Il fallait marquer le coup. Les représentants d’organisations musulmanes reçus, mardi soir, par la ministre de l’Intérieur, Michel Alliot-Marie, sont repartis « rassurés » mais restent non moins « vigilants ». « En nous recevant, elle montre l’intérêt que la République porte au culte musulman. On attendait pas plus que ça » remarque Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon à l’issue de cette rencontre qui a duré un peu moins d’une heure. « Nous lui avons fait part de notre choc » indique Azzedine Gaci, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Rhône Alpes suite à la tentative de fichage révélée la semaine dernière par le Conseil régional. Dans un mail envoyé le 16 septembre dernier à la direction des ressources humaines de la collectivité, un agent de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) demandait des indications sur le personnel « de confession autre que chrétienne ». Et Azzedine Gaci insiste avec gravité, cela ne doit plus se reproduire.
« Seule la communauté musulmane a réagi, parce que seule la communauté musulmane était visée. Il y avait des références explicites au mois de ramadan et aux aménagements d’horaires » relève Fouziya Bouzerda, avocate, vice-présidente du Club Rhône-Alpes Diversité et membre du Cercle des décideurs musulmans, « au-delà du fait religieux, cela porte atteinte à la liberté individuelle » s’indigne-t-elle « c’est le risque d’un fichage en masse sur critère religieux ! ». Mais la ministre se serait montrée rassurante en condamnant fermement cette pratique. « Elle était à l'écoute et très consciente de la gravité du problème », précise l'avocate. « On reste vigilants, même si cela a été présenté comme une initiative individuelle » insiste-t-elle. D’ailleurs, la délégation a demandé à accéder à l’enquête qui a conclu jeudi dernier au blâme et à la mutation du policier auteur du courriel.
« Seule la communauté musulmane a réagi, parce que seule la communauté musulmane était visée. Il y avait des références explicites au mois de ramadan et aux aménagements d’horaires » relève Fouziya Bouzerda, avocate, vice-présidente du Club Rhône-Alpes Diversité et membre du Cercle des décideurs musulmans, « au-delà du fait religieux, cela porte atteinte à la liberté individuelle » s’indigne-t-elle « c’est le risque d’un fichage en masse sur critère religieux ! ». Mais la ministre se serait montrée rassurante en condamnant fermement cette pratique. « Elle était à l'écoute et très consciente de la gravité du problème », précise l'avocate. « On reste vigilants, même si cela a été présenté comme une initiative individuelle » insiste-t-elle. D’ailleurs, la délégation a demandé à accéder à l’enquête qui a conclu jeudi dernier au blâme et à la mutation du policier auteur du courriel.
Sur le même sujet:
Enquête RG: Michèle Alliot Marie reçoit les représentants musulmans
Enquête RG: Michèle Alliot Marie reçoit les représentants musulmans