux reprises pour des futilités selon moi… J’étais dans un état dépressif, car complètement dépassé par les évènements… J’avais perdu la garde alternée de ma fille, ma femme me manquait de respect, et je me sentais inférieur à elle psychologiquement.
Elle est tombée enceinte (en décembre 2013)… C’était une surprise.
Suite à toutes ces disputes j’ai donc décidé de redéménager pour aller habiter dans sa ville d’origine, et qu’elle soit ainsi proche de sa famille.
En août 2014, alors que ma femme aurait pu accoucher du jour au lendemain, nous étions chez sa mère (car ma femme voulait absolument accoucher dans sa ville), nous nous sommes de nouveau disputés, et sommes tombés d’accord pour nous séparer.
Cela a fait un énorme remue-ménage auprès de sa famille. Moi, j’avais réussi à me convaincre que c’était le moindre des maux, plutôt que notre futur enfant (c’est une fille…) vive dans une maison où ses parents se disputent à longueur de journée.
Suite à ce remue-ménage, j’ai décidé qu’on devait voir un imam afin de clarifier la situation et nous aider à nous en sortir, qu’on fasse table rase du passé et qu’on reparte sur de bonnes bases.
Chose qui a été faite, bien que ma femme ne voulait pas trop qu’on se remettre ensemble au début car, selon elle, c’est moi qui ai décidé de partir alors qu’elle était enceinte.
Bref… En septembre 2014, notre fille est née, un magnifique bébé, macha Allah.
Mais, même avec la naissance, ma femme était extrêmement tendue et ne me supportait pas, au point que, durant son séjour à l’hôpital, j’ai fait une action, mais pas comme elle aurait voulu que je la fasse, et a voulu divorcer… Mais, al hamdullillah, sa mère a eu une discussion avec elle, et ça s’est arrangé par la suite.
À ce moment-là, je me sentais calculateur, pas moi-même du tout… Je veux dire par là que j’évaluais toutes mes actions et essayais d’anticiper la réaction que pouvait avoir ma femme si je faisais telle ou telle chose… Et, bien entendu, c’est en ayant peur de mal faire les choses que forcément on les fait mal. Mais je tenais bon, je me disais de patienter.
En décembre 2014, on a enfin déménagé dans sa ville, j’ai trouvé un nouveau travail un mois après (je faisais 1 h 30 de route le matin et 1 h 30 de route le soir pour aller au travail en attendant de trouver un nouveau job).
C’était encore très tendu à la maison. Et plus c’était tendu, et plus j’attendais que ma femme me montre un peu d’affection et du respect (plusieurs fois je lui disais qu’elle me parlait mal), plus je me sentais triste et ressentais du regret de m’être marié avec elle. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour sauver notre mariage car la culpabilité me rongeait, du coup avec ce nouveau déménagement je ne voyais ma première fille plus qu’une fois par mois, et je ne la voyais plus durant les vacances scolaires.
Ma femme était toujours meurtrie par le passé, et me disait qu’il fallait que je lui laisse du temps… Mais, à force, mes sentiments se sont amenuisés car je n’avais pas la relation que j’aurais espérée. En avril 2015, ma femme a voulu de nouveau divorcer car elle voyait que mes sentiments changeaient.
J’ai de nouveau réussi à lui faire entendre raison (après un mois quand même) et lui ai exprimé mes souhaits afin que notre quotidien s’améliore… Entre les problèmes financiers (un découvert à 2 000 €, alors que ça correspond à peu près à mon salaire) et son comportement je lui ai dit ce que je voulais qui change en elle, et elle m’a exprimé ses souhaits également. J’ai fait des efforts, et j’ai essayé de lui montrer mon affection par des gestes de tendresse mais, là encore, elle n’était pas très expressive, c’était des câlins (prise dans les bras) express, limite chronométrés.
Je lui ai dit que j’attendais plus d’affection de sa part, que j’en avais besoin… Mais pas beaucoup d’efforts de son côté. On a toujours eu des problèmes d’argent, elle me dit à chaque fois qu’il faut que j’assume ma famille mais, dans la mesure où la totalité de mon salaire est dépensé, je ne vois pas comment je peux encore plus assumer ma famille… Mon salaire ne me permet que de payer le nécessaire vital et, malheureusement, pas les vêtements… Je lui dis qu’il faut qu’elle utilise les allocs pour ça, mais elle me rétorque que je ne suis pas un homme.
