Le Premier ministre a accordé un entretien à Libération paru mercredi 13 avril. Parmi les sujets abordés figurait le thème de la pratique de l’islam en France. A cette occasion, Manuel Valls a exprimé son opposition au port du voile dans les universités. « Je pense que ce voile identitaire, politique, revendiqué comme tel, en cachant la femme, vise à la nier », déclare-t-il.
Il a par ailleurs regretté de ne pouvoir légiférer à ce sujet. « Il faudrait le faire, mais il y a des règles constitutionnelles qui rendent cette interdiction difficile. Il faut donc être intraitable sur l’application des règles de la laïcité dans l’enseignement supérieur », déclare celui là même qui avait dit non à une telle législation en mars 2015.
Le chef du gouvernement voit à travers le voile, un instrument politique, à l’instar de la ministre des Droits des Femmes, Laurence Rossignol, qui considère les femmes voilées comme des « militantes de l’islam politique ». « je les affronte sur le plan des idées et je dénonce le projet de société qu’elles portent », précisait-elle fin mars.
Il a par ailleurs regretté de ne pouvoir légiférer à ce sujet. « Il faudrait le faire, mais il y a des règles constitutionnelles qui rendent cette interdiction difficile. Il faut donc être intraitable sur l’application des règles de la laïcité dans l’enseignement supérieur », déclare celui là même qui avait dit non à une telle législation en mars 2015.
Le chef du gouvernement voit à travers le voile, un instrument politique, à l’instar de la ministre des Droits des Femmes, Laurence Rossignol, qui considère les femmes voilées comme des « militantes de l’islam politique ». « je les affronte sur le plan des idées et je dénonce le projet de société qu’elles portent », précisait-elle fin mars.
Les présidents d'université s'opposent à l'interdiction
La Conférence des présidents d’universités (CPU) a réagi dans la matinée via son compte Twitter, déclarant que « la communauté universitaire est pour la liberté religieuse, politique, syndicale et opposée à l'interdiction du port du voile à l'université ».
L'organisation a aussi rappelé le texte adopté par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) en mai 2015 réaffirmant le non à l'interdiction du voile dans les facultés. La motion stipule que « l’interdiction du port du voile ou tout autre signe religieux visible par des étudiant-e-s à l’Université n’a pas de base légale (à l’exception de cas concernant la sécurité ou l’hygiène). Y voir une menace contre l’institution universitaire relève d’une défiance à l’encontre des universitaires qui seraient jugés inaptes à former des esprits libres et à ouvrir de nouveaux champs de connaissances ».
Le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon est également allé dans ce sens lors d'une interview sur RTL mercredi 13 avril : « Ce que je vois sur le terrain, ce que me disent tous les présidents d’université c’est qu’il n’y a pas de problème et que ce n’est pas utile de créer un problème là où il n’y en a pas. » Un art dont le Premier ministre a fait usage. Celui-ci a aussi été rabroué par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. « Je me réfère au principe de liberté à l’université parce qu’on a affaire à des jeunes majeurs », a-t-elle signifié. L'on sait au moins que la mesure n'est pas prête d'être instaurée.
L'organisation a aussi rappelé le texte adopté par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) en mai 2015 réaffirmant le non à l'interdiction du voile dans les facultés. La motion stipule que « l’interdiction du port du voile ou tout autre signe religieux visible par des étudiant-e-s à l’Université n’a pas de base légale (à l’exception de cas concernant la sécurité ou l’hygiène). Y voir une menace contre l’institution universitaire relève d’une défiance à l’encontre des universitaires qui seraient jugés inaptes à former des esprits libres et à ouvrir de nouveaux champs de connaissances ».
Le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon est également allé dans ce sens lors d'une interview sur RTL mercredi 13 avril : « Ce que je vois sur le terrain, ce que me disent tous les présidents d’université c’est qu’il n’y a pas de problème et que ce n’est pas utile de créer un problème là où il n’y en a pas. » Un art dont le Premier ministre a fait usage. Celui-ci a aussi été rabroué par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. « Je me réfère au principe de liberté à l’université parce qu’on a affaire à des jeunes majeurs », a-t-elle signifié. L'on sait au moins que la mesure n'est pas prête d'être instaurée.
Une énième sortie contre les femmes voilées
Manuel Valls a également exprimé, dans les colonnes de Libération, son désir de prouver que l’islam est compatible avec la République. « Je crois en mon pays, à son message et à ses valeurs universelles. J'aimerais que nous soyons capables de faire la démonstration que l'islam, grande religion dans le monde et deuxième religion de France, est fondamentalement compatible avec la République, la démocratie, nos valeurs, l'égalité entre les hommes et les femmes », dit-il.
Le Premier ministre explique cependant qu’une majorité des Français doutent que cela soit possible et qu’en conséquence il faut « protéger - pro-té-ger- nos compatriotes de confession ou de culture musulmane de la stigmatisation, des actes antimusulmans ». Pourtant, c'est bien de stigmatisation dont il fait preuve à l'égard des femmes musulmanes voilées. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #VraisProblemesUniversité tourne en dérision l’acharnement de Manuel Valls autour de l’islam.
Mise à jour vendredi 15 avril : François Hollande a indiqué son opposition à une loi d'interdiction du voile à l'université. En savoir plus.
Le Premier ministre explique cependant qu’une majorité des Français doutent que cela soit possible et qu’en conséquence il faut « protéger - pro-té-ger- nos compatriotes de confession ou de culture musulmane de la stigmatisation, des actes antimusulmans ». Pourtant, c'est bien de stigmatisation dont il fait preuve à l'égard des femmes musulmanes voilées. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #VraisProblemesUniversité tourne en dérision l’acharnement de Manuel Valls autour de l’islam.
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