Omar Ghayatt et Yan Duyvendak dans « Made in Paradise », © duyvendak.com
La nouvelle « mosquée-caserne » de la porte de La Chapelle à Paris (18e) va vivre une expérience inédite. Samedi 21 janvier, les deux comédiens de la pièce « Made in Paradise » envahissent les lieux pour une représentation organisée en partenariat avec l’Institut des cultures d'islam (ICI).
Saphirnews a pu rencontrer les acteurs, le Suisse Yan Duyvendak et l’Egyptien Omar Ghayatt, ainsi que la dramaturge Nicole Borgeat.
Saphirnews a pu rencontrer les acteurs, le Suisse Yan Duyvendak et l’Egyptien Omar Ghayatt, ainsi que la dramaturge Nicole Borgeat.
Saphirnews : Comment est venue l'idée de cette pièce ?
Yan Duyvendak : L'idée de départ est venue après le 11-Septembre. Nous avons monté un projet avec Nicole, il s’agissait de voir comment les Occidentaux étaient perçus dans le monde arabe, après s'être imprégnés de tous les clichés véhiculés sur ces pays par les médias occidentaux.
Nous avons donc fait des interviews au cours de l'année 2007, avec toutes sortes de gens. C'était toujours le même questionnaire métaphysique sur leur foi, la croyance, Dieu.
De retour en Europe, nous avons commencé la scénographie mais nous avons trouvé dommage que l'Autre soit toujours filmé. De là, nous avons revu Omar, déjà rencontré au Caire. Nous lui avons donc demandé de participer au spectacle.
Nous avons donc fait des interviews au cours de l'année 2007, avec toutes sortes de gens. C'était toujours le même questionnaire métaphysique sur leur foi, la croyance, Dieu.
De retour en Europe, nous avons commencé la scénographie mais nous avons trouvé dommage que l'Autre soit toujours filmé. De là, nous avons revu Omar, déjà rencontré au Caire. Nous lui avons donc demandé de participer au spectacle.
Votre pièce comprend 13 fragments...
Nicole Borgeat : L'idée des fragments est venue très vite, car nous n'arrivions pas à donner une vision uniforme de la foi : chacun a sa vision. Cela reprend aussi l'idée de la fragmentation de la conscience, mais c'est aussi une envie de hasard et de rencontres.
Yan Duyvendak : Ces saynètes impliquaient de suite un processus de vote démocratique de la part du public ; et cela nous plaisait tout comme le fait d'être sur scène parmi le public.
Yan Duyvendak : Ces saynètes impliquaient de suite un processus de vote démocratique de la part du public ; et cela nous plaisait tout comme le fait d'être sur scène parmi le public.
Y-a-t-il des saynètes plus demandées par le public ?
Yan Duyvendak : D'après nos statistiques, il y a des fragments préférés et certains ne sont pas choisis mais nous pensons que cela est dû à la présentation.
Nicole Borgeat : Cela nous a d'ailleurs poussé à changer la présentation des saynètes et nous nous sommes rendu compte que la manière dont elles sont présentées peut en avantager certaines par rapport à d'autres.
Nicole Borgeat : Cela nous a d'ailleurs poussé à changer la présentation des saynètes et nous nous sommes rendu compte que la manière dont elles sont présentées peut en avantager certaines par rapport à d'autres.
Quelles sont les réactions du public ?
Omar Ghayatt : Les réactions ont changé entre le début de la pièce en 2008 et maintenant. Cela change aussi d'un pays à l’autre ou du Nord au Sud. Mais nous avons généralement des bons retours. Je m'attendais à de fortes réactions de la part des personnes de cultures musulmanes vivant en Occident, mais ce ne fut pas le cas.
Nicole Borgeat : C'est vrai que les perceptions ont beaucoup changé depuis les débuts. Quand on a commencé, je voyais que le public ne connaissait pas le sens de certains mots, comme la burqa par exemple. Aujourd'hui, cela a évolué. Les gens savent ce qu'est un salafi ou un wahhabite. Nous avons commencé avec l'idée « Voilà l'Arabe, c'est l'Autre », c'était vrai à l'époque et aujourd'hui l’altérité est toujours là mais cela a évolué. D'ailleurs, les révolutions arabes ont beaucoup changé les perceptions, nous avons à cette occasion un peu modifié la pièce.
Nicole Borgeat : C'est vrai que les perceptions ont beaucoup changé depuis les débuts. Quand on a commencé, je voyais que le public ne connaissait pas le sens de certains mots, comme la burqa par exemple. Aujourd'hui, cela a évolué. Les gens savent ce qu'est un salafi ou un wahhabite. Nous avons commencé avec l'idée « Voilà l'Arabe, c'est l'Autre », c'était vrai à l'époque et aujourd'hui l’altérité est toujours là mais cela a évolué. D'ailleurs, les révolutions arabes ont beaucoup changé les perceptions, nous avons à cette occasion un peu modifié la pièce.
Vous allez vous produire dans la nouvelle mosquée-caserne de Paris...
Nicole Borgeat : Jouer dans cette mosquée nous oblige à prendre en compte l'environnement, c'est intéressant. Ce qui bouscule les gens lorsque Omar prie dans un théâtre, par exemple, c'est le décalage. Ici, on se demande si on va garder ce fragment car il s'agit d'un endroit dédié à la prière. Mais jouer dans un lieu de culte est un grand gage de confiance pour nous, cela nous donne beaucoup de responsabilités.
Infos pratiques
Représentation exceptionnelle le samedi 21 janvier à la « mosquée-caserne » de la Porte de la Chapelle : 1, av. de la Porte des Poissonniers, Paris (18e).
Tarif : 16 € / 11 € réduit – avec repas.
Réservations obligatoires sur le site de l'Institut des cultures d'islam (ICI)
Infos pratiques
Représentation exceptionnelle le samedi 21 janvier à la « mosquée-caserne » de la Porte de la Chapelle : 1, av. de la Porte des Poissonniers, Paris (18e).
Tarif : 16 € / 11 € réduit – avec repas.
Réservations obligatoires sur le site de l'Institut des cultures d'islam (ICI)
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