En décembre 2015, malheureusement, j’ai eu un geste brutal avec notre fille, geste que je regrette… Mais, en ce moment, je la trouve capricieuse, et je ne supporte pas les caprices. Ma femme m’a surpris à ce moment-là et est persuadée m’avoir vu mettre un coup de coude sur le visage de ma fille, alors qu’il n’en était pas ainsi… Allah m’en est témoin.
Mais ma femme n’a pas voulu me croire et ça a de nouveau clashé et elle m’a dit qu’elle ne se considérait plus ma femme.
Je vous demande aujourd’hui ce que je dois faire. Dois-je patienter et continuer à faire mes efforts ? Ou dois-je tout laisser tomber, car mes efforts sont vains ?
Ce qui m’ennuie dans l’histoire, c’est que notre fille va souffrir si l’on se sépare… Vis-à-vis de l’islam, je ne voyais pas le divorce comme une solution mais, en même temps, je ne me faisais pas à cette idée du mariage.
Je suis d’accord qu’il faut faire des concessions, mais, là, j’ai fait beaucoup de sacrifices car j’ai pas assuré au début… Mais à un moment donné, il faut qu’elle tourne la page, non ? Que chacun fasse des efforts pour améliorer le quotidien ?
Barack Allah oufik, mes sœurs et mes frères, pour vos précieux conseils, et désolé pour la longueur du post. Salam
Ludovic
Avec mon ex, j’ai toujours entretenu une relation « amicale » pour le bien-être de notre fille et, du coup, elle était quelque peu envahissante sur l’éducation que je pouvais lui donner et je l’ai laissée faire, par peur qu’elle m’enlève la garde.
En décembre 2012, je me suis marié avec ma femme, d’origine tunisienne et musulmane (elle a deux enfants d’un premier mariage). Nous habitions à 2 heures de route l’un de l’autre, et elle était prête à déménager dans ma ville afin que je puisse continuer à avoir la garde partagée.
En janvier 2013, mon ex et ma femme se sont battues lorsqu’elles se sont rencontrées. C’est de ma faute, car je n’ai pas su mettre les points sur les i avec mon ex pour qu’elle cesse de me dire comment je devais éduquer notre fille.
J’ai été complètement dépassé par les évènements, et je les ai disputées toutes les deux car elles se sont battues devant les enfants.
Du coup, ma femme s’est sentie trahie et ne m’a plus fait confiance car j’aurais dû prendre sa défense plutôt que de la disputer. Elle a voulu divorcer même, mais j’ai réussi à la convaincre qu’il fallait qu’on soit plus forts.
Suite à ces évènements, ma femme ne voulait plus déménager, ou alors elle me proposait de venir habiter seule chez moi, et de laisser ses enfants chez sa mère…ce qui n’était pas une solution envisageable pour moi.
J’ai donc décidé d’aller habiter dans la ville où se trouvait mon travail, à 1 heure de route de ma ville et à 1 heure de route de sa ville : c’était un bon compromis, selon moi. J’ai perdu la garde alternée de ma fille, ne la voyant plus qu’un weekend sur deux.
Je me suis dis que c’était le sacrifice que je devais faire, afin que ma relation avec ma femme puisse s’améliorer et pour regagner sa confiance… On a donc emménagé ensemble en juillet 2013.
Les débuts de la cohabitation se passaient très mal, c’était dispute sur dispute, on a eu de gros problèmes d’argent car j’étais le seul à travailler et, de nos jours, un salaire ne suffit guère à subvenir aux besoins de la famille. Ma femme m’a fait plusieurs fois des reproches comme quoi je ne remplissais pas mes obligations, à savoir la vêtir, etc.
J’avais beau essayer de lui expliquer que la totalité de mon salaire était dépensé et que je ne pouvais pas répondre à ces obligations, elle ne voulait pas comprendre. C’était extrêmement tendu à la maison. À force, elle n’a plus voulu garder ma fille lors des vacances scolaires car, selon elle, mon ex était trop tordue et elle aurait pu inventer n’importe quel prétexte pour porter plainte contre elle suite à une éventuelle maltraitance. (Il faut dire que mon ex avait posé une main courante contre ma femme suite à leur altercation).
Elle m’a menacé de divorcer à deux reprises pour des futilités selon moi… J’étais dans un état dépressif, car complètement dépassé par les évènements… J’avais perdu la garde alternée de ma fille, ma femme me manquait de respect, et je me sentais inférieur à elle psychologiquement.
Elle est tombée enceinte (en décembre 2013)… C’était une surprise.
Suite à toutes ces disputes j’ai donc décidé de redéménager pour aller habiter dans sa ville d’origine, et qu’elle soit ainsi proche de sa famille.
