« Naturalisés, l'invasion qu'on nous cache. » La Une à la Marianne voilée éditée le 22 septembre 2013 par Valeurs actuelles a valu une condamnation à son directeur de la publication de l'hebdomadaire, Yves de Kerdrel.
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict mardi 3 février et a condamné Yves de Kerdrel à 2 000 euros d'amende - loin des 5 000 euros requis par le parquet en décembre 2014 - pour provocation à la discrimination envers les musulmans. Il a également été condamné à verser 1 euro de dommages et intérêts à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et à SOS Racisme, et 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes, ainsi qu'à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Valeurs actuelles a été sommé de faire paraître un communiqué judiciaire en page de sommaire du journal. Sur le site de Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel a annoncé son intention de faire appel de la décision, estimant que « ce jugement entrave gravement la liberté de la presse, en général, et celle des journaux qui osent porter la plume dans la plaie, en particulier ».
Une conception de la liberté de la presse à laquelle le tribunal correctionnel n'a pas adhéré. La couverture de la Marianne voilée « joue avec les amalgames et les raccourcis », exhorte « à la haine », a estimé dans son réquisitoire la procureure Solène Gouverneyre, pour qui le terme d'« invasion » « incite en lui-même au rejet par sa connotation agressive ».
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Une conception de la liberté de la presse à laquelle le tribunal correctionnel n'a pas adhéré. La couverture de la Marianne voilée « joue avec les amalgames et les raccourcis », exhorte « à la haine », a estimé dans son réquisitoire la procureure Solène Gouverneyre, pour qui le terme d'« invasion » « incite en lui-même au rejet par sa connotation agressive ».
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