Les bombardements israéliens s’intensifient, les manifestations aussi. Au 16ème jour de l’offensive israélienne qui a fait plus de 870 morts et 3 500 blessés côté palestinien, les rangs grossissent chaque jour plus du côté des acteurs de la paix. Le mot d’ordre : « Halte au massacre du peuple palestinien ». Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi en France dans une cinquantaine de villes comme Lyon et Marseille où plus de 20 000 personnes ont défilé dans chacune d’elles. Cependant, c’est à Paris que la mobilisation a été la plus forte avec plus de 100 000 manifestants selon les organisateurs. Ils étaient vraisemblablement quatre fois plus que la semaine dernière. Le trajet, qui a fait l’objet de discussions entre la préfecture et les associations après les débordements constatés samedi 3 janvier, s’est finalement déroulé entre la place République et celle de la Nation. Cependant, selon le ministère de l’Intérieur, 30 000 personnes seulement ont manifesté dans la capitale (123 000 dans toute la France).
Dépôt de plainte contre les dirigeants israéliens
Malgré ces différences de chiffres, l’engouement pour la cause palestinienne ne cesse de grandir au fil des jours et la mobilisation à Paris comme en province reste un succès pour le Collectif national de paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, qui réunit des dizaines d’associations pour la paix. Des personnalités de gauche comme Olivier Besancenot, numéro un de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), ou encore Marie-George Buffet, leader du Parti communiste étaient au rendez-vous. Des drapeaux palestiniens flottaient un peu partout. « Livni, Livni, Livni au TPI. Barak, Barak, Barak aussi ». La ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, et le ministre de la Défense Ehud Barak sont, parmi tant d’autres, visés. Cette manifestation intervient en effet au moment même où une démarche auprès de la Cour pénale internationale (CPI) a été entamée en France pour porter plainte contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre par plus de 80 associations.
A la fin, les interventions remarquées de Racha el-Herfi, représentante de l’Union Générale des Etudiante Palestiniens (GUPS), et de Christiane Hessel, épouse de Stéphane Hessel, un des fondateurs de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, ont été applaudies. Quelques incidents ont émaillé la fin de la manifestation. Mais la présence massive des policiers (3 800 CRS mobilisés), contestée par bon nombre de manifestants, ont permis d’éviter les débordements comme cela avait été le cas samedi dernier.
A la fin, les interventions remarquées de Racha el-Herfi, représentante de l’Union Générale des Etudiante Palestiniens (GUPS), et de Christiane Hessel, épouse de Stéphane Hessel, un des fondateurs de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, ont été applaudies. Quelques incidents ont émaillé la fin de la manifestation. Mais la présence massive des policiers (3 800 CRS mobilisés), contestée par bon nombre de manifestants, ont permis d’éviter les débordements comme cela avait été le cas samedi dernier.