En août 2014, alors que ma femme aurait pu accoucher du jour au lendemain, nous étions chez sa mère (car ma femme voulait absolument accoucher dans sa ville), nous nous sommes de nouveau disputés, et sommes tombés d’accord pour nous séparer.
Cela a fait un énorme remue-ménage auprès de sa famille. Moi, j’avais réussi à me convaincre que c’était le moindre des maux, plutôt que notre futur enfant (c’est une fille…) vive dans une maison où ses parents se disputent à longueur de journée.
Suite à ce remue-ménage, j’ai décidé qu’on devait voir un imam afin de clarifier la situation et nous aider à nous en sortir, qu’on fasse table rase du passé et qu’on reparte sur de bonnes bases.
Chose qui a été faite, bien que ma femme ne voulait pas trop qu’on se remettre ensemble au début car, selon elle, c’est moi qui ai décidé de partir alors qu’elle était enceinte.
Bref… En septembre 2014, notre fille est née, un magnifique bébé, macha Allah.
Mais, même avec la naissance, ma femme était extrêmement tendue et ne me supportait pas, au point que, durant son séjour à l’hôpital, j’ai fait une action, mais pas comme elle aurait voulu que je la fasse, et a voulu divorcer… Mais, al hamdullillah, sa mère a eu une discussion avec elle, et ça s’est arrangé par la suite.
À ce moment-là, je me sentais calculateur, pas moi-même du tout… Je veux dire par là que j’évaluais toutes mes actions et essayais d’anticiper la réaction que pouvait avoir ma femme si je faisais telle ou telle chose… Et, bien entendu, c’est en ayant peur de mal faire les choses que forcément on les fait mal. Mais je tenais bon, je me disais de patienter.
En décembre 2014, on a enfin déménagé dans sa ville, j’ai trouvé un nouveau travail un mois après (je faisais 1 h 30 de route le matin et 1 h 30 de route le soir pour aller au travail en attendant de trouver un nouveau job).
C’était encore très tendu à la maison. Et plus c’était tendu, et plus j’attendais que ma femme me montre un peu d’affection et du respect (plusieurs fois je lui disais qu’elle me parlait mal), plus je me sentais triste et ressentais du regret de m’être marié avec elle. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour sauver notre mariage car la culpabilité me rongeait, du coup avec ce nouveau déménagement je ne voyais ma première fille plus qu’une fois par mois, et je ne la voyais plus durant les vacances scolaires.
Ma femme était toujours meurtrie par le passé, et me disait qu’il fallait que je lui laisse du temps… Mais, à force, mes sentiments se sont amenuisés car je n’avais pas la relation que j’aurais espérée. En avril 2015, ma femme a voulu de nouveau divorcer car elle voyait que mes sentiments changeaient.
J’ai de nouveau réussi à lui faire entendre raison (après un mois quand même) et lui ai exprimé mes souhaits afin que notre quotidien s’améliore… Entre les problèmes financiers (un découvert à 2 000 €, alors que ça correspond à peu près à mon salaire) et son comportement je lui ai dit ce que je voulais qui change en elle, et elle m’a exprimé ses souhaits également. J’ai fait des efforts, et j’ai essayé de lui montrer mon affection par des gestes de tendresse mais, là encore, elle n’était pas très expressive, c’était des câlins (prise dans les bras) express, limite chronométrés.
Je lui ai dit que j’attendais plus d’affection de sa part, que j’en avais besoin… Mais pas beaucoup d’efforts de son côté. On a toujours eu des problèmes d’argent, elle me dit à chaque fois qu’il faut que j’assume ma famille mais, dans la mesure où la totalité de mon salaire est dépensé, je ne vois pas comment je peux encore plus assumer ma famille… Mon salaire ne me permet que de payer le nécessaire vital et, malheureusement, pas les vêtements… Je lui dis qu’il faut qu’elle utilise les allocs pour ça, mais elle me rétorque que je ne suis pas un homme.
En décembre 2015, malheureusement, j’ai eu un geste brutal avec notre fille, geste que je regrette… Mais, en ce moment, je la trouve capricieuse, et je ne supporte pas les caprices. Ma femme m’a surpris à ce moment-là et est persuadée m’avoir vu mettre un coup de coude sur le visage de ma fille, alors qu’il n’en était pas ainsi… Allah m’en est témoin.
Mais ma femme n’a pas voulu me croire et ça a de nouveau clashé et elle m’a dit qu’elle ne se considérait plus ma femme.
Je vous demande aujourd’hui ce que je dois faire. Dois-je patienter et continuer à faire mes efforts ? Ou dois-je tout laisser tomber, car mes efforts sont vains ?
