Le projet de mariage a été présenté à l’Assemblée nationale, mardi 29 janvier. Les débats sur la légalisation du mariage et l’adoption des couples homosexuels devraient durer quinze jours.
Pour ralentir les discussions, les députés de l’opposition, majoritairement opposés à cette loi, ont déposé plus de 5 000 amendements.
Parmi ces nombreux amendements qui visent à modifier le projet de loi, l’un d’entre eux demande à légaliser les mariages polygames pour « étendre à toutes formes de couples et à toutes formes d'amour la possibilité de contracter mariage ».
Il s’agit, en fait, d’une provocation, signée par le député d'extrême droite Jacques Bompard (non inscrit, Vaucluse). Un pied de nez à la communauté musulmane, chez qui la polygamie est autorisée. Le député a déposé au total 32 amendements et propose, entre autres, d'autoriser les mariages pour les mineurs ou entre une tante et son neveu.
Moins dans la provoc, l’UMP a déposé trois motions de procédure, dont une qui demande la tenue d’un référendum à propos du mariage homosexuel, comme réclamé par ses opposants lors du dernier rassemblement organisé par le collectif « Manif pour Tous ».
Les porte-parole de ce collectif, Frigide Barjot et Camel Bechikh, président de Fils de France, ont pu prendre place dans la tribune des spectateurs afin d'assister au premier débat parlementaire sur le mariage pour tous, a-t-on appris plus tôt dans la journée.
Toujours mobilisé contre le projet de loi, le collectif dont une délégation avait été reçue par François Hollande poursuit ses actions. Ses membres ont ainsi déployé des banderoles anti-mariage gay sur tous les ponts de Paris dans la matinée du mardi 29 janvier.
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Il s’agit, en fait, d’une provocation, signée par le député d'extrême droite Jacques Bompard (non inscrit, Vaucluse). Un pied de nez à la communauté musulmane, chez qui la polygamie est autorisée. Le député a déposé au total 32 amendements et propose, entre autres, d'autoriser les mariages pour les mineurs ou entre une tante et son neveu.
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