Sur le vif

« Mamie Jihad », mère d'un soldat de Daesh, condamnée à 10 ans de prison

Rédigé par | Vendredi 6 Octobre 2017 à 16:24



Christine Rivière, une mère de famille de 51 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes. Le tribunal a décidé de suivre les recommandations du parquet qui a requis, vendredi 6 octobre, la peine maximale de dix ans de prison assortis d’une période de sûreté des deux tiers. Selon le ministère public, celle qu’on surnomme « Mamie Jihad » a pleinement adhéré à l’idéologie fanatique de l’Etat islamique et est accusée d'avoir fourni à son fils des épouses et des subsides.

En 2011, Christine Rivière s’installe en Tunisie où vit son fils cadet Tyler. Au printemps 2012, elle suit les traces de celui-ci, se convertit à l’islam et arbore un voile intégral. Lorsque sa progéniture décide l’année suivante de se rende en Syrie pour rejoindre les rangs de Daesh, elle lui emboîte là encore le pas en prêtant allégeance à l’organisation terroriste.

Entre l’été 2013 et le printemps 2014, « Mamie Jihad » effectue trois séjours en Syrie. Tyler Vilus, lui, est rapidement devenu un élément important de l’Etat islamique et aurait cultivé une proximité avec Abdelhamid Abaaoud. Le 21 juillet 2015, le Français est interpellé à Istanbul (Turquie), il est aujourd’hui incarcéré en France.

A la barre, Thomas Klotz, le fils aîné de Christine Rivière a déclaré jeudi 5 octobre : « Vous imaginez ce que c’est, de voir ma mère là-dedans à 52 ans ! Elle s’est perdue dans cette histoire de religion. En Syrie, elle a subi un endoctrinement ! Là-bas, on profite de la faiblesse des gens. Vous pouvez m’en vouloir de croire que ma mère n’est pas du genre à sortir dans la rue et à tuer des gens. Mais ma mère, ce n’est pas ça ! »

Lire aussi :
De la prison ferme requis contre la mère d’un partisan de Daesh mort en Syrie
Deux mosquées fermées pour des « prêches radicaux » en région parisienne