Ce qui m’ennuie dans l’histoire, c’est que notre fille va souffrir si l’on se sépare… Vis-à-vis de l’islam, je ne voyais pas le divorce comme une solution mais, en même temps, je ne me faisais pas à cette idée du mariage.
Je suis d’accord qu’il faut faire des concessions, mais, là, j’ai fait beaucoup de sacrifices car j’ai pas assuré au début… Mais à un moment donné, il faut qu’elle tourne la page, non ? Que chacun fasse des efforts pour améliorer le quotidien ?
Barack Allah oufik, mes sœurs et mes frères, pour vos précieux conseils, et désolé pour la longueur du post. Salam
Ludovic
Lalla Chams en Nour, psychanalyste
Cher Ludovic, pardonnez-nous d’abord pour le délai tardif de notre réponse.
Votre lettre, hélas, reflète une fois de plus combien est difficile cet apprentissage de l’amour. Le couple est l’atelier de l’amour divin, dit-on.
Mais qu’est-ce qu’aimer ? Est-ce demander à l’autre d’être comme on voudrait qu’il soit ? Lui demander de parer à nos manques d’enfance, c’est d’abord s’aimer soi-même. Ce n’est pas le véritable amour.
Aimer, c’est être capable d’apprécier, de chérir l’autre avec ses faiblesses, ses défauts. Cela doit aller, bien sûr, dans les deux sens, cela doit être paritaire. Pour moi, c’est l’un des plus ardus jihad. Aimer l’autre comme soi-même, aimer l’autre au-delà de soi, pour lui-même.
Cela implique que l’on se connaisse soi-même un tant soit peu, sinon on peut devenir un tyran pour l’autre.
On voit que, dans votre histoire, votre femme attend de vous satisfaction de besoins issus de la coutume. Pourquoi, si elle veut des vêtements, ne se débrouille-t-elle pas par elle-même ? Elle ne peut pas se montrer solidaire du ménage et contribuer aux ressources d’une manière ou d’une autre ?
Votre lettre montre que vous faites des efforts mais, selon vous, elle a tendance à avoir tous les torts. Est-ce la vérité ?
Couple, cela veut dire deux. Quels seraient vos torts, alors ? Pourquoi cela ne marche-t-il pas entre vous ? En discutez-vous seulement tous les deux ? Vous la montrez comme quelqu’un qui brandit le divorce comme une arme, est-ce juste ? Le divorce, c’est un échec, commun.
Le divorce est parfois indispensable quand on a tout essayé. C’est que l’on n’est pas encore capable d’aimer vraiment. Mais l’amour s’apprend d’épreuve en épreuve. Comme vous le faites actuellement. J’espère vous avoir un peu aidé…
Votre lettre, hélas, reflète une fois de plus combien est difficile cet apprentissage de l’amour. Le couple est l’atelier de l’amour divin, dit-on.
Mais qu’est-ce qu’aimer ? Est-ce demander à l’autre d’être comme on voudrait qu’il soit ? Lui demander de parer à nos manques d’enfance, c’est d’abord s’aimer soi-même. Ce n’est pas le véritable amour.
Aimer, c’est être capable d’apprécier, de chérir l’autre avec ses faiblesses, ses défauts. Cela doit aller, bien sûr, dans les deux sens, cela doit être paritaire. Pour moi, c’est l’un des plus ardus jihad. Aimer l’autre comme soi-même, aimer l’autre au-delà de soi, pour lui-même.
Cela implique que l’on se connaisse soi-même un tant soit peu, sinon on peut devenir un tyran pour l’autre.
On voit que, dans votre histoire, votre femme attend de vous satisfaction de besoins issus de la coutume. Pourquoi, si elle veut des vêtements, ne se débrouille-t-elle pas par elle-même ? Elle ne peut pas se montrer solidaire du ménage et contribuer aux ressources d’une manière ou d’une autre ?
Votre lettre montre que vous faites des efforts mais, selon vous, elle a tendance à avoir tous les torts. Est-ce la vérité ?
Couple, cela veut dire deux. Quels seraient vos torts, alors ? Pourquoi cela ne marche-t-il pas entre vous ? En discutez-vous seulement tous les deux ? Vous la montrez comme quelqu’un qui brandit le divorce comme une arme, est-ce juste ? Le divorce, c’est un échec, commun.
Le divorce est parfois indispensable quand on a tout essayé. C’est que l’on n’est pas encore capable d’aimer vraiment. Mais l’amour s’apprend d’épreuve en épreuve. Comme vous le faites actuellement. J’espère vous avoir un peu aidé…
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
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Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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