Marine Le Pen a « l'impression de se lire » à travers les propos de Manuel Valls. Invitée de la matinale de Radio Classique mardi 19 avril, la présidente du Front national a adressé un compliment dont se serait bien passé le Premier ministre, qui a déclaré la semaine dernière qu’il « aimerait que nous soyons capables de faire la démonstration que l'islam, grande religion dans le monde et deuxième religion de France, est fondamentalement compatible avec la République ».
Pour Marine Le Pen, ces propos rappellent étrangement ceux qu’elle écrivait dans son autobiographie en 2005 : «Certains posent la question de savoir si l'islam est compatible avec la République, c'est aux musulmans de répondre. »
La député européenne juge que son parti avait « raison dix ans trop tôt » et que cette concordance entre ses idées et celles du chef du gouvernement ne sont pas liées à une droitisation. « Quand Manuel Valls découvre le salafisme, il le découvre avec 15 ans de retard. Ça fait 15 ans que nous tirons la sonnette d'alarme », explique-t-elle. « Quand nous commencions à dire "Attention, se développent sur notre territoire des réseaux fondamentalistes", on nous a traité d'islamophobes. (...) Il est bien tard Monsieur Valls », a rajouté Marine Le Pen